Les bibliothèques de l’enseignement supérieur donnent accès à plus de 48 millions de documents imprimés, à des collections patrimoniales et à des millions de ressources électroniques sur place et à distance.
Depuis le plan Renouveau des bibliothèques de 2010, les
BU se sont renouvelées ; elles offrent de meilleures conditions d’accueil, renforcent les liens entre pédagogie et documentation, entre recherche et documentation.
Les constructions immobilières (plan Campus,
CPER) permettent d’offrir près de 147 000 places de travail mieux adaptées aux nouveaux usages : salles de travail en groupe, lieux modulables, offre de formation diversifiée, services à la recherche, participation à la vie de campus, …
Pourtant, la progression importante du nombre d’étudiants inscrits à l’université ne permet pas une amélioration significative du nombre de places de lecture disponibles par étudiant qui se maintient en 2019 à 12,3 étudiants pour une place assise contre 11,4 en 2011.
Les plans de soutien à l’extension des horaires d’ouverture (plan Renouveau des bibliothèques en 2010‑2013, plans Bibliothèques ouvertes + depuis 2016, et Dimanche à Paris en 2018) constituent un levier pour améliorer durablement la disponibilité des places de travail et accueillir le public, plus nombreux de 30 000 étudiants chaque année. L’effort s’est concentré sur les bibliothèques offrant le plus de places assises, permettant une capacité d’accueil accrue. L’amplitude horaire moyenne des bibliothèques de plus de 200 places atteint aujourd’hui 60h08 et celle des 138 bibliothèques de plus de 400 places atteignant 65h86 hebdomadaires (
graphique 17.01).
La fréquentation des bibliothèques universitaires remonte à 72,33 millions d’entrées en 2019 après un fléchissement à 69,03 millions d’entrées en 2018, année durant laquelle plusieurs campus avaient connu des fermetures administratives du fait des mouvements sociaux. Le nombre d’entrées annuelles par étudiant en 2019 s’établit à 40,1, très proche de 40,2, atteint en 2017 (
graphique 17.02). Si la fréquentation sur place se maintient, elle s’accompagne d’un fort développement des usages documentaires à distance.
La documentation électronique représente une part croissante de l’offre de ressources proposée. Il peut s’agir de ressources acquises (abonnements auprès des éditeurs) ou produites (collections numérisées, archives institutionnelles). Les usages augmentent en conséquence : de 88 millions en 2011, le nombre de ressources téléchargées dépasse 175 millions en 2019 (+ 98 %). Cette progression est bien plus importante que celle du nombre d’usagers (+ 16,4 %). Ainsi, sur la même période, le nombre de téléchargements par usager est passé de 55,5 à 94,4 (
graphique 17.03).
Si les activités consacrées à l’accueil du public et aux collections restent au cœur du métier, des activités nouvelles émergent. La part de la formation des utilisateurs, des services aux chercheurs, de la communication, de l’action culturelle, s’accroît dans le temps de travail des personnels des bibliothèques pour mieux accompagner les publics desservis (
graphique 17.04).