Pour les bacheliers généraux, l’université, où s’oriente 60,0 % d’entre eux, constitue toujours la filière de poursuite d’études la plus fréquente. Hors inscriptions simultanées en licence et en
CPGE (voir méthodologie), la tendance était globalement à la hausse entre 2012 et 2019, avec une progression annuelle moyenne de 0,6 point. En 2020, avec la hausse importante du nombre de bacheliers, ce taux de poursuite baisse de 1,6 point par rapport à 2019. Dans les formations sélectives, le fléchissement observé depuis 2008 en
IUT et depuis 2014 en
CPGE s’accentue, les taux de poursuite atteignant respectivement 8,6 % et 9,8 % en 2020. Essentiellement le fait de la hausse des poursuites par la voie de l’apprentissage (+1,2 point), un rebond est observé dans les
STS où 9,6 % des bacheliers généraux en 2020 (
tableau 11.01 et
graphique 11.02).
Les bacheliers scientifiques se distinguent des autres bacheliers généraux par une orientation vers les
CPGE plus importante (14,4 % en 2020 contre 4,5 % et 5,9 % pour les bacheliers ES et L respectivement). À l’inverse, ils sont moins présents que les autres à l’université hors
IUT, leur taux d’inscription s’y élevant à 48,5 % en 2020, contre 50,4 % pour les bacheliers ES et 64,5 % pour les bacheliers L.
Les filières professionnelles courtes, en particulier les
STS, restent les principales filières d’inscription des bacheliers technologiques. Leur taux d’inscription en
STS (y compris en apprentissage), de 39,8 % en 2020, n’évolue guère depuis 2014, après une forte baisse observée entre 2010 et 2013 (- 6,4 points), en raison d’une ouverture accrue aux bacheliers professionnels. Les formations
STS par l’apprentissage, qui ne représentaient que 5,6 % des poursuites des bacheliers technologiques en 2019, accueillent en 2020 8,1 % d’entre eux. Les préparations au
DUT, quant à elles, accueillent 11,6 % des bacheliers technologiques en 2020, taux stable par rapport à 2019 (-0,5 point). Moins d’un bachelier technologique sur cinq (17,5 %) s’est inscrit en 2020 à l’université hors
IUT.
Les bacheliers
STI2D marquent toujours une préférence pour les filières courtes (
STS ou
IUT) puisque 55,4 % s’y dirigent. Leur taux de poursuite vers ces filières est cependant en baisse en 2020 (- 1,8 point par rapport à 2019, hors apprentissage en
STS). 11 % des bacheliers
STI2D poursuivent à l’université hors
IUT, part en baisse constante depuis 2014.
La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une
STS en 2020 (34,4 %), pourcentage en hausse de 0,5 point par rapport à 2019 et de près de 7 points en 5 ans. La voie de l’apprentissage en
STS est choisie par 11,0 % des bacheliers professionnels, part en progression de 2,2 points par rapport à 2019. Quasiment absents en
IUT, 5,3 % des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université hors
IUT à la rentrée 2020, taux stable depuis 2018.
Les nouveaux bacheliers qui entrent dans le supérieur en 2020 ont des orientations différentes selon leurs caractéristiques sociodémographiques. Les hommes poursuivent davantage leurs études en filières courtes et en
CPGE que les femmes : 46,1 % des hommes poursuivent en filières courtes, 8,9 % en
CPGE, ces parts sont respectivement de 31,4 % et 5,9 % pour les femmes en 2020 (
tableau 11.03).
Quand ils poursuivent dans l’enseignement supérieur, les enfants d’ouvriers et d’agriculteurs, artisans commerçants et chefs d’entreprise s’inscrivent moins souvent à l’université. Les enfants de cadres sont surreprésentés en
CPGE et sous-représentés en
STS, au contraire des enfants d’ouvriers et de retraités ou d’inactifs.