les étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur

À la rentrée 2021, le nombre d’étudiants étrangers en mobilité internationale augmente de 8,8 %, après une baisse de 4,2 % entre les rentrées 2019 et 2020 dans un contexte de crise sanitaire. Ce rebond des flux de mobilité est particulièrement marqué dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (+ 23,8 %). En 5 ans, l’effectif d’étudiants étrangers en mobilité internationale progresse de 18,9 % à dispositif équivalent (voir méthodologie), passant de 254 700 en 2016 à 302 900 en 2021 dans l’enseignement supérieur français. Le taux de croissance annuel moyen des étudiants internationaux sur cette période (+ 3,5 %) est plus élevé que celui de l’ensemble des étudiants (+ 1,9 %). Le rythme de cette croissance s'est accéléré entre 2016 et 2018 (croissance supérieure à 4 %) et retrouve cette année, après le fléchissement lié à l’année 2020‑21, un niveau équivalent à celui d’avant-crise.

En 2021, la part des étudiants étrangers en mobilité internationale dans la population étudiante dépasse son niveau de 2019, le plus haut connu jusqu’ici, et atteint 10,8 % des étudiants (+ 0,8 point en un an et en 5 ans) mais leur répartition par type d’établissement évolue (graphique 16.01). En effet, les étudiants mobiles représentent 18,7 % des effectifs des écoles de commerce en 2021, soit une hausse de 2,2 points en un an et de 4,7 points sur 5 ans. Leur part est stable sur 5 ans dans les écoles d’ingénieurs hors université (10,3 %) et en université (12,2 %, + 0,2 point), où elle croît avec le degré d’étude : 9 % en cursus licence, 15 % en cursus master et 38 % en doctorat.

Les étudiants en mobilité internationale sont surreprésentés en université et en école de commerce : les deux tiers sont inscrits à l’université, contre moins de six étudiants français sur dix ; ces proportions sont respectivement de 15 % et 8 % en école de commerce (graphique 16.04). À l’université, leur nombre a plus que doublé depuis 2000, passant de 93 900 à 202 400 en 2020‑21 (graphique 16.02). Parmi eux, plus de neuf sur dix sont en mobilité diplômante (11 % de la population universitaire).

Les étudiants originaires du continent africain représentent un étudiant en mobilité internationale sur deux (50 %), part en progression sur 5 ans (+ 4 points) mais qui semble se stabiliser (- 1 point par rapport à 2020) (graphique 16.03). La proportion d’étudiants originaires d’Asie et d’Océanie, 19 % en 2021, recule de deux points sur 5 ans, et la Chine descend au 3ème rang des nationalités les plus représentées avec 8 % des effectifs, derrière l’Algérie et le Maroc (respectivement 8 % et 13 %). Les Européens représentent 19 % des étudiants en mobilité internationale et les étudiants originaires du continent américain 9 %, progressant tous deux d’un point par rapport à l’an dernier.

Au regard de l’ensemble des étudiants internationaux, les étudiants chinois sont relativement moins nombreux à l’université (42 % contre 67 %), mais plus présents dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (38 % contre 15 %) (graphique 16.04). Neuf étudiants algériens sur dix étudient dans les universités, où ils sont particulièrement nombreux en master, tandis qu’une part importante des étudiants américains et italiens sont inscrits en doctorat.

À l’université, les choix de disciplines diffèrent entre les étudiants de nationalité française et les étudiants internationaux et, parmi ceux-ci, selon la nationalité (graphique 16.05). C’est en « sciences, STAPS » et en « sciences économiques, AES » que les différences sont les plus importantes : en 2021, plus de la moitié des étudiants internationaux s’orientent vers une de ces deux filières contre un tiers des étudiants français. En revanche, 14 % des étudiants français s’inscrivent en « Santé », contre 8 % des étudiants internationaux.