En 2018‑19, 92 300 enseignants sont en fonction dans les établissements publics d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (
MESRI) : 60 % d’entre eux appartiennent aux corps des enseignants-chercheurs (et assimilés) titulaires, 26 % sont des enseignants non permanents et 14 % des enseignants du second degré (
graphique 04.01a).
Neuf de ces enseignants sur dix sont affectés dans les universités, 4 % dans des écoles d’ingénieur (Ecoles centrales, instituts nationaux polytechniques, instituts nationaux des sciences appliquées, etc.) et 4 % dans d’autres types d’établissements (écoles normales supérieures, instituts d'études politiques, grands établissements, etc.) (
graphique 04.01b).
Les enseignants-chercheurs titulaires se composent pour un tiers de professeurs des universités (PR) et pour deux tiers de maitres de conférences (MCF). La majeure partie d’entre eux relève des grandes disciplines des Sciences-Techniques (40 %) et des Lettres-Sciences humaines (31 %), puis du Droit-Économie-Gestion (15 %) et de la Santé (14 %) (
graphique 04.02).
L’âge moyen des PR et des MCF est respectivement de 53 ans et de 45 ans révolus. Cet écart résulte du déroulement de carrière : les PR sont recrutés pour l’essentiel parmi les MCF. Les enseignants du second degré ont 48 ans révolus en moyenne (
graphique 04.03).
La catégorie des enseignants non permanents réunit les doctorants contractuels effectuant un service d’enseignement (30 %), les enseignants non permanents des disciplines hospitalo-universitaires (20 %), les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (19 %), les enseignants associés (11 %), les enseignants invités (6 %), les contractuels
LRU enseignants (6 %), les lecteurs et les maîtres de langues (5 %), ainsi que les professeurs contractuels sur emplois vacants du second degré (4 %).
Parmi les enseignants du second degré affectés dans l’enseignement supérieur, 55 % appartiennent au corps des professeurs agrégés, 44 % à celui des professeurs certifiés et 1 % à d’autres catégories (professeurs d'enseignement général des collèges, enseignants de statut particulier, comme ceux de l’ENSAM, etc.). Ils interviennent principalement en Sciences économiques et de gestion, en Langues et littératures, en Histoire et géographie, en Mathématiques, en Mécanique et en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS).
L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté de 14 % au cours des vingt dernières années, variant de 80 700 à 92 300 de 1998‑99 à 2018‑19 (
graphique 04.04a). Les taux de croissance les plus élevés ont, pour cette période, concerné les effectifs des enseignants non permanents (+ 29 %), suivi des MCF (+ 11 %) et des PR (+ 11 %). Le nombre d’enseignants du second degré a en revanche légèrement diminué (- 1 %). L’essentiel de cette croissance se concentre entre 1998‑99 et 2008‑09 (+ 15 %), accompagnant la hausse du nombre d’étudiants durant cette période. Les effectifs se sont ensuite stabilisés à partir de la fin des années 2000 (- 0,1 % ces dix dernières années).
En 2018‑19, 39 % des enseignants titulaires sont des femmes (
graphique 04.05). Elles sont plus nombreuses parmi les enseignants du second degré (46,5 %) et les MCF (45 %) que les PR (26 %). La part des femmes augmente régulièrement au fil du temps (environ 0,5 point par an) : en 1998‑99, on dénombrait 38 % de femmes parmi les enseignants du second degré, 37 % parmi les MCF et 14 % parmi les PR (
graphique 04.04b).
Les femmes universitaires sont relativement moins nombreuses en Sciences-Techniques (28 %) et en Santé (34 %) qu’en Droit-Économie-Gestion (46 %) et Lettres-Sciences humaines (55 %). Quelle que soit la discipline considérée, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses parmi les PR que parmi les MCF (
graphique 04.05).