la France dans l'espace européen de la recherche via sa participation à Horizon 2020

Le programme Horizon 2020, qui a débuté en 2014 est arrivé à échéance en décembre 2020.

Avec 7,6 Md€ de financements perçus, la France conserve sa troisième place historique des pays bénéficiaires, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni (graphique 31.02).

Au fil du programme les équipes françaises ont maintenu un taux de succès, en terme de financement, bien supérieur au taux de succès moyen (tableau 31.01).

Sur l’ensemble de la période, la France a conservé sa 4e place en terme de participation et, à l’instar des financements, un taux de succès de 17,3 % soit 2,4 points de plus que le taux de succès moyen. En matière de réussite, la France se place ainsi devant l’Allemagne et le Royaume-Uni (graphique 31.03).

Avec 9,5 % des projets coordonnés, les équipes françaises se situent en quatrième position, derrière l’Espagne qui conserve sa deuxième position (tableau 31.01).

Bien que les propositions de projets soient de qualité, les équipes françaises ont répondu moins fréquemment que leurs homologues espagnoles, italiennes ou allemandes aux appels à propositions du programme cadre de recherche et d'innovation (PCRI). Elles représentent 7,7 % de la demande totale de soutien, 3 points de moins que les équipes allemandes.

La place de la France dans les domaines du nucléaire, de l’espace et des transports reste prépondérante (graphique 31.04). Durant ces sept années, l’Union européenne a financé un consortium d’équipes de recherche européennes pour mettre en œuvre les moyens de convertir la fusion en source d’énergie durable, sûre et abondante afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de produire de l’électricité à grande échelle. Ce partenariat est prolongé dans le programme Horizon Europe pour qu’en 2025 s’achève la construction du plus grand réacteur à fusion au monde (ITER) dans le sud de la France.

Dans la construction d’ITER, comme dans l’ensemble du programme, l’Allemagne constitue toujours le partenaire privilégié de la France (graphique 31.05). Les équipes allemandes sont présentes dans plus de sept projets sur dix impliquant au moins une équipe française. L’Allemagne, l’Espagne, La France et l’Italie sont particulièrement engagés dans la recherche et l’innovation de nouvelles technologies vertes pour l’énergie renouvelable comme les éoliennes offshore ou la géothermie.

Près de sept acteurs sur dix impliqués dans au moins un projet sont une entreprise tous secteurs confondus (tableau 31.06). Thalès, Airbus et Safran concentrent plus de 20 % des subventions perçues par l’ensemble des entreprises. Les 17 organismes de recherche, EPST et EPIC confondus, qui représentent 0,5 % du nombre d’acteurs présents dans les projets bénéficient de près de 30 % des subventions obtenues par l’ensemble des équipes françaises (tableau 31.06). Le CNRS et le CEA sont, non seulement, les premiers bénéficiaires des financements obtenus par les équipes françaises (graphique 31.07) mais aussi les premiers bénéficiaires de l’ensemble du programme H2020. Ils sont suivis par les acteurs allemands, la Fraunhofer-Gesellschaft et le Max Planck Society.