les étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur

À la rentrée 2023, le nombre d’étudiants étrangers en mobilité internationale, venant en France pour y étudier, retrouve une croissance modérée (+ 2,9 % en un an), après les années 2019 et 2020 marquées par une baisse puis un rebond des mobilités, et atteint un niveau historiquement haut. En 5 ans, l’effectif d’étudiants étrangers en mobilité internationale progresse de 12,7 % dans l’enseignement supérieur français, passant de 283 700 en 2018 à 319 900 en 2023. Tout en étant moins forte qu’au milieu des années 2010, la croissance annuelle moyenne du nombre d’étudiants internationaux demeure bien plus élevée (+ 2,4 % sur cinq ans) que celle de l’ensemble des étudiants (+ 0,7 %). Par conséquent, la part des étudiants étrangers en mobilité internationale dans la population étudiante continue de progresser et atteint 11,5 % de l’ensemble des étudiants (+ 0,2 point en un an) (graphique 18.01).

Les étudiants en mobilité internationale sont surreprésentés en université et en école de commerce : 65 % sont inscrits à l’université, contre 57 % des étudiants français ; ces proportions sont respectivement de 16 % et 8 % en école de commerce. Ainsi, un étudiant sur cinq inscrit en école de commerce et 13 % des étudiants inscrits à l’université en 2023 sont en mobilité internationale. À l’université, leur nombre a plus que doublé depuis 2000, passant de 93 900 à 206 400 en 2023‑24, dont 188 200 en mobilité diplômante et 18 200 en mobilité d’échange (graphique 18.02).

Les étudiants originaires du continent africain représentent un étudiant en mobilité internationale sur deux (50 %), part en légère progression sur 5 ans (+ 2,6 points, graphique 18.03). La proportion d’étudiants originaires d’Asie et d’Océanie, après avoir chuté en 2020, retrouve son niveau d’avant pandémie (22 %, soit 71 100 étudiants en 2023), et la Chine se maintient au 3ème rang des nationalités les plus représentées avec 24 200 étudiants, derrière l’Algérie et le Maroc (respectivement 27 500 et 36 800 étudiants). Les Européens perdent un point en cinq ans et représentent désormais 19 % des étudiants en mobilité internationale, et les Américains 9 %. À la suite de la guerre en Ukraine, le nombre d’étudiants ukrainiens en mobilité internationale triple en deux ans, passant de 1 000 en 2021 à 3 100 en 2023, les trois quarts d’entre eux s’inscrivant à l’université.

Au regard de l’ensemble des étudiants internationaux, les étudiants chinois se dirigent moins souvent vers l’université (46 % contre 65 % des étrangers venant étudier en France qui choisissent l’université), mais sont plus présents dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (36 % contre 16 %, graphique 18.04). Près de neuf étudiants algériens sur dix étudient dans les universités (contre seulement deux tiers pour l’ensemble des étrangers), où ils sont particulièrement nombreux en master, tandis que ceux originaires d’Italie ou de la zone Asie-Océanie sont surreprésentés en doctorat.

À l’université, les choix de disciplines diffèrent entre les étudiants de nationalité française et les étudiants internationaux et, parmi ceux-ci, selon la nationalité (graphique 18.05). C’est en « sciences, STAPS » et en « sciences économiques, AES » que les différences sont les plus importantes : en 2023, la moitié des étudiants internationaux s’orientent vers une de ces deux filières contre 30 % des étudiants français. En revanche, 16 % des étudiants français s’inscrivent en filières « Santé » et 10 % en IUT, contre respectivement 10 % et 2 % seulement des étudiants internationaux.