En 2017, 94 550 enseignants sont en fonction dans les établissements publics d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (
MESRI) : 60 % d’entre eux appartiennent aux corps des enseignants-chercheurs (et assimilés) titulaires, 25 % sont des enseignants non permanents et 15 % des enseignants du second degré (
graphique 04.01a).
Neuf de ces enseignants sur dix sont affectés dans les universités, 5 % dans des écoles d’ingénieur (Ecoles centrales, instituts nationaux polytechniques, instituts nationaux des sciences appliquées, etc.) et 4 % dans d’autres types d’établissements (écoles normales supérieures, instituts d'études politiques, grands établissements, etc.) (
graphique 04.01b).
Les enseignants-chercheurs titulaires se composent pour un tiers de professeurs des universités (
PR) et pour deux tiers de maitres de conférences (
MCF). La majeure partie d’entre eux (45 %) relève des Sciences-Techniques et des Lettres-Sciences humaines (27 %), puis de la Santé et du Droit-Économie-Gestion (14% dans chacune de ces disciplines) (
graphique 04.02).
L’âge moyen des professeurs des universités et des maîtres de conférences est respectivement de 53 ans et de 45 ans. Cet écart résulte du déroulement de carrière : les professeurs des universités sont recrutés pour l’essentiel parmi les maitres de conférences. Les enseignants du second degré ont 48 ans et 4 mois en moyenne (
graphique 04.03).
La catégorie des enseignants non permanents réunit les doctorants contractuels effectuant un service d’enseignement (31 %), les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (20 %), les enseignants non permanents des disciplines hospitalo-universitaires (19 %), les enseignants associés (11 %), les enseignants invités (7 %), les contractuels
LRU enseignants (5 %), les lecteurs et les maîtres de langues (4 %), ainsi que les professeurs contractuels sur emplois vacants du second degré (4 %).
Parmi les enseignants du second degré affectés dans l’enseignement supérieur, 55 % appartiennent au corps des professeurs agrégés, 35 % à celui des professeurs certifiés et 10 % à d’autres catégories (professeurs de lycées professionnels, professeurs ayant un statut particulier, etc.). Ils interviennent principalement en Sciences économiques et de gestion, en Langues et littératures, en Histoire et géographie, en Mathématiques, en Mécanique et en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (
STAPS).
L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté de 25 % au cours des vingt dernières années, variant de 75 900 à 94 550 de 1997 à 2017 (
graphique 04.05a). Les taux de croissance les plus élevés ont, pour cette période, concerné les effectifs des enseignants non permanents (+ 38 %), suivi des maitres de conférences (+ 22 %), des enseignants du second degré (+ 17 %) et des professeurs des universités (+ 16 %). L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté pour l’essentiel pendant les années 1990 (+ 50 % de 1992 à 2002), accompagnant la forte hausse du nombre d’étudiants durant cette période. Les effectifs se sont ensuite stabilisés à partir de la fin des années 2000 (+ 4 % de 2007 à 2017).
En 2017, 39 % des enseignants titulaires sont des femmes (
graphique 04.04). Elles sont plus nombreuses parmi les enseignants du second degré (47 %) et les maitres de conférences (44,5 %) que les professeurs des universités (25 %). La part des femmes augmente régulièrement au fil du temps (environ 0,5 point par an) : en 1997, on dénombrait 37 % de femmes parmi les enseignants du second degré et les maitres de conférences et 14 % parmi les professeurs des universités (
graphique 04.05b).
Les femmes universitaires sont relativement moins nombreuses en Sciences-Techniques (28 %) et en Santé (33 %) qu’en Droit-Économie-Gestion (44 %) et Lettres-Sciences humaines (52 %). Quelle que soit la discipline considérée, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses parmi les professeurs des universités que parmi les maitres de conférences (
graphique 04.04).