les étudiants en formation dans l’enseignement supérieur

En 2017‑18, on recense 2 680 400 inscriptions dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer (DOM) (graphique 11.01). Par rapport à la publication de l’année précédente, cela représente une augmentation de + 2,7 % (+ 70 700 inscriptions) qui s’explique en partie par une évolution des dispositifs de collecte à l'œuvre depuis 2016 (voir « avertissement »). À dispositif équivalent, entre les rentrées 2016 et 2017, la hausse du nombre d’inscriptions est de + 1,4 % (+ 36 200 inscriptions). Le choc statistique engendré par la mise en œuvre de la double inscription obligatoire des étudiants en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) dans un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) commence à s’estomper par rapport aux années précédentes. Hors ces doubles inscriptions et à dispositif équivalent, l’augmentation globale est de 1,3 % sur un an (+ 33 300 étudiants inscrits). Les effectifs d’inscrits dans l’enseignement supérieur en France augmentent pour la neuvième année consécutive. La croissance sur les dernières années est très vigoureuse. En cinq ans, à dispositif équivalent et hors doubles inscriptions, l’enseignement supérieur a accueilli 216 900 étudiants supplémentaires (+ 9,2 %). La croissance était un peu plus faible sur les cinq années précédentes avec 132 100 étudiants de plus entre 2007 et 2012 (tableau 11.02). En outre, l’évolution de la taille des générations aurait dû entraîner une diminution de 13 300 jeunes inscrits en 2017‑18 par rapport à l’année 2012‑13. L’augmentation des effectifs ne s’explique donc pas par un « effet démographique », mais par un « effet scolarisation », massif depuis 2012 alors qu’il était beaucoup plus modeste sur les cinq années précédentes (voir méthodologie).

En 2017‑18, 1 642 200 étudiants sont inscrits dans les universités de France métropolitaine et des départements d’outre-mer, ce qui représente 61,3 % de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement supérieur (graphique 11.03). Les inscriptions en cursus licence représentent 60 % sur l’ensemble des étudiants inscrits à l’université. Le cursus master rassemble 36 % des étudiants et le cursus doctorat 4 %.

Hors doubles inscriptions des CPGE (3 % des inscriptions en université en 2017), les effectifs de l’université ont augmenté de 9,8 % en 5 ans, contre 7,3 % durant la période quinquennale précédente (graphique 11.04). L’évolution par discipline est très contrastée. En Droit et en Santé, les effectifs ont très fortement augmenté entre 2007 et 2012 (respectivement + 14 % et + 10,2 %), puis les effectifs en Droit se sont stabilisés les cinq années suivantes (+ 0,4 % hors doubles inscriptions en CPGE). De même en Économie et AES, la croissance est presque nulle sur les 5 dernières années (+ 0,2 % hors doubles inscriptions en CPGE), après avoir atteint 6,4 % entre 2007 et 2012. Le regain de dynamisme des effectifs universitaires au cours des cinq dernières années repose essentiellement sur deux groupes disciplinaires « Arts, Lettres, Langues, Sciences humaines et sociales » (+ 15,5 % hors doubles inscriptions entre 2012 et 2017), et « Sciences, STAPS » (+ 15,1 %) et dans une moindre mesure sur la Santé (+ 8,7 %).

Un étudiant sur cinq fréquente un établissement d’enseignement privé, soit 520 200 étudiants (fiche 09). Les écoles de commerce, gestion et comptabilité (hors STS) comptent 33% des étudiants du secteur privé, 15% sont en lycée (STS, CPGE), 11% dans une école paramédicale ou menant aux fonctions sociales et 11% dans une école d’ingénieur. Privé.

La mixité des formations de l'enseignement supérieur est très variable : alors qu'en 2017‑18 elles représentent 55,2 % des étudiants, les femmes en constituent la moitié en STS et en écoles de commerce, gestion et comptabilité, 42,8 % en CPGE et 40,3 % en IUT (graphique 11.05). À l'inverse, les formations paramédicales et sociales comprennent 85,0 % de femmes. À l'université, elles sont 69,5 % dans les filières Langues, lettres et sciences humaines. En dix ans, leur part a légèrement progressé dans les formations scientifiques à l’université, mais reste encore minoritaire.