L’université représente la première filière de poursuite d’études pour les bacheliers généraux, en accueillant 57,2 % d’entre eux. La tendance des taux de poursuite des bacheliers généraux dans cette filière, globalement en hausse entre 2013 et 2019, commence à s’inverser depuis 2019 (- 4,2 points entre 2019 et 2023). En
IUT, le fléchissement observé depuis 2008 du fait des quotas mis en place pour favoriser la poursuite des bacheliers technologiques, se prolonge pour les bacheliers généraux: le taux de poursuite, de 6,9 %, perd 0,2 point en un an. Après une baisse progressive depuis 2010 le taux de poursuite des bacheliers généraux en
CPGE se stabilise en 2022 puis remonte en 2023 (10,1 %, + 0,2 point). En 2023, la part de bacheliers généraux poursuivant leurs études en
STS continue de croître (9,6% contre 8,3% en 2019) en raison du développement et de l’attractivité des voies professionnelles (
tableau 13.01 et
graphique 13.02).
Pour les bacheliers technologiques, les filières professionnelles courtes, en particulier les
STS, restent les principales filières d’inscription. Leur taux d’inscription en
STS (y compris en apprentissage), se stabilise en 2023, à hauteur de 39,8 %. Les formations
STS par apprentissage, qui représentaient moins de 5 % des poursuites des bacheliers technologiques avant 2018, accueillent 13,6 % d’entre eux en 2023. La poursuite d’études des bacheliers technologiques vers les préparations au
BUT cesse d’augmenter en 2023 (taux de 14,5 %, - 0,6 point en un an). Cette tendance se confirme parmi les bacheliers de série
STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable) dont 27,7 % poursuit en
IUT en 2023, contre 28,7 % en 2022. Parmi les bacheliers de cette voie, les filières courtes restent privilégiées puisque 56 % d’entre eux s’y dirigent (en
STS ou
IUT). Enfin, moins d’un bachelier technologique sur six (14,5 %) s’est inscrit en 2023 à l’université hors
IUT, une part en baisse constante depuis 2015 (- 6,4 points).
La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une
STS en 2023 (39,1 %), pourcentage en légère hausse de 0,4 point par rapport à 2022 et de 11,5 points depuis 2015. La voie de l’apprentissage en
STS est choisie par 17,6 % d’entre eux, part en progression de 0,9 point par rapport à 2022 et de 11,1 points depuis 2015. Seuls 4,7 % des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université.
Les autres formations gagnent en attractivité d’année en année. À la rentrée 2023, 11,5 % de l’ensemble des bacheliers se sont inscrits dans l’une de ces formations (dont les écoles de commerce ou d’ingénieur, les formations privées et les formations paramédicales et sociales). En 2015, 7,3 % des bacheliers s’inscrivaient dans ces autres formations.
Quand ils poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur, les enfants d’ouvriers comme ceux d’agriculteurs, d’artisans et commerçants et de chefs d’entreprise s’inscrivent moins souvent à l’université. Les enfants de cadres sont surreprésentés en
CPGE et dans les autres formations. Ils sont sous-représentés en
STS, au contraire des enfants d’ouvriers ou d’inactifs. En 2023, les hommes poursuivent davantage leurs études en filières courtes que les femmes (46 % contre 30,4 % en
STS ou
IUT), ainsi qu’en
CPGE (9,5 % contre 5,9 %,
tableau 13.03)