L’enquête sur les écoles doctorales menée par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (
MESRI) recense 73 500 étudiants inscrits en doctorat à la rentrée 2017. Ce nombre est inférieur de 9,5 % à ce qu’il était à la rentrée 2009. La baisse du nombre de doctorants touche principalement les Sciences de la société (droit, économie, gestion, sociologie, anthropologie), - 24 % entre 2009 et 2017, et les Sciences humaines et humanités (lettres, langues, arts, histoire, sciences et techniques des activités physiques et sportives -
STAPS), - 14 % entre 2009 et 2017 (
graphique 37.01). En revanche, les effectifs sont quasi stables en sciences exactes (- 1 %) et progressent en biologie, médecine et santé (+ 4 %).
La baisse des effectifs de doctorants est également visible au niveau des premières inscriptions en doctorat (
graphique 37.02). Un peu plus de 16 800 étudiants se sont inscrits en doctorat pour la première fois à la rentrée 2017, un effectif stable par rapport à la rentrée 2016, mais inférieur de 15 % à ce qu’il était à la rentrée 2009. Cette évolution touche tous les domaines scientifiques (sauf la biologie, médecine et santé) et plus particulièrement les sciences de la société où les premières inscriptions baissent de 29 % sur cette période.
Seuls 36 % des étudiants inscrits en première année de doctorat à l’université étaient inscrits en Master l’année précédente (
tableau 37.03). Plus de la moitié des doctorants n’étaient pas inscrits à l’université (57 %). En font partie les diplômés à l’étranger, les étudiants en reprise d’études après une interruption d’au moins un an ou qui étaient inscrits dans une école d’ingénieur non universitaire.
À la rentrée 2017, 73 % des doctorants inscrits en première année et dont la situation financière est déclarée ont bénéficié d’un financement pour leur thèse, soit une progression de 4 points par rapport à 2009 (
tableau 37.04). La majorité des doctorats financés le sont par des financements publics comme les contrats doctoraux du
MESRI (34 %), les financements relevant d’un organisme de recherche (10 %) ou d’une collectivité territoriale (8 %). Les
CIFRE représentent près de 11 % des doctorats financés et les financements spécifiques pour doctorants étrangers 17 %.
14 700 doctorats ont été délivrés durant l’année civile 2017. La moitié des doctorats relèvent des domaines scientifiques, 21 % des sciences humaines et humanités et 12 % des sciences de la société. Depuis 5 ans, le nombre de doctorats délivrés est globalement constant, au-delà des évolutions annuelles en baisse (en 2013 et 2014) puis en hausse (en 2015) et enfin stable depuis 2016 (
graphique 37.05).
La baisse des effectifs inscrits en doctorat s’explique, au moins en partie, par la baisse de la durée moyenne à préparer une thèse. Depuis 2010, cette durée tend en effet à diminuer. En 2017, plus de 4 nouveaux docteurs sur 10 ont soutenu leur thèse en moins de 40 mois, soit à peu près la durée prévue par les textes. Pour 3 docteurs sur 10, une année supplémentaire a été nécessaire et 1 doctorat délivré sur 10 a nécessité plus de 6 années de préparation (
graphique 37.06). Ces durées présentent de très fortes variations selon les domaines scientifiques : plus de 9 doctorats sur 10 en sciences exactes et applications et en sciences du vivant ont été conduits en moins de 52 mois. En revanche, la durée de préparation de la thèse en sciences humaines et humanités et en sciences de la société est plus longue. Plus de 6 docteurs sur 10 ont préparé leur thèse pendant au moins 52 mois avant de pouvoir la soutenir et seuls 14 % de ces docteurs ont obtenu leur diplôme en moins de 40 mois.