Environ 500 implantations des bibliothèques de l’enseignement supérieur donnent accès à plus de 47 millions de documents imprimés, à des collections patrimoniales et à des millions de ressources électroniques sur place et à distance. Les plans de construction immobilière (schéma Université 2000, U3M, Plan Campus) et d’extension des horaires d’ouverture successifs (plan Renouveau des bibliothèques en 2010‑2013, plan Bibliothèques ouvertes + depuis 2016) ont amélioré les conditions d'accueil des lecteurs dans les bibliothèques. Ainsi, entre 1995 et 2015, les constructions ont permis d'augmenter les capacités d'accueil de près de 650 000 mètres carrés. Pourtant, la progression du nombre d’étudiants inscrits à l’université ne permet pas d’améliorer le nombre de places de lecture disponibles pour un étudiant. En 2016, on dénombre 11,8 étudiants pour une place assise contre 11,4 en 2011.
L’ouverture hebdomadaire moyenne des bibliothèques est passée de 40 heures dans les années 1980 à 61 heures en 2015. Ce sont les bibliothèques les mieux dotées en places qui ouvrent le plus largement (
graphique 17.01).
Après une augmentation continue entre 2011 et 2014, la fréquentation des bibliothèques universitaires a légèrement diminué, passant de 66 millions en 2014 à 64 millions d’entrées en 2016 et le nombre d’entrées annuelles par étudiant est passé sur la même période de 41,4 à 38,7. Cette tendance nationale peut s’expliquer d'abord par un changement dans les pratiques : la consultation des collections physiques sur place est parfois remplacée par la consultation de ressources en ligne à distance. La fermeture liée à la rénovation de sites importants sur ces deux années et la saturation des espaces, notamment en Île-de-France, sont aussi des facteurs susceptibles d’expliquer le plafonnement du nombre d’entrées enregistrées. La situation est par ailleurs très disparate au niveau local. On observe une augmentation des entrées dans plus des deux tiers des établissements, qui ne compense cependant pas la baisse parfois importante observée dans l’autre tiers (
graphique 17.02).
La documentation électronique représente une part croissante de l’offre de ressources proposée par les établissements. Il peut s’agir de ressources acquises (abonnements auprès des éditeurs) ou produites (collections numérisées, archives institutionnelles). Les usages augmentent en conséquence : de 88 millions en 2011, le nombre de ressources téléchargées a dépassé 140 millions en 2016 (+ 61 %). Cette progression est bien plus importante que celle du nombre d’usagers (+ 7 %). Ainsi, sur la même période, le nombre de téléchargements par usager est passé de 55,5 à 83,6 (
graphique 17.03).
En 2016, hors investissements, les dépenses documentaires s'établissent autour de 3,5 % des dépenses totales des établissements d'enseignement supérieur (fonctionnement et masse salariale). Cette part est plus importante pour les établissements assurant uniquement des formations de niveau master 2 ou troisième cycle. (
tableau 17.04).