Pour les bacheliers généraux, l’université constitue la filière de poursuite d’études la plus fréquente. Alors que leur taux d’inscription à l’université a diminué continûment de 2000 à 2008, il s’est stabilisé au cours des quatre années suivantes. Depuis 2012, hors inscriptions simultanées en licence et en
CPGE (voir méthodologie), la tendance est en légère hausse, avec une progression annuelle moyenne de 0,2 point, pour atteindre 62,8 % en 2019. Par contraste, la poursuite des bacheliers généraux en formation sélective fléchit depuis 2008 en
IUT, depuis 2010 en
STS et depuis 2014 en
CPGE (atteignant respectivement 9,2 %, 8,1 % et 11,2 % en 2019) (
tableau 11.01 et
graphique 11.02).
Les bacheliers scientifiques se distinguent par une orientation davantage tournée vers les
CPGE (16,5 % en 2019 contre 5,1 % et 6,9 % pour les bacheliers
ES et
L respectivement). À l’inverse, ils sont moins présents à l’université hors
IUT ; un sur deux s’y inscrit en 2019, contre 52,8 % des bacheliers
ES et 66,0 % des bacheliers
L.
Les filières professionnelles courtes, en particulier les
STS, restent les principales filières d’inscription des bacheliers technologiques. Leur taux d’inscription en
STS (y compris en apprentissage), de 39,8 % en 2019, est stable depuis 2014, après une forte baisse observée entre 2010 et 2013 (- 6,4 points), en raison d’une ouverture accrue aux bacheliers professionnels. C’est via l’apprentissage qu’environ 5 % des bacheliers technologiques poursuivent leurs études en
STS. Les préparations au
DUT accueillent 12,2 % des bacheliers technologiques en 2019, taux stable par rapport à 2018. Près d’un bachelier technologique sur cinq (18,6 %) s’est inscrit en 2019 à l’université hors
IUT ; cette proportion est stable depuis 2017 après avoir fléchi entre 2015 et 2017.
Les bacheliers
STI2D marquent toujours une préférence pour les filières courtes (
STS ou
IUT) puisque 57,2 % s’y dirigent. Leur taux de poursuite vers ces filières se stabilise en 2019 (- 0,3 point par rapport à 2018 après - 11,6 points entre 2013 et 2018). Moins de 12 % des bacheliers
STI2D poursuivent à l’université hors
IUT, part en baisse constante depuis 2014.
La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une
STS en 2019. Ils représentent 33,8 % des bacheliers professionnels, pourcentage en hausse de 1,2 point par rapport à 2018 et de plus de 8 points en 5 ans. La voie de l’apprentissage en
STS est choisie par 8,7 % des bacheliers professionnels. 5,4 % seulement des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université hors
IUT à la rentrée 2019, taux stable par rapport à 2018, mais en baisse de 2,3 points sur 5 ans.
Les nouveaux bacheliers qui entrent dans le supérieur en 2019 ont des orientations différentes selon leurs caractéristiques sociodémographiques. Les hommes poursuivent davantage leurs études en filières courtes et en
CPGE que les femmes (44,4 % des hommes poursuivent en filières courtes, 9,3 % en
CPGE, contre 30,4 % et 6,5 % des femmes respectivement en 2019) (
tableau 11.03).
Quand ils poursuivent dans l’enseignement supérieur, les enfants d’ouvriers et d’agriculteurs, artisans commerçants et chefs d’entreprise s’inscrivent moins souvent à l’université. Les enfants de cadres sont surreprésentés en
CPGE et sous-représentés en
STS, au contraire des enfants d’ouvriers et de retraités ou d’inactifs.