Parmi les jeunes sortis de formation initiale en 2017, ceux issus de l’enseignement secondaire retournent davantage en formation dans les trois années qui suivent (24 %) que les jeunes issus de l’enseignement supérieur (16 %). Mais les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur constituent bien le groupe le plus enclin à reprendre une formation (33 % contre 11 % des diplômés du supérieur). À l’opposé, les titulaires d’un diplôme du domaine de la santé ou du social, les diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs ainsi que les docteurs sont les moins concernés par ces retours (
graphique 28.01).
De façon synthétique, la part de retour en formation est supérieure pour les jeunes dont la fin de formation initiale est associée à un échec au diplôme visé ou à des diplômes ayant le statut de diplôme intermédiaire orienté vers la poursuite d’études visant un diplôme de niveau supérieur : à titre d’exemple, les retours en formation concernent 22 % des diplômés de licence générale contre 10 % des licences professionnelles. La spécialité de formation a également son importance : par exemple pour les diplômés de licence générale, 25 % reprennent une formation en spécialité scientifique contre 21 % en spécialité littéraire.
Parmi les sortants de l’enseignement supérieur, les femmes reprennent un peu plus souvent des études que les hommes, à chaque niveau de diplôme. Pour ces retours en formation, elles recourent moins à l’alternance, hormis au niveau Bac + 2 (
tableau 28.02).
La moitié des retours en formation vise l’obtention d’un diplôme et un quart un titre professionnel. Le quart restant est constitué de formations visant l’obtention d’une habilitation (3 %), d’un certificat de qualifications professionnelles (3 %), d’un concours de la fonction publique (3 %), des formations non certifiantes (formation ciblant un métier, linguistique, obtenue via Pôle Emploi,
BAFA,
TOEIC, etc.) ou encore des préparations à des concours d’entrée dans des écoles professionnelles. Cette répartition se retrouve à tous les niveaux de diplôme, avec plus de formations diplômantes au niveau Bac + 3/+4, et plus de formations non certifiantes, surtout visant à acquérir des compétences supplémentaires pour exercer un métier, au niveau Bac + 5 et plus (
graphique 28.03).
Parmi les diplômes visés obtenus ou en cours, la majorité est de niveau supérieur à celui acquis au cours de la formation initiale. Les retours en formation qui ciblent un nouveau diplôme de niveau équivalent ou inférieur ont souvent pour but soit de changer de spécialité pour se réorienter professionnellement soit d’acquérir des compétences supplémentaires utiles dans le métier visé (
graphique 28.04). C’est principalement le cas des diplômés sortants de formation initiale avec un niveau Bac + 5 et plus dont 91 % des diplômes préparés dans les trois premières années de vie active sont du même niveau.
Les premiers retours en formation sont pour certains toujours en cours après trois années de vie active, c’est particulièrement le cas pour ceux à visée diplômante dont la formation est plus longue : 49 % sont toujours en cours (
tableau 28.05). De plus, parmi les retours en formation (hors alternance) qui étaient en cours au début du premier confinement, 20 % ont été interrompu au cours de ce dernier. Au final, 2 % des sortants de l’enseignement supérieur en 2017 ont déjà obtenu un nouveau diplôme avant 2021 et 2 % un titre professionnel.