les dépenses de recherche des administrations

En 2020, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRDA) du secteur des administrations est de 18,1 milliards d’euros (Md€), soit une baisse de 4,2 % en volume sur un an en raison de la crise sanitaire (graphique 42.01). Celle-ci est exécutée à 52 % par les organismes publics, 42 % par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et 6 % par les institutions sans but lucratif (ISBL, composées principalement d’associations et de fondations). L’effort de recherche et développement (R&D) des administrations, mesuré par le ratio entre la DIRDA et le PIB, s’établit à 0,78 % en 2020 dans un contexte où le PIB a fortement baissé (- 7,8 %) en raison de la crise sanitaire. En comparaison avec les pays de l’OCDE, à pouvoir d’achat unifié, la DIRDA de la France se situe à la deuxième place après l’Allemagne. Elle réalise 17 % de la DIRDA de l’UE27 et l’Allemagne 32 % (graphique 42.02a). Rapporté au nombre d’habitants, la France se situe au 9e rang avec 371 dollars de dépenses R&D par habitant, soit 30 dollars de plus que la moyenne de l’UE27 (341 dollars par habitant) (graphique 42.02b).

Les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST), dont le CNRS, les établissements public à caractère industriel et commercial (EPIC) et les services ministériels forment les organismes publics de recherche. Placés sous tutelle d’un ou plusieurs ministères, ces organismes publics assurent une mission de service public et leur principal objectif est de mener des activités de recherche. En 2020, ils ont réalisé 9,5 Md€ de dépenses intérieures de R&D (graphique 42.03).

Les EPST font majoritairement de la recherche fondamentale (65 %) et les EPIC réalisent plutôt de la recherche appliquée (65 %). Ces moyennes sont largement influencées par le CNRS (59 % de la DIRD des EPST) et le CEA civil (65 % de la DIRD des EPIC) (graphique 42.04).

Pour réaliser leurs activités de R&D, les organismes publics peuvent faire appel à des structures externes dans le cadre de partenariat ou de sous-traitance. Alors que la dépense de R&D externalisée (DERD) par les EPST est de 5 % de l’ensemble des dépenses de R&D, cette part dépasse 20 % dans certains EPIC et atteint 89 % en moyenne dans les ministères. Ils font appel à des entreprises, d’autres administrations ou des organisations internationales dans des proportions très variables (graphique 42.03 et graphique 42.05).

En 2020, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche ont consacré 7,6 Md€ à la R&D. 70 % de cette dépense intérieure est exécutée par les universités et les établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du MESR (soit 30 % de la DIRDA totale). Les centres hospitaliers représentent 9 % de la DIRDA et les autres établissements d’enseignement supérieur 4 %.

Par nature, les universités et les établissements d’enseignement supérieur sont plus tournés vers la recherche fondamentale (83 % de leur DIRD) alors que les centres hospitaliers le sont plutôt vers la recherche appliquée (88 %).

En 2020, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche ont sous-traité 0,2 Md€ de leur dépense totale de R&D, soit 3 %.

En 2020, les ISBL ont exécuté 1,1 Md€ de R&D et en ont externalisé 0,1 Md€. L’institut Pasteur de Paris, l’institut Curie et l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) réalisent à eux trois 35 % de la DIRD de ce secteur. Les ISBL font plutôt de la recherche appliquée (52 % de la DIRDA) que de la recherche fondamentale (32 %).