Huit établissements publics à caractère scientifique et technologique (
EPST) et une douzaine d’établissements publics à caractère industriel et commercial (
EPIC) forment les principaux organismes de recherche. Placés sous tutelle d’un ou plusieurs ministères, tous assurent une mission de service public et leur principal objectif est de mener des activités de recherche, notamment dans des domaines ou pour des actions engagées lors des contrats pluriannuels d’objectifs et de performance signés avec l’État. En exécutant plus de la moitié de la recherche publique et près d’un cinquième de la recherche faite sur le territoire national (administrations et entreprises confondues), ce sont des acteurs majeurs de la recherche en France. En 2017, ces principaux organismes publics ont réalisé 9,2 Md€ de travaux de
R&D en dépenses intérieures, en hausse de 0,4 % en volume par rapport à 2016. Ces organismes exécutent 53 % de l’ensemble de la recherche publique : 31 % pour les
EPST et 22 % pour les
EPIC (
tableau 42.01).
Le
CNRS et le
CEA sont les deux plus gros organismes de recherche français. En 2017, ils effectuent à eux deux 33 % de la recherche publique (18 % pour le
CNRS, soit 3,2 Md€, et 15 % pour le
CEA civil,soit 2,6 Md€). Les autres organismes sont de plus petite taille : l’
Inra et l’
Inserm exécutent chacun 5 % de la recherche publique, le Cnes 3 %. Les autres établissements publics pèsent chacun pour moins de 2 %.
Certains organismes concentrent leur activité sur la recherche fondamentale (
graphique 42.02). En 2017, celle-ci représente 71 % des dépenses intérieures de
R&D du
CNRS et 92 % de celles de l’Onéra. D’autres organismes sont davantage orientés vers la recherche appliquée comme le
CEA civil (86 % de ses dépenses intérieures de
R&D), l’Irstea, mais aussi le
BRGM, le
CSTB et l’Ineris. Le Cnes consacre 72 % de son activité au développement expérimental.
Pour leurs activités de recherche, les organismes publics n’exécutent pas que des dépenses intérieures. Ils font parfois appel à des structures externes dans le cadre de relations de partenariat ou de sous-traitance, comme des entreprises, d’autres administrations ou des organisations internationales. En 2017, leurs dépenses extérieures de
R&D s’élèvent à 0,7 Md€, représentant une part, globalement faible, de 7 % de leurs travaux de recherche (
graphique 42.03). Si le
CEA civil, le
CNRS, l’Ifremer, l’
Inra, l’
Inria et l’Irstea réalisent la quasi-totalité de leurs travaux en dépenses intérieures avec moins de 5 % de recherche sous-traitée, le Cirad, le Cnes, l’
IRD et l’
IRSN sous-traitent plus de 20 % de leurs travaux de recherche.
Parmi ces dépenses extérieures, les travaux conduits en collaboration avec d’autres administrations représentent 42 % de la
DERD en 2017 (48 % en 2016), et ceux avec les entreprises 21 % (17 % en 2016). Le
CNRS, l’
Inserm, l’
Inra, l’
Inria et l’Irstea privilégient le secteur public pour faire réaliser leurs travaux (
graphique 42.04). De même, l’
IRSN, qui réalise plus de 27 % de ses dépenses en sous-traitance, le fait principalement vers les administrations (93 %).
A contrario, le Cnes, l’Ifremer et l’Onéra s’appuient principalement sur les entreprises. Enfin, le Cirad et l’
IRD se démarquent en investissant une part majoritaire de leur
DERD à l’étranger et dans les organisations internationales, du fait de leurs missions et implantations internationales.