La dépense de recherche agricole s’élève à 2,8 milliards d'euros (Md€) en 2022, soit 4,7 % de la dépense intérieure de recherche et développement (
DIRD). Ce montant augmente de 3,1 % en volume par rapport à 2021 (
tableau 56.01). Les entreprises consacrent 1,3 Md€ à la
R&D agricole, soit 47 % des dépenses de
R&D agricole. En 2017, cinq ans auparavant, la part du secteur des entreprises était encore majoritaire, avec 52 % (1,2 Md) sur un agrégat de dépenses agricoles total s’élevant à 2,3 Mds €.
Toutes catégories confondues, les entreprises emploient 10 800 personnes en équivalent temps plein (
ETP) en
R&D agricole en 2022 dont 5 100 chercheurs
ETP (
tableau 56.02).
En 2022, un peu plus de 5 % des entreprises ayant une activité interne de
R&D engagent des dépenses de recherche dans le domaine agricole. Les dépenses de recherche agricole des entreprises se répartissent entre le secteur agriculture, sylviculture, pêche et aquaculture (
ASPA) et le secteur de l’industrie agroalimentaire (
IAA). Le poids de ce dernier secteur (615 M€) dans l’agrégat des dépenses de recherche agricoles est désormais inférieur à celui du secteur Aspa (679 M€) (
tableau 56.01). Le rapport s’est donc inversé en quelques années au profit de l’Aspa qui représente 52 % des dépenses intérieures de
R&D agricole des entreprises en 2022.
Les entreprises du secteur des
IAA sont en général composées de grandes structures : 68 % d’entre elles ont au moins 50 salariés et 13 % moins de 20 salariés.
A contrario, les entreprises du secteur
ASPA se caractérisent par des entreprises de petite taille : ainsi, 46 % des entités du secteur Aspa ont moins de 20 salariés et 29 % ont 50 salariés ou plus (
graphique 56.04).
La répartition entre chercheurs et techniciens est nettement plus équilibrée dans les entreprises exécutant de la
R&D dans l’agriculture, que dans l’ensemble des entreprises effectuant des travaux de recherche (
graphique 56.05), où les chercheurs sont largement majoritaires (70 %). Dans le secteur des
IAA, 56 % des personnels de
R&D sont chercheurs et 32 % sont techniciens. Dans le secteur des
ASPA, les techniciens (38 % de l’effectif de
R&D) sont aussi nombreux que les chercheurs (38 %). La proportion d’ouvriers dans les équipes de recherche, traditionnellement plus forte dans le domaine agricole (presque 14 %) que dans l’ensemble des activités économiques (3 %), est surtout très élevée dans le secteur des
ASPA (19 % des
ETP de
R&D) alors qu’elle est de 8 % dans le secteur des
IAA.
Dans le secteur des administrations, la part de la recherche dans le domaine agricole représente 7 % de la dépense globale en
R&D (
DIRDA), soit 1,5 Md€ (
graphique 56.03). Ce montant est en hausse de 6,4 % en volume en un an. Inrae est toujours le principal contributeur, avec 1,1 milliard d’euros de dépenses.