Le nombre de publications scientifiques mondial augmente notamment du fait d’investissements croissants de la part des pays émergents. La Chine est devenue le premier producteur mondial et la croissance des publications de l’Inde ou du Brésil est forte (
graphique 30.01). En 2020, la France est le 9e pays participant le plus à des publications scientifiques, derrière le Canada et devant l’Australie.
Les taux de co‑publications internationales tendent à augmenter, mais restent à des niveaux différents selon les pays, notamment en fonction de leur taille (
graphique 30.02). Les grands pays ont en effet une part de co‑publications internationales relativement faible ; celle des États-Unis (43 %) est ainsi beaucoup plus faible que celle des Pays-Bas (69 %). En 2020, le taux de co‑publication avec au moins une institution à l’étranger est de 65 % pour la France, un peu inférieur à celui du Royaume-Uni (67 %) et un peu supérieur à celui de l’Allemagne (61 %). La part des co‑publications internationales des pays asiatiques tend à être inférieure, entre 27 % et 37 % pour la Chine, l’Inde, la Corée et le Japon.
Le premier pays partenaire de la France est les États-Unis, avec plus du quart des co‑publications internationales (
graphique 30.03). Le Royaume-Uni est le deuxième partenaire de la France, avec une part légèrement supérieure à celle de l’Allemagne. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des partenaires plus importants pour la France que la France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est un partenaire plus important pour l’Italie, l’Espagne, la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la Belgique. La Chine est le 6e pays partenaire de la France. L’indice d’affinité prend en compte le poids des partenaires dans les collaborations scientifiques mondiales. Parmi ses principaux partenaires, les indices d’affinité de la France sont élevés (supérieurs à 1) avec ses voisins, notamment francophones comme la Belgique. Les indices d’affinité sont à l’inverse relativement faibles avec les États-Unis et surtout la Chine – malgré la croissance de la part de celle-ci dans les co‑publications (partie droite du
graphique 30.03).
La croissance des co‑publications internationales peut contribuer à l’augmentation du nombre de publications d’un pays, mais ce dernier ne contribue qu’à une partie de la production des publications en collaboration. Le compte fractionnaire vise à rendre compte des contributions des pays en attribuant une fraction des co‑publications internationales à chacun des pays participants. Ce type de compte permet ainsi de calculer des parts mondiales. La France a une part de 2,4 % des publications mondiales et se situe au 10e rang des pays de l’
OCDE (
graphique 30.04). Sa position est ainsi moins favorable que lorsque chacune des publications auxquelles elle participe lui est attribuée à 100 %, comme dans le
graphique 30.01. Des pays qui co-publient relativement moins que la France sont à l’inverse en meilleure position en matière de contribution aux publications mondiales – par exemple, le Japon, la Corée ou l’Espagne (
graphique 30.04).
L’indice d’impact présenté par le
graphique 30.05 est normalisé pour tenir compte des profils disciplinaires des pays. Parmi les premiers producteurs mondiaux, en 2019, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les États-Unis et l’Australie ont des indices d’impact environ 20 % au-dessus de la moyenne mondiale. L’Italie, la Chine, le Canada et l’Allemagne ont des indices près de 10 % au-dessus de la moyenne mondiale. Entre 2010 et 2019, l’indice de la France passe sous la moyenne mondiale ; en 2019, il est proche de celui de l’Espagne.