l’accès à l’enseignement supérieur

Pour les bacheliers généraux, l’université demeure la filière de poursuite d’études la plus fréquente. Après avoir diminué continûment de 2000 à 2008, leur taux d’inscription à l’université s’est stabilisé au cours des quatre années suivantes. Hors doubles inscriptions CPGE-Université (voir méthodologie), il a légèrement augmenté entre 2012 et 2015 et retrouve en 2017 le niveau de 2014 (61,8 %). La poursuite des bacheliers généraux en formation sélective fléchit depuis 2008 en IUT (9,6 % en 2017), 2010 en STS (8,2 %) et 2015 en CPGE (12,2 %) (tableau 10.01 et graphique 10.02).

Les bacheliers scientifiques se distinguent par une orientation davantage tournée vers les disciplines scientifiques de l’université hors santé (19,0 %), les études de santé (19,3 %) et les classes préparatoires (17,4 %). Le taux d’inscription des bacheliers S à l’université s’élève à 60,5% en 2017. Plus de 5 % des bacheliers S s’inscrivent en école d’ingénieurs non universitaires.

Les filières professionnelles courtes, en particulier les STS, restent les principales filières d’inscription des bacheliers technologiques. Leur taux d’inscription en STS (y compris en apprentissage), de 40,4 % en 2017 a fortement baissé entre 2010 et 2013 (– 6,4 points), en raison d’une ouverture accrue aux bacheliers professionnels. Depuis il se situe autour de 40 %. C’est via l’apprentissage qu’environ 3,5 % des bacheliers technologiques poursuivent leurs études en STS. Les préparations au DUT, quant à elles, accueillent 11,6 % des bacheliers technologiques en 2017, taux stable depuis 2014. Près d’un bachelier technologique sur cinq (18,9 %) s’est inscrit en 2017 à l’université hors IUT ; cette proportion fléchit pour la seconde année consécutive, après une progression continue de 2009 à 2015.

Les bacheliers STI2D marquent toujours une préférence pour les filières courtes (STS ou IUT) puisque près de 6 sur 10 s’y dirigent. Néanmoins, leur taux de poursuite vers ces filières est à nouveau en recul (– 2 points par rapport à 2016 et -10 points depuis 5 ans), sans bénéfice des filières longues universitaires. En effet, leur taux de poursuite d’étude, de 79,9 % en 2017, a baissé de 3 points par rapport à 2016 et de plus de 6 points en cinq ans.

La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une STS en 2017 (30,3 %), chiffre en hausse de 2,8 points par rapport à 2016 et de 5,4 points en 5 ans. 7,3 % le font par la voie de l’apprentissage. 6,8 % des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université, soit 1,2 point de moins qu’en 2016 et 2 points de moins qu’il y a 5 ans.

Ces nouveaux bacheliers qui entrent dans le supérieur en 2017 ont des parcours différents selon leurs caractéristiques sociodémographiques. Les hommes poursuivent davantage leurs études en filières courtes que les femmes (50,4 % contre 37,4 % en 2017) (tableau 10.03). Près des deux tiers des fils et filles de parents de professions intermédiaires ou d’employés s’inscrivent à l’université, tandis que ce sont seulement 53 % des fils et filles d’ouvriers et 55 % des fils et filles d’agriculteurs, artisans, commerçants ou chefs d’entreprises.