Pour la période 2014‑2020, l’Union européenne a prévu d’allouer un budget d’environ 77 milliards d'euros (Md€) à la recherche, au développement et à l’innovation, soit près d’1,5 fois le budget alloué lors de l’exercice précédent. Fin 2018 la Commission a engagé près de 70 % de ce budget.
Entre janvier 2014 et septembre 2018, les équipes françaises ont répondu à 471 appels à projets sur 533 et obtenu un taux de réussite de 17,2 % soit 2,5 points de plus que le taux de réussite moyen. En matière de réussite, la France se place ainsi devant l’Allemagne et le Royaume-Uni (respectivement 16,4 % et 15 %) (
tableau 28.01).
Avec 4,2 Md€, soit 11 % des financements alloués, la France conserve sa troisième place historique des pays bénéficiaires derrière l’Allemagne (15,4 %) et le Royaume-Uni (13,9 %) (
graphique 28.02a). A seulement 10,1% en 2013, cette proportion tend à progresser depuis le début du programme h2020 (
graphique 28.02b).
La place de la France dans le domaine de l’Espace reste dominante avec 15,6 % des participations et 18 ,9 % des subventions allouées (
graphique 28.03a,
graphique 28.03b). Les équipes françaises sont engagées dans le renforcement de l’autonomie de l’Europe en matière d’accès à l’espace et de surveillance de celui-ci pour assurer un environnement sûr et sécurisé. Ces équipes participent, notamment, au développement des futurs lanceurs fabriqués en Europe tels qu’Ariane 6 et Vega C.
Dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication (ICT) les subventions allouées aux équipes françaises sont en nette progression avec 12 % soit 1,1 points de plus qu’en 2017. Elles sont impliquées dans la création de supercalculateurs afin de faire face à la prolifération des données numériques, principalement dans les secteurs-clés tels que la santé et l’agro-alimentaire.
L’Allemagne constitue toujours le partenaire privilégié de la France (
graphique 28.04). Les équipes allemandes sont présentes dans près de sept projets sur dix impliquant au moins une équipe française. La coopération franco-allemande s’est renforcée dans le domaine de la fabrication et la transformation avancées (84,8 % des projets français associant une équipe allemande) et tout particulièrement dans le traitement des matières premières à l'aide de sources d'énergie non conventionnelles (micro-ondes, laser, plasma et ultrasons) afin de les intégrer au réseau électrique.
Une des priorités de l’Europe est, aussi, de comprendre le rôle et l’impact de l’environnement et des changements climatiques sur la santé et le bien-être. Dans ce cadre en 2018, les partenariats entre les principaux pays membres se sont amplifiés pour développer des nouvelles méthodes d’essai et de dépistage pour identifier les produits chimiques perturbateurs du système endocrinien.
Avec 9,7 % des participations, la France conserve sa 4e position derrière l'Espagne (10,3 %). Grâce à une augmentation des subventions allouées, le taux de retour est en légère progression : pour 1€ de contribution au budget du programme-cadre Horizon 2020, 0,70€ revient à la France (
tableau 28.01).