Pour les bacheliers généraux, l’université, où s’oriente 59,6 % d’entre eux, constitue toujours la filière de poursuite d’études la plus fréquente. La tendance des taux de poursuite dans cette filière était globalement à la hausse entre 2012 et 2019. Après une baisse en 2020 (- 1,7 point en un an) due à la hausse importante du nombre de bacheliers, la poursuite des bacheliers généraux à l’université se stabilise en 2021 par rapport à 2020. Dans les formations sélectives, le fléchissement observé depuis 2008 en
IUT s’accentue : le taux de poursuite, de 7,4 %, perd 1,2 point en un an, du fait des quotas mis en place pour favoriser la poursuite des bacheliers technologiques. Après six années de baisse (-2,8 points entre 2010 et 2020), il est stable en
CPGE (9,9 % en 2021). Essentiellement du fait de la hausse des poursuites par la voie de l’apprentissage (+ 1,2 point), les bacheliers généraux sont relativement aussi nombreux en 2021 qu’en 2020 (9,1 %) à poursuivre des études en
STS (
tableau 11.01 et
graphique 11.02).
Les filières professionnelles courtes, en particulier les
STS, restent les principales filières d’inscription des bacheliers technologiques. Leur taux d’inscription en
STS (y compris en apprentissage), de 39,5 % en 2021, est stable par rapport à 2020, après la baisse observée entre 2019 et 2020 (- 1,1 point), en raison de la hausse du nombre de bacheliers. Les formations
STS par apprentissage, qui représentaient moins de 5 % des poursuites des bacheliers technologiques en 2018, accueillent 11,5 % d’entre eux en 2021 (+ 3,4 points en un an). Les préparations au
BUT, quant à elles, forment 14,4 % des bacheliers technologiques en 2021, taux en forte hausse par rapport à 2020 (+ 2,8 points), grâce aux quotas mis en place à l’entrée de cette filière. Moins d’un bachelier technologique sur cinq (15,4 %) s’est inscrit en 2021 à l’université hors
IUT.
Les bacheliers
STI2D marquent toujours une préférence pour les filières courtes puisque 56,9 % d’entre eux s’y dirigent (
STS hors apprentissage ou
IUT). Leur taux de poursuite vers ces filières est en hausse en 2021 (+ 1,5 point par rapport à 2020), et tout particulièrement en
IUT (+ 5,4 points). Moins de 9 % des bacheliers
STI2D poursuivent à l’université hors
IUT, part en baisse constante depuis 2016 (- 4,6 points en 5 ans).
La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une
STS en 2021 (38,3 %), pourcentage en hausse de 3,8 points par rapport à 2020 et de plus de 10 points en 5 ans. La voie de l’apprentissage en
STS est choisie par 14,3 % d’entre eux, part en progression de 3,2 points par rapport à 2020 et 5,8 points depuis 2018. Seuls 5 % des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université
Quand ils poursuivent dans l’enseignement supérieur, les enfants d’ouvriers et d’agriculteurs, artisans commerçants et chefs d’entreprise s’inscrivent moins souvent à l’université. Les enfants de cadres sont surreprésentés en
CPGE et sous-représentés en
STS, au contraire des enfants d’ouvriers et de retraités ou d’inactifs. Les hommes poursuivent davantage leurs études en filières courtes et en
CPGE que les femmes : 45,9 % des hommes poursuivent en filières courtes, 8,9 % en
CPGE, ces parts sont respectivement de 30,7 % et 5,9 % pour les femmes en 2021 (
tableau 11.03).