Dans un contexte de dynamisme de la production mondiale de publications scientifiques (+ 45 % entre 2008 et 2018), notamment stimulé par la participation croissante des pays émergents comme la Chine (plus de 200 %) et l’Inde (plus de 100 %) (
graphique 28.01), la France est le 6ème pays par le nombre de publications scientifiques. En attribuant à chaque pays sa contribution aux publications, soit une fraction pour les co‑publications internationales, il est possible de calculer des parts nationales du total mondial. En 2018, la France se situe derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie avec une part de 2,8 % des publications mondiales (
graphique 28.02). Parmi les 10 premiers contributeurs européens, seuls la Pologne et le Danemark accroissent leur part mondiale de publications.
Entre 2008 et 2016, la dynamique des indices d’impact (nombre de citations par publication relativement à la moyenne mondiale) varie aussi selon les pays. Les indices d’impact progressent pour les dix premiers pays producteurs, à l’exception des États-Unis, de l’Allemagne et du Japon (
graphique 28.03). L’indice est stable pour la France, le Canada les Pays-Bas, et progresse sensiblement pour l’Inde, l’Italie, le Brésil, l’Australie et la Chine. L’indice d’impact de la Chine et de l’Espagne approche la moyenne mondiale (à 0,97).
Les taux de co‑publications internationales tendent à augmenter, mais de façon variable selon les pays (
graphique 28.04). En 2018, le taux de co‑publications avec au moins une institution à l’étranger dépasse les 62 % pour la France, un taux légèrement inférieur à celui du Royaume-Uni (64 %) et supérieur à celui de l’Allemagne (58 %) Les États-Unis ont une part de co‑publications internationales plus faible (42 %), notamment du fait de leur taille. Leurs co‑publications internationales sont néanmoins en augmentation depuis 2008. La part des co‑publications internationales des pays asiatiques tend à être plus faible, à taille équivalente ; entre 26 % et 34 % pour le Japon, la Chine, l’Inde et la Corée. La part des co‑publications internationales a néanmoins fortement augmenté, notamment pour la Corée (+ 53 %) et la Chine (+ 49 %).
Le premier pays partenaire de la France est les États-Unis, avec plus du quart des co‑publications internationales (
graphique 28.05). Le Royaume-Uni est le deuxième partenaire de la France, avec une part légèrement supérieure à celle de l’Allemagne. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des partenaires plus importants pour la France que la France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est un partenaire plus important pour l’Italie, l’Espagne, la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la Belgique. La Chine est devenue un partenaire plus important, mais sa part dans les co‑publications de la France, à 9,4 %, est inférieure à son poids dans les publications et les co‑publications mondiales.