Pour la période 2014‑2020, l’Union européenne a prévu d’allouer un budget d’environ 77 Md€ à la recherche, au développement et à l’innovation, soit près d’1,5 fois le budget alloué lors de l’exercice précédent. Fin 2019 la Commission a engagé près de 77 % de ce budget.
Entre janvier 2014 et juin 2019, les équipes françaises ont répondu à 578 appels à projets sur 668. En termes de participation, la France conserve ainsi sa 4e position derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne (
tableau 29.01).
Elle obtient un taux de réussite de 17,2 % soit 2,45 points de plus que le taux de réussite moyen. En matière de réussite, la France se place ainsi devant l’Allemagne et le Royaume-Uni (respectivement 16,5 % et 15,1 %) (
tableau 29.01).
Au final, avec 5,2 Md€, soit 11,1 % des financements alloués, la France conserve sa troisième place historique des pays bénéficiaires derrière l’Allemagne (14,8 %) et le Royaume-Uni (13,1 %) (
graphique 29.02a). A seulement 10,1% en 2013, cette proportion tend à progresser depuis le début du programme
H2020 (
graphique 29.02b).
La place de la France dans le domaine du nucléaire reste prépondérante avec 20 % des participations et 18,9 % des subventions allouées (
graphique 29.03a,
graphique 29.03b). Depuis février 2019 la Commission a retenu le programme de recherche conjoint EURAD (European Joint Programme on Radioactive Waste Management). Ce programme lui permet de soutenir une recherche collaborative plus massive et plus étendue dans le domaine de la gestion à long terme des déchets radioactifs. Il regroupe plus d’une centaine de partenaires des secteurs publics et privés établis dans 23 pays européens.
Les équipes françaises ont renforcé leurs participations dans le domaine des transports (deuxième position derrière l'Allemagne). Des projets de grande ampleur ont été financés par l'initiative technologique conjointe Cleansky 2, comme le projet LPA GAM 2018 du programme « Large Passenger Aircraft » qui a mobilisé 69 partenaires européens. Le défi est de perfectionner et de valider des technologies clés telles que la conception d'ailes et d'empennages avancés, en utilisant les développements d'ailes hybrides à flux laminaire, ainsi qu'une toute nouvelle génération de cabine de fuselage et de navigation dans le cockpit. L’objectif est de répondre aux nouvelles normes environnementales et d’améliorer la compétitivité des industries aéronautiques européennes face à la Chine et la Russie.
L’Allemagne constitue toujours le partenaire privilégié de la France (
graphique 29.04). Les équipes allemandes sont présentes dans près de sept projets sur dix impliquant au moins une équipe française. La coopération franco-allemande s’est renforcée dans le domaine des technologies futures et émergentes. Ce programme finance une recherche collaborative, exploratoire et interdisciplinaire sur des technologies nouvelles comme la conception de matériaux commutant à des fréquences pétahertz, 100 fois plus élevées que les fréquences térahertz encore peu exploitées.
Depuis 2018, l’Union Européenne finance une collaboration entre le Canada et les pays européens, principalement la France, l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas sur la gestion des référentiels stockant et partageant les données sur la santé humaine à différents niveaux d’agrégations allant jusqu’au niveau de l’individu. Ce programme vise à harmoniser l’ensemble des processus du dépôt jusqu’au partage des données afin de garantir une meilleure réutilisation de ces données par les communautés scientifiques du monde entier.
Enfin, concernant les coordinations, la France se situe en quatrième position, derrière l'Allemagne, avec 9,3 % des projets coordonnés.