Dans le contexte de la crise sanitaire, l’insertion à trois ans des docteurs diplômés en 2018 est plus difficile, mais reste comparable à celle des docteurs diplômés en 2016 : trois ans après leur soutenance, 92 % des docteurs diplômés en 2018 sont en emploi contre 93 % des docteurs diplômés en 2016 (
tableau 39.01). Le taux d’insertion est plus faible pour les docteurs en sciences sociales et plus élevé pour les docteurs en sciences et technologies de l’information et de la communication (
TIC).
Une fois insérés, les docteurs diplômés en 2018 bénéficient de conditions d’emploi similaires à celles des docteurs diplômés en 2016 : 67 % occupent un emploi stable, 96 % ont un emploi de cadre et 95 % sont en emploi à temps plein. Contrairement au taux d’insertion, la part des docteurs en emploi stable diffère davantage selon la discipline : elle est de seulement 53 % pour les docteurs en sciences du vivant, contre 71 % en sciences exactes et applications et 73 % des docteurs en sciences de la société.
Le secteur académique demeure le premier employeur des docteurs diplômés en 2018, même si sa part a diminué par rapport aux diplômés 2016 (- 3 points) (
tableau 39.02). Cette baisse s’observe pour l’ensemble des disciplines et apparaît très prononcée parmi les docteurs en sciences du vivant (- 9 points). La recherche privée est moins affectée par cette baisse (- 2 points toutes disciplines confondues, - 3 points en sciences exactes et applications et – 2 points en sciences du vivant). La désaffection des docteurs à l’égard de la recherche s’effectue au profit du secteur public hors secteur académique et du secteur privé hors
R&D et secteur académique. Ainsi, la part de docteurs qui travaillent en dehors du secteur de la recherche a augmenté entre les promotions 2016 et 2018 de 4 points toutes disciplines confondues.
42 % des docteurs diplômés en 2018 sont de nationalité étrangère, une part stable par rapport à la promotion 2016. Plus de la moitié des docteurs étrangers diplômés en France en 2018 travaillent en France trois ans après l’obtention de leur doctorat (53 %), contre 48 % de ceux de la promotion 2016 (
tableau 39.03).
En France, plus de la moitié des emplois occupés par les docteurs de nationalité étrangère diplômés en 2018 sont dans le secteur privé, un constat similaire à celui des docteurs de 2016. Parmi ceux en emploi en France, 69,7 % des docteurs étrangers ont un emploi stable contre 76,8 % des docteurs de nationalité française. La part d’emplois de niveau cadre des docteurs de nationalité étrangère diplômés en 2018 et en emploi en France trois ans plus tard (96,6 %) augmente de 2 points par rapport à celle des diplômés en 2016, alors que celle des docteurs de nationalité française reste stable entre les deux promotions (95 %).
La baisse de la part des docteurs en emploi dans la recherche s’observe aussi pour les docteurs étrangers en emploi en France. Trois ans après l’obtention de leur diplôme, 36,8 % des docteurs de nationalité étrangère diplômés en 2018 occupent un emploi dans le secteur académique, soit 2 points de moins que les diplômés de 2016. La part des docteurs étrangers en emploi dans le secteur de la
R&D privée a, elle aussi, diminué par rapport à celle des docteurs de 2016 (- 3 points). En revanche, la part de docteurs étrangers travaillant en France dans le secteur public non académique a augmenté de 3 points et celle dans le secteur privé hors
R&D a progressé de 2 points.