Parmi l’ensemble des jeunes terminant leur formation initiale en 2017, les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur constituent le groupe le plus enclin à reprendre une formation (32 % contre 9 % des diplômés du supérieur) suivi par les sortants sans diplôme de l’enseignement secondaire (28 %). À l’opposé, les titulaires d’un diplôme du domaine de la santé ou du social, d’une école de commerce ou d’ingénieurs ainsi que les docteurs sont les moins concernés (
graphique 28.01).
Près de la moitié des retours en formation des sortants de l’enseignement supérieur visent l’obtention d’un diplôme et un quart un titre professionnel délivré par le ministère du Travail (
graphique 28.02). Le quart restant est constitué de formations visant l’obtention d’une habilitation (3 %), d’un certificat de qualifications professionnelles (4 %), d’un concours de la fonction publique (3 %), de formations non certifiantes (formation ciblant un métier, linguistique, obtenue via Pôle Emploi,
BAFA,
TOEIC, etc.) ou encore de préparations à des concours d’entrée dans des écoles professionnelles. Cette répartition se retrouve à tous les niveaux de diplôme, avec davantage de formations diplômantes au niveau Bac +3/+4 et de formations non certifiantes au niveau Bac + 5 et plus.
Les contrats d’alternance représentent 28 % des retours en formation : 35 % de ceux visant l’obtention d’un diplôme contre 28 % de ceux débouchant sur l’obtention d’un titre professionnel. Cette voie de formation semble plus fréquemment privilégiée par les diplômés de niveau Bac+2 et de licences professionnelles.
Ces retours en formation s’inscrivent dans des trajectoires variées. Ils sont plus fréquents quand la fin de formation initiale est associée à un échec au diplôme préparé ou correspond à l’obtention d’un diplôme ayant le statut de diplôme intermédiaire, jalon vers un diplôme de niveau supérieur (comme la licence générale dont le débouché naturel est le master comparée à la Licence professionnelle qui vise une insertion sur le marché du travail). Ainsi, 21 % des diplômés de licence générale retournent en formation dans les 3 ans contre seulement 7 % de ceux de licence professionnelle. Ces retours peuvent également faire suite à une scolarité interrompue - en raison de difficultés personnelles - ou empêchée (refus dans une formation, résultats insuffisants, formation éloignée du domicile, etc.) (
graphique 28.03). Ils font également plus souvent suite à des difficultés sur le marché du travail. Parmi les jeunes qui sont retournés en formation plus d’un an après la fin de la formation initiale, 26 % n’avaient pas eu d’emploi durant leur première année de vie active et 18 % avaient connu moins de 6 mois d’emploi dans cette période (contre respectivement 11 % et 11 % pour ceux qui n’avaient pas fait cette démarche). Ainsi, près de la moitié des jeunes étaient en recherche d’emploi ou dans une situation en marge du marché du travail 3 mois avant leur retour en formation (
graphique 28.04). Tous niveaux de diplômes confondus, c’est le cas de 44 % des reprises d’études diplômantes, 47 % des formations pour obtenir un titre professionnel et 51 % des autres retours en formation.
Enfin, les retours en formation n’interviennent pas dans la même temporalité selon le niveau de diplôme. Pour les diplômés de niveau Bac +5 et plus, ils ont plus fréquemment lieu dès l’année suivant la fin de formation initiale alors que près de 60 % de ceux des diplômés de niveau Bac +3/4 sont effectués plus de deux ans après la fin des études (Graphique 28.05). En termes de certifications visées, les retours visant l’obtention d’un diplôme sont les plus tardifs, le délai médian atteignant 26 mois après la fin de la formation initiale. Ceux permettant d’acquérir un titre professionnel, sont un peu plus rapides (22 mois), les autres types de retours intervenant de façon plus précoce encore, 16 mois après l’entrée dans la vie active.