La recherche et développement expérimental (
R&D) en environnement s’inscrit au carrefour de multiples domaines, dans des logiques de transversalité. En effet, un grand nombre d’actions peuvent avoir un effet positif sur l’environnement sans pour autant avoir la protection de l’environnement comme objectif principal. Elle englobe aussi la recherche concernant la gestion des ressources naturelles, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les matériaux renouvelables ou la biodiversité. L’environnement concerne donc un grand nombre de domaines de la
R&D.
En 2022, les dépenses de
R&D du secteur des administrations et du secteur des entreprises, touchant à l’environnement, y compris les dépenses engagées dans les secteurs de l’énergie et des transports, sont estimées à 5,7 milliards d’euros (Md€).
Les dépenses de recherche pour l’environnement ont longtemps reposé majoritairement sur les administrations publiques. En 2000, leur part dans l’exécution des dépenses environnement atteignait 81 %. L’écart entre acteurs publics et privés s’est progressivement réduit, les entreprises réalisant 46 % des dépenses en 2022 (
graphique 54.01).
L’environnement y compris énergie et transports représente 7 % de la dépense intérieure totale de la
R&D des entreprises, soit 2,6 Md€. Dans ce secteur des entreprises, trois branches de recherche réalisent 23 % de la dépense de
R&D en environnement alors qu’elles contribuent à la
DIRDE à hauteur de 19 % : l’industrie automobile, l’industrie chimique et l’énergie (
graphique 54.02a et
graphique 54.02b). L’environnement mobilise 7 % de l’ensemble de la
DIRDE pour l’automobile, 10 % pour l’industrie chimique et 10 % pour l’énergie. Le secteur de l’industrie agroalimentaire consacre 9 % de sa
DIRDE aux préoccupations environnementales. L’industrie aéronautique et spatiale y consacre 3 % de sa
DIRDE.
En 2022, les administrations publiques effectuent 3,1 Md€ de travaux de
R&D dans l’environnement, dont 46 % au profit du secteur de l’énergie. Hors énergie et transports, la dépense publique se décline en trois domaines de recherche aux objectifs spécifiques : surveillance et protection de l’environnement planétaire (544 M€), recherche universitaire sur les milieux naturels (501 M€) et exploration et exploitation de la terre et de la mer (162 M€), (
graphique 54.03 et
fiche A5).
En 2024, 5 % des crédits budgétaires publics consacrés à la recherche (
CBPRD) sont destinés à l’environnement. Le montant des crédits budgétaires destinés aux différents objectifs de ce domaine s’élève à 0,9 Md€. Les objectifs énergie et transports, qui incluent les préoccupations environnementales, représentent 10 % des crédits budgétaires, soit 2,0 Md€, pour l’essentiel (1,4 Md€) consacré à la fission et fusion nucléaire et à la gestion des déchets radioactifs (
graphique 54.04a et
graphique 54.04b).