Les diplômés 2019 subissent une conjoncture économique moins favorable que ceux de 2018. Leur taux d’insertion à 18 mois est de 87 % en master (hors enseignement), 91 % en
LP et de 84 % en
DUT. Ce taux est inférieur de deux points en master et d’un point en
LP (
graphique 24.01a) à celui des diplômés 2018. Cette baisse, constatée dès 2019 et plus marquée au 1er décembre 2020, en pleine crise sanitaire, s’est inversée en 2021. Le taux d’insertion professionnelle à 30 mois augmente de 3 points en moyenne en
LP et master. Pour un même diplôme, le taux d’insertion est variable suivant le domaine disciplinaire. Pour les titulaires d’un master (hors enseignement), les écarts atteignent 8 points à 18 mois et 5 points à 30 mois entre les diplômés en Droit-Économie-Gestion (
DEG, 89 % et 94 %) et Lettres-Langues-Arts (
LLA, 81 % et 89 %) (
graphique 24.01b).
La reprise de l’insertion professionnelle s’est accompagnée d’une légère amélioration de la qualité d’emploi. Par rapport à la promotion 2018, le taux de cadre ou professions intermédiaires à 30 mois, stable pour les diplômés de master (hors enseignement) (90 %), augmente pour les diplômés de
LP (78 %, + 1 point) (
graphique 24.02a). De même, le taux d’emploi à temps plein et le taux d’emploi stable augmentent en moyenne d’un point à 30 mois. Parmi les diplômés de master, des inégalités sur les conditions d’emploi persistent selon le domaine disciplinaire. Elles sont moins favorables pour les diplômés de master en
LLA et Sciences humaines et sociales (
SHS). Malgré ces écarts, les conditions d’emploi indiquent une insertion professionnelle de qualité.
Le niveau de rémunération des diplômés a, en moyenne, augmenté par rapport aux diplômés 2018 à 18 mois et à 30 mois. Pour les détenteurs d’une
LP, le salaire net mensuel médian incluant les primes a augmenté de 20 € à 18 mois (1 650 €) et de 40 € à 30 mois (1 770 €) (
tableau 24.03). Celui des diplômés de master a aussi progressé de 20 € à 18 mois (1 970 €) et de 10 € à 30 mois (2 090 €). La rémunération nette mensuelle médiane des détenteurs d’un
DUT est de 1 500 € à 18 mois, comme pour les diplômés de 2017 et de 1 650 € à 30 mois.
Les entreprises privées concentrent 71 % des emplois occupés par les diplômés de master (hors enseignement), la fonction publique 19 % et les associations 10 % (EESR16_ES_24_04). La part des recrutements dans le secteur privé est encore plus élevée pour les diplômés de
DUT ou
LP (respectivement 79 % et 87 %).
Les diplômés de master enseignement se distinguent par une insertion professionnelle vers la fonction publique moindre que pour la promotion précédente : 89 % contre 93 %. Le taux d’insertion plafonne dès 18 mois à 98 % et les conditions d’emploi, déjà très élevées à 18 mois, s’améliorent peu à 30 mois (85 % d’emplois stables, 92 % d’emplois cadre ou professions intermédiaires et d’emploi à temps plein). Les rémunérations nettes mensuelles médianes sont supérieures à celles des diplômés 2018 (1 800 € à 30 mois, + 50 €) mais restent nettement inférieures à celles des autres diplômés de master (- 290 € nets en médiane).
Les niveaux de satisfaction et d’adéquation ressentis par les diplômés 2018 sont globalement élevés (EESR16_ES_24_05). Plus de 8 diplômés sur 10 de
LP et master considèrent que leur emploi est en lien avec le domaine de spécialité de leur diplôme. Le sentiment d’adéquation avec le niveau du diplôme obtenu est un peu moins fréquent mais reste majoritaire (84 % des diplômés en master enseignement, 81 % des autres diplômés de master et 78 % en
LP). Les niveaux de satisfaction exprimés sont très élevés à l’égard des missions (plus de 90 % de satisfaits) et des responsabilités occupées (plus de 87 %). La satisfaction par rapport au niveau de rémunération est moindre (70 % en
LP et 64 % en master hors enseignement), en particulier pour les diplômés de master enseignement (42 %).