les étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur

Dans un contexte de crise sanitaire, le nombre d’étudiants étrangers en mobilité internationale diminue de 4,2 %, à la rentrée 2020, passant de 290 500 en 2019 à 278 300 en 2020. Cette baisse affecte essentiellement l’université (- 6,0 %). En 5 ans, l’effectif d’étudiants étrangers en mobilité internationale progresse cependant de + 14,0 % à dispositif équivalent (voir méthodologie), passant de 244 000 en 2014 à 278 300 en 2020 dans l’enseignement supérieur français. Le taux de croissance annuel moyen des étudiants internationaux sur cette période (+ 2,7 %) est plus élevé que celui de l’ensemble des étudiants (+ 2,1 %). Le rythme s'est accéléré entre 2016 et 2018 (croissance supérieure à 4 %) pour retrouver, à la rentrée 2019, la croissance de 2015 (+ 2,4 %), avant le fléchissement de la rentrée 2020.

En 2020, la part des étudiants étrangers en mobilité internationale dans la population étudiante est quasiment revenue à son niveau d’il y a 5 ans, à savoir 10,0 % des étudiants (- 0,7 point en un an, + 0,3 point en 5 ans) (graphique 16.01). Sa répartition au sein des différents types de formations s’est néanmoins modifiée. Les étrangers en mobilité représentent 16,5 % des effectifs des écoles de commerce en 2020, soit une baisse de 0,9 point en un an mais une progression de + 3,7 points sur 5 ans. Leur part, stable sur 5 ans dans les universités (12,2 %, + 0,4 point), baisse de 1,4 point entre 2019 et 2020. Dans les écoles d’ingénieurs (hors université), la proportion d’étudiants en mobilité internationale dans la population étudiante (10,4 %) est restée stable sur la période. À l’université, la proportion d’étudiants en mobilité internationale croît avec le degré d’étude : 8 % en cursus licence, 15 % en cursus master et 38 % en doctorat.

Les étudiants en mobilité internationale sont surreprésentés en université et en école de commerce : sept sur dix sont inscrits à l’université, contre six étudiants français sur dix ; ces proportions sont respectivement de 13 % et 7 % en école de commerce (graphique 16.04). À l’université, leur nombre a plus que doublé depuis 2000, passant de 93 900 à 189 900 en 2020‑21 (graphique 16.02). Parmi eux, plus de neuf sur dix sont en mobilité diplômante à l’université en 2020‑21 (11 % de la population universitaire).

Les étudiants originaires du continent africain représentent un étudiant en mobilité internationale sur deux (51 %), part en nette progression en un an (+3 points) comme depuis 5 ans (+ 7 points) (graphique 16.03). La proportion d’étudiants originaires d’Asie, de 23 % en 2020, recule d’un point sur 5 ans, même si la Chine reste la deuxième nationalité la plus représentée avec 9 % des effectifs (11 % en 2015). Les Européens représentent 18 % des étudiants en mobilité internationale (22 % en 2015), et les étudiants originaires du continent américain 8 %.

Par rapport à la répartition de l’ensemble des étudiants internationaux, les étudiants chinois sont relativement moins nombreux à l’université (45 % contre 61%), mais plus présents dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (34 % contre 13 %) (graphique 16.04). Neuf étudiants algériens sur dix étudient dans les universités où ils sont très présents en cursus master (50 %), tandis qu’une part importante des étudiants tunisiens et italiens sont inscrits en doctorat.

À l’université, les choix de disciplines diffèrent entre les étudiants de nationalité française et les étudiants internationaux et, parmi ceux-ci, selon la nationalité (graphique 15.05). C’est en « sciences, STAPS » et en « sciences économiques, AES » que les différences sont les plus importantes : en 2020, plus de la moitié des étudiants internationaux s’orientent vers une de ces deux filières contre un tiers des étudiants français. En revanche, 14 % des étudiants français s’inscrivent en « Santé », contre 7 % des étudiants internationaux.