Dans un contexte de dynamisme de la production mondiale de publications scientifiques (+ 60 % entre 2005‑07 et 2015‑17) notamment stimulé par la participation croissante des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil (
graphique 27.01), la France est le 7ème pays par le nombre de publications scientifiques auxquelles elle participe. En attribuant à chaque pays sa contribution aux publications, soit une fraction pour les co‑publications internationales, il est possible de calculer des parts nationales du total mondial. En 2015‑17, l’Italie et la France contribuent à un niveau équivalent aux publications mondiales (3,1 %), derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne (
graphique 27.02). Parmi les 10 premiers contributeurs européens, seuls la Pologne et le Danemark accroissent leur part mondiale de publications.
En une décennie, les indices d’impact progressent pour les dix premiers pays producteurs, à l’exception du Japon (
graphique 27.03). La progression des citations par publication relativement à la moyenne mondiale est de 4 % pour la France, de 5 % pour le Canada, 10% pour le Royaume-Uni, 12 % pour l’Italie et 19 % pour l’Australie. Les indices d’impact de la Chine (0,9) et de l’Inde (0,7) progressent sensiblement tout en restant inférieurs à la moyenne mondiale.
Les taux de co‑publications internationales tendent à augmenter, mais de façon variable selon les pays. En 2015‑17, le taux de co‑publications avec au moins une institution à l’étranger atteint les 59 % pour la France, un taux équivalent à celui du Royaume-Uni et un peu supérieur à celui de l’Allemagne (
graphique 27.04). Les États-Unis ont une part de co‑publications internationales plus faible (39 %), notamment du fait de leur taille. Leurs co‑publications internationales sont néanmoins en forte augmentation depuis 2005‑07 (+ 65 %). La part des co‑publications internationales des pays asiatiques tend à être plus faible, à taille équivalente ; entre 23 % et 31 % pour le Japon, la Chine et l’Inde. Néanmoins, le Japon a sensiblement développé ces collaborations en une décennie (+ 52 %).
Sur la période 2015‑17, le premier pays partenaire de la France est les États-Unis, avec près du quart des co‑publications internationales (
graphique 27.05). Le Royaume-Uni est le deuxième partenaire de la France, avec une part équivalente à celle de l’Allemagne. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des partenaires plus importants pour la France que la France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est un partenaire plus important pour l’Italie, l’Espagne et la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la Belgique. Les co‑publications avec la Chine restent limitées ; la part de la Chine dans les co‑publications de la France, à 7,7 %, est inférieure à sa part dans les co‑publications internationales.