L’enquête sur les écoles doctorales menée par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (
MESRI) recense 70 400 étudiants inscrits en doctorat à la rentrée 2019, soit une diminution des effectifs de 1 % en un an et de 8 % par rapport à la rentrée 2013. Sur la période 2013‑2019, la baisse du nombre de doctorants touche principalement les Sciences de la Société (Droit, économie, gestion, sociologie, anthropologie - 17 %), et les Sciences humaines et Humanités (Lettres, langues, arts, histoire, Sciences et techniques des activités physiques et sportives -
STAPS - 11 %) (
graphique 39.01). Les effectifs en Sciences exactes diminuent eux aussi mais plus faiblement (- 6 %) tandis que ceux en Biologie, médecine et santé progressent (+ 5 %).
Pour la première fois depuis 2012, le nombre d’inscrits en première année de doctorat est en hausse (+ 2 % en un an) ; il s’établit à 16 400 à la rentrée 2019. Cette hausse concerne tous les domaines à l’exception des Sciences de la Société (- 1,3 %). Pour autant, l’effectif des inscrits est inférieur de 9,5 % à ce qu’il était à la rentrée 2013 (
graphique 39.02). Sur la période 2013‑2019, cette évolution touche tous les domaines scientifiques et plus particulièrement les Sciences de la Société où les premières inscriptions baissent de 27 %.
À la rentrée 2019, 36 % des étudiants inscrits en première année de doctorat à l’université étaient inscrits en Master l’année précédente (
tableau 39.03). Plus de la moitié des doctorants n’étaient pas inscrits à l’université (58 %). En font partie ceux inscrits en doctorat en France après avoir obtenu leur précédent diplôme à l’étranger, les étudiants en reprise d’études après une interruption d’au moins un an ou qui étaient inscrits dans une école d’ingénieur non universitaire (4 %).
À la rentrée 2019, 74 % des doctorants inscrits en première année, et dont la situation financière est connue (97 % des doctorants), ont bénéficié d’un financement pour leur thèse, soit une progression de 4 points par rapport à 2013 (
tableau 39.04). La majorité des doctorats financés le sont par des financements publics comme les contrats doctoraux alloués par les établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du
MESRI (34 %), les financements relevant d’un organisme de recherche (12 %) ou d’une collectivité territoriale (7 %). Les
CIFRE représentent 10 % des doctorats financés et les financements spécifiques pour doctorants étrangers 15 %.
Durant l’année civile 2019, 13 900 doctorats ont été délivrés. Cet effectif, en hausse depuis 2009 et stable entre 2012 et 2017, diminue de 5 % en deux ans. La moitié des doctorats relèvent des Sciences exactes et leurs applications, 19 % des Sciences humaines et Humanités et 13 % des Sciences de la Société (
graphique 39.05).
La baisse des effectifs inscrits en doctorat s’explique, au moins en partie, par la baisse de la durée moyenne que les doctorants consacrent à la préparation de leur thèse. Depuis 2010, cette durée tend en effet à diminuer. En 2019, plus de 4 nouveaux docteurs sur 10 ont soutenu leur thèse en moins de 40 mois, soit à peu près la durée prévue par les textes. Pour 3 docteurs sur 10, une année supplémentaire a été nécessaire et 1 doctorat délivré sur 10 a nécessité plus de 6 années de préparation (
graphique 39.06). Ces durées présentent de très fortes variations selon les domaines scientifiques : plus de 9 doctorats sur 10 en Sciences exactes et applications et en Sciences du Vivant ont été conduits en moins de 52 mois. En revanche, la durée de préparation d’une thèse en Sciences humaines et Humanités et en Sciences de la Société est plus longue. Plus de 6 docteurs sur 10 ont préparé leur thèse pendant au moins 52 mois avant de pouvoir la soutenir et seuls 13 % de ces docteurs ont obtenu leur diplôme en moins de 40 mois.