Les diplômés 2018 rencontrent une conjoncture économique moins favorable que la promotion 2017 à l’entrée dans la vie active. Le taux d’insertion des diplômés à 18 mois est de 89 % en master (hors enseignement), et de 92 % en licence professionnelle, soit respectivement, 1 et 2 points en moins par rapport à la promotion 2017 (
graphique 24.01a). Pour un même diplôme, le taux d’insertion est variable suivant le domaine disciplinaire. Pour les titulaires d’un master (hors enseignement) par exemple, les écarts à 18 mois atteignent 6 points entre les diplômés en Droit-Économie-Gestion (
DEG, 92 %) et Lettres-Langues-Arts (
LLA, 84 %) (
graphique 24.01b). En décembre 2020, soit 30 mois après l’obtention du diplôme et pendant la crise sanitaire, le taux d’insertion progresse légèrement en master (hors enseignement) (90 %, + 1 point) et stagne en licence professionnelle (92 %). Ils restent tous les deux inférieurs de 2 points aux taux d’insertion à 30 mois des diplômés 2017.
Le ralentissement de l’insertion professionnelle s’accompagne d’une légère baisse de la qualité d’emploi. Par rapport à la promotion précédente, le taux de cadre ou professions intermédiaires à 30 mois baisse d’un point en master (hors enseignement) (90 %) et en licence professionnelle (77 %) (
graphique 24.02a). Le taux d’emploi à temps plein à 30 mois diminue également d’un point (94 %) pour les masters (hors enseignement). Parmi ces derniers, la baisse de la qualité d’emploi concerne davantage les diplômés en
LLA et Sciences humaines et sociales (
SHS) qui ont, à l’instar des années précédentes, les conditions d’emploi les moins favorables (
graphique 24.02b). Malgré ces tendances, les conditions d’emploi indiquent une insertion professionnelle de qualité.
Le niveau de rémunération a en moyenne augmenté par rapport aux diplômés 2017. À 18 mois, le salaire net mensuel médian incluant les primes est de 1 630 € pour les détenteurs d’une licence professionnelle (+ 30 euros par rapport aux diplômés de 2017), et de 1 950 € pour les détenteurs d’un master (hors enseignement) (+ 30 euros) (
tableau 24.03). À 30 mois, seuls les diplômés de licence professionnelle ont un salaire net médian supérieur à celui de la promotion précédente. À 18 mois comme à 30 mois, les salaires médians des diplômés en Sciences – Technologies – Santé (
STS) et
DEG sont plus élevés que ceux des diplômés en
LLA ou
SHS, qu’ils aient une licence professionnelle ou un master.
Les entreprises privées concentrent 74 % des emplois occupés par les diplômés de master (hors enseignement), la fonction publique 17 % et les associations 9 % (
graphique 24.04a). La part des recrutements dans le secteur privé est encore plus élevée pour les diplômés de licence professionnelle (88 %).
Les diplômés de master enseignement se distinguent par une insertion professionnelle menant quasi exclusivement à des emplois dans la fonction publique (93 %). Le taux d’insertion plafonne dès 18 mois à 98 % et les conditions d’emploi, déjà très élevées à 18 mois, s’améliorent peu à 30 mois (88 % d’emplois stables, 95 % d’emplois cadre ou professions intermédiaires). Les rémunérations nettes mensuelles médianes (1 750 € à 30 mois) sont nettement inférieures à celles observées pour les autres diplômés de master (- 330 € nets en médiane).
Les niveaux de satisfaction et d’adéquation ressentis par les diplômés 2018 sont globalement élevés (
graphique 24.04b. Plus de 8 diplômés sur 10 de licence professionnelle et master considèrent que leur emploi est en lien avec le domaine de spécialité de leur diplôme. Le sentiment d’adéquation de l’emploi avec le niveau du diplôme obtenu est un peu moins fréquent mais reste largement majoritaire (86 % des diplômés en master enseignement, 81 % des autres diplômés de master et 77 % en licence professionnelle). Les niveaux de satisfaction exprimés sont très élevés à l’égard des missions (plus de 90 % de satisfaits) et des responsabilités occupées (plus de 86 %). La satisfaction à l’égard du niveau de rémunération est moindre (69 % en licence professionnelle et 66 % en master hors enseignement), en particulier pour les diplômés de master enseignement (41 %).