état de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France n°13
état de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France n°13
 
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les reprises d’études en début de vie active

Après avoir quitté l’enseignement supérieur en 2010, 12 % des jeunes diplômés et 40 % des jeunes sortis sans diplôme redémarrent des études de plus de six mois dans les sept années qui suivent la fin de leur formation initiale. Ces proportions ont augmenté de moitié par rapport à la fin des années quatre-vingt-dix.
 
 
Au cours des années 2000, en France, le nombre de jeunes sortants de l’enseignement supérieur qui reprennent des études de plus de six mois dans les sept années suivant la fin de leur formation initiale s’est sensiblement accru. Ainsi, 18 % de ces jeunes opèrent de tels mouvements parmi ceux arrivés sur le marché du travail en 2010 contre 11 % douze ans plus tôt. Cette augmentation se retrouve à la fois pour les reprises hors alternance, le plus souvent à plein temps au sein d’établissements scolaires ou universitaires et pour celles en alternance. Sur les années les plus récentes, ces reprises d’études progressent pour les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur, mais se stabilisent pour les autres catégories de jeunes (graphique 25.01).

Parmi les jeunes sortis de formation initiale en 2010, les sortants de l’enseignement secondaire restent globalement les plus concernés : 26% contre 18% pour l’enseignement supérieur reprennent des études. Mais les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur sont les plus nombreux à revenir aux études (40 %). Au contraire, les titulaires de diplômes Bac + 2 ou 3 du secteur de la santé et du social, les diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs ainsi que les docteurs sont les moins concernés (tableau 25.02).

Les reprises d’études en début de vie active commencent souvent très tôt après la fin de la formation initiale : 50 % commencent ainsi dans les deux ans qui suivent. Les diplômés de niveaux Bac + 2 ou d’un Bac + 3 ou 4 hors secteur de la santé et du social et les sortants non-diplômés de l’enseignement supérieur sont ceux qui retournent aux études le plus rapidement. Ces deux dernières catégories sont également celles pour lesquelles la durée des reprises d’études est la plus longue (tableau 25.03).

Les modalités de retours en formation varient également d’un niveau de diplôme à l’autre. Ainsi les jeunes diplômés d’un Bac + 2 ou d’une école de commerce ou d’ingénieur reprennent plus souvent en alternance que les autres.

On relève que 39 % des retours en formation effectués par les jeunes sortants de l’enseignement supérieur de la Génération 2010 sont précédés d’une année dominée par du chômage ou de l’inactivité. Mais pallier des difficultés d’insertion professionnelle ne constitue pas l’unique motif conduisant à reprendre des études : 15 % de ces jeunes étaient principalement ou exclusivement en emploi à durée indéterminée (CDI, fonctionnaires et emplois non-salariés) dans l’année qui a précédé leur retour en formation. L’objectif est alors soit de progresser dans une carrière déjà commencée soit de se réorienter à partir d’une expérience d’emploi favorable. Les reprises d’études en alternance font plus souvent suite à des situations d’emploi à durée déterminée alors que les reprises hors alternance suivent plus souvent des situations de chômage ou d’inactivité ou des situations d’emploi à durée indéterminée.

Quel que soit le niveau de diplôme atteint dans l’enseignement supérieur, les jeunes n’ayant pas obtenu de diplôme lors de leur dernière année scolaire reprennent plus souvent des études : à titre d’exemple ils sont 20 % parmi les sortants au niveau Bac + 2 contre 15 % de leurs homologues diplômés. Par ailleurs, les femmes reprennent plus souvent des études que les hommes. Ces dernières reviennent cependant moins fréquemment aux études via l’alternance lorsqu’elles sont diplômées de BTS, de DUT ou d’un niveau Bac + 3 ou 4 hors domaine de la santé et du social (tableau 25.04).
 
 
Les données comparables de trois enquêtes Génération ont été mobilisées. Elles ont été menées auprès d’un échantillon représentant entre 700 000 et 750 000 jeunes, tous niveaux de diplômes confondus, sortis pour la première fois de formation initiale respectivement en 1998, 2004 et 2010 et interrogés sur leurs parcours durant leurs sept premières années de vie active.

Dans ces enquêtes, sont considérés comme sortants de formation initiale uniquement les individus n’ayant ni repris d’études à temps plein en établissement scolaire ou universitaire, ni démarré de contrat d’apprentissage dans l’année qui suit la fin présumée de formation initiale. Pour cette étude, les contrats de professionnalisation démarrés moins de 10 mois après la fin de la formation initiale ne sont pas considérés comme des reprises d’études.

Les retours aux études envisagés ici, qu’ils soient réalisés ou non en alternance, se limitent aux reprises d’études et formations les plus « notables », c’est-à-dire celles décrites comme étant l’activité principale du jeune pendant la période et s’étalant sur un minimum de 6 mois. L’objectif est de se concentrer sur les expériences suffisamment longues pour être diplômantes ou certifiantes, c’est-à-dire les plus susceptibles d’être valorisées sur le marché du travail.


Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)
Céreq, Enquêtes Génération 1998, 2004 et 2010 à 7 ans, données comparables.


Alexie Robert (DEEVA)

 
Part des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur ayant repris des études de plus six mois dans les 7 ans suivant leur formation initiale
12 %
 
2017
France métropolitaine + DROM
 
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Extrait de la fiche "25. les reprises d’études en début de vie active".

Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)
Part des jeunes sortis sans diplôme de l'enseignement supérieur ayant repris des études de plus six mois d'étude dans les 7 ans suivant leur formation initiale
40 %
 
2017
France métropolitaine + DROM
 
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Extrait de la fiche "25. les reprises d’études en début de vie active".

Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)

25.01
France métropolitaine
1998
 
2010
2004
1998
2010
2004
1998
2010
2004
1998
2010
2004
 
 
2004
1998
2010
2004
1998
2010
2004
1998
2010
2004
1998
 
2010
Non-diplômés
CAP-BEP-Mentions complémentaires
Bacheliers sortants du secondaire
Non diplômés du supérieur
DEUG-BTS-DUT-Bac+2/+3 santé-social
Bac +3/+4 hors santé social
Bac +5 et plus
Ensemble
Alternance
Hors alternance
 
Source Céreq, Enquêtes Génération 1998, 2004 et 2010 à 7 ans, données comparables.

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25.02
France métropolitaine
 
Part de jeunes ayant repris des études dans les 7 ans (en %) dont en alternance dont hors alternance
Non diplomés 31 8 23
CAP-BEP-Mentions complémentaires 18 6 12
Bacheliers sortants du secondaire 27 6 21
Non diplômés de l'enseignement supérieur 40 9 31
BTS-DUT, Autres Bac +2 16 5 11
Bac +2/3 Santé social 3 0 3
Bac +3/4 hors Santé social 19 2 17
M2, Autres Bac +5 10 1 9
Ecoles d'ingénieurs et de commerce 5 1 4
Doctorat 2 0 2
Ensemble 22 5 17

 
Source Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)

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25.03
France métropolitaine + DROM
 
Date médiane de début de la première reprise d'étude de plus de six mois (en nombre de mois après la fin de la formation initiale) Durée médiane de la première reprise d'étude de plus de six mois (en mois)
Non diplômés de l'enseignement supérieur 21 22
BTS-DUT, Autres Bac +2 23 12
Bac +3/4 hors Santé social 16 18
M2, Autres Bac +5 35 13
Ecoles d'ingénieurs et de commerce 31 14
Ensemble 23 15
 
Champ : Jeunes sortants de l'enseignement supérieur (hors doctorat et Bac +2/3 santé social) et ayant repris des études de plus de 6 mois pendant leurs 7 premières années de vie active.
Source Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)

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25.04
France métropolitaine + DROM
 
Plus haut niveau de diplôme détenu au moment de la fin de formation initiale en 2010 Proportion de jeunes ayant repris des études de plus de six mois durant leurs sept premières années de vie active (en %) Part de l'alternance parmi les reprises d'études effectuées dans les sept années suivant la fin de formation initiale (en %)
Hommes Femmes Hommes Femmes
Non diplômés de l'enseignement supérieur 36 43 20 23
BTS-DUT, Autres Bac +2 15 18 32 30
Bac +3/4 hors Santé social 15 21 14 8
Bac +5 et plus 7 8 15 18
 
Champ : Jeunes sortants de l'enseignement supérieur (hors Bac +2/3 santé social).
Source Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)

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