L’enquête sur les écoles doctorales menée par le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (
MESRI) recense 71 200 étudiants inscrits en doctorat à la rentrée 2018, soit une diminution des effectifs de 3 % en un an et de 7 % par rapport à la rentrée 2013. La baisse du nombre de doctorants touche principalement les sciences de la société (droit, économie, gestion, sociologie, anthropologie), - 17 % entre 2013 et 2018, et les sciences humaines et humanités (lettres, langues, arts, histoire, sciences et techniques des activités physiques et sportives -
STAPS), - 11 % entre 2013 et 2018 (
graphique 38.01). Les effectifs en sciences exactes diminuent plus légèrement (- 3 %) tandis que ceux en biologie, médecine et santé progressent (+ 4 %) sur la même période.
La baisse des effectifs de doctorants est également visible au niveau des premières inscriptions en doctorat (
graphique 38.02). Un peu plus de 16 000 étudiants se sont inscrits en doctorat pour la première fois à la rentrée 2018, un effectif en baisse par rapport à la rentrée 2017 (- 5 %), et inférieur de 11 % à ce qu’il était à la rentrée 2013. Cette évolution touche tous les domaines scientifiques et plus particulièrement les sciences de la société où les premières inscriptions baissent de 26 % sur cette période.
Seuls 36 % des étudiants inscrits en première année de doctorat à l’université étaient inscrits en Master l’année précédente (
tableau 38.03). Plus de la moitié des doctorants n’étaient pas inscrits à l’université (58 %). En font partie les diplômés à l’étranger, les étudiants en reprise d’études après une interruption d’au moins un an ou qui étaient inscrits dans une école d’ingénieur non universitaire (3 %).
À la rentrée 2018, 74 % des doctorants inscrits en première année, et dont la situation financière est connue, ont bénéficié d’un financement pour leur thèse, soit une progression de 5 points par rapport à 2013 (
tableau 38.04). La majorité des doctorats financés le sont par des financements publics comme les contrats doctoraux du
MESRI (34 %), les financements relevant d’un organisme de recherche (11 %) ou d’une collectivité territoriale (7 %). Les
CIFRE représentent près de 10 % des doctorats financés et les financements spécifiques pour doctorants étrangers 16 %.
14 100 doctorats ont été délivrés durant l’année civile 2018. Cet effectif, en hausse depuis 2009 et stable entre 2012 et 2017, diminue de 4 % en un an. La moitié des doctorats relèvent des domaines scientifiques, 20 % des sciences humaines et humanités et 13 % des sciences de la société (
graphique 38.05).
La baisse des effectifs inscrits en doctorat s’explique, au moins en partie, par la baisse de la durée moyenne à préparer une thèse. Depuis 2010, cette durée tend en effet à diminuer. En 2018, plus de 4 nouveaux docteurs sur 10 ont soutenu leur thèse en moins de 40 mois, soit à peu près la durée prévue par les textes. Pour 3 docteurs sur 10, une année supplémentaire a été nécessaire et 1 doctorat délivré sur 10 a nécessité plus de 6 années de préparation (
graphique 38.06). Ces durées présentent de très fortes variations selon les domaines scientifiques : plus de 9 doctorats sur 10 en sciences exactes et applications et en sciences du vivant ont été conduits en moins de 52 mois. En revanche, la durée de préparation d’une thèse en sciences humaines et humanités et en sciences de la société est plus longue. Plus de 6 docteurs sur 10 ont préparé leur thèse pendant au moins 52 mois avant de pouvoir la soutenir et seuls 13 % de ces docteurs ont obtenu leur diplôme en moins de 40 mois.