Pour les bacheliers généraux, l’université constitue la filière de poursuite d’études la plus fréquente. Alors que leur taux d’inscription à l’université a diminué continûment de 2000 à 2008, il s’est stabilisé au cours des quatre années suivantes. Depuis 2012, hors inscriptions simultanées en licence et en
CPGE (voir méthodologie), la tendance est plutôt à la hausse, avec une progression assez notable en 2018, pour atteindre un niveau de 62,5 %. Par contraste, la poursuite des bacheliers généraux en formation sélective fléchit depuis 2008 en
IUT (9,3 % en 2018), depuis 2010 en
STS (8,0 %) et depuis 2015 en
CPGE (11,5 %) (
tableau 10.01 et
graphique 10.02).
Les bacheliers scientifiques se distinguent par une orientation davantage tournée vers les disciplines scientifiques de l’université hors santé (20,2 %), les études de santé (17,9 %) et les classes préparatoires aux grandes écoles (
CPGE) (16,8 %). Le taux d’inscription des bacheliers S à l’université s’élève à 60,9 % en 2018. Près de 6 % des bacheliers S s’inscrivent en école d’ingénieurs non universitaires.
Les filières professionnelles courtes, en particulier les
STS, restent les principales filières d’inscription des bacheliers technologiques. Leur taux d’inscription en
STS (y compris en apprentissage), de 39,3 % en 2018 a fortement baissé entre 2010 et 2013 (– 6,4 points), en raison d’une ouverture accrue aux bacheliers professionnels. Depuis il se situe autour de 40 %. C’est via l’apprentissage qu’environ 4,2 % des bacheliers technologiques poursuivent leurs études en
STS. Les préparations au
DUT, quant à elles, accueillent 12,3 % des bacheliers technologiques en 2018, taux en hausse de 0,7 point entre 2017 et 2018. Près d’un bachelier technologique sur cinq (18,9 %) s’est inscrit en 2018 à l’université hors
IUT ; cette proportion est stable par rapport à 2017 après avoir fléchi de 2015 à 2017.
Les bacheliers
STI2D marquent toujours une préférence pour les filières courtes (
STS ou
IUT) puisque près de 6 sur 10 s’y dirigent. Néanmoins, leur taux de poursuite vers ces filières est à nouveau en recul (– 1,2 point par rapport à 2017 et - 9,9 points depuis 5 ans), sans report sur les filières longues universitaires. En effet, leur taux de poursuite d’étude, de 79,3 % en 2018, a baissé de 0,6 point par rapport à 2017 et de 8 points en 4 ans.
La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une
STS en 2018 (31,7 %), chiffre en hausse de 1,4 point par rapport à 2017 et de 6 points en 5 ans. La voie de l’apprentissage en
STS est choisie par 7,8 % des bacheliers professionnels. A la rentrée 2018, 5,9 % des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université, soit 0,9 point de moins qu’en 2017 et 2,5 points de moins qu’il y a 5 ans.
Les nouveaux bacheliers qui entrent dans le supérieur en 2018 ont des orientations différentes selon leurs caractéristiques sociodémographiques. Les hommes poursuivent davantage leurs études en filières courtes que les femmes (43,9 % contre 31,3 % en 2018) (
tableau 10.03). Quand ils poursuivent dans l’enseignement supérieur, les fils et filles d’employés ou de parents de professions intermédiaires s’inscrivent plus souvent à l’université, que les fils et filles d’ouvriers, d’agriculteurs, d’artisans, commerçants ou chefs d’entreprises : 60 % contre 49 %.