En 2022, 672 500 personnes (en personnes physiques) ont participé en France aux activités de
R&D. Avec un effectif de 227 900, les femmes représentent 34 % du personnel de recherche et de développement (
tableau 37.01). Les femmes sont plus représentées dans les administrations (48 %) (organismes publics, établissements d’enseignement supérieur et de recherche, institutions sans but lucratif) que dans les entreprises (25 %).
Les femmes sont proportionnellement moins nombreuses dans le métier de chercheuse (30 %) que dans les professions de soutien à la recherche (44 %). Ce contraste, au regard des qualifications des personnels de
R&D, est plus important dans les administrations que dans les entreprises. Ainsi, dans les administrations, 63 % des personnels de soutien sont des femmes et 42 % des chercheurs sont des femmes. Ces proportions sont de 30 % et 23 % dans les entreprises.
Indépendamment de leur secteur d’emploi, public ou privé, le rapport femmes-hommes diffère principalement par le domaine de recherche. La parité est acquise dans les domaines de la santé et de la chimie, débouchés de disciplines de formation où la proportion de femmes est élevée. En revanche, la parité reste très éloignée dans l’aérospatial, l’automobile et les technologies du numérique.
En 2022, les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les chercheurs des centres hospitaliers (
CHU) et des centres de luttes contre le cancer (
CLCC), de l’
Inserm et de l’Institut Pasteur (
graphique 37.02). En revanche, elles représentent seulement 19 % des chercheurs de l’Onera et 22 % des chercheurs d’
Inria. Dans les entreprises (
graphique 37.03), les chercheuses sont plus nombreuses que leurs collègues masculins dans l’industrie pharmaceutique (61 %) et l’industrie chimique (53 %). En revanche, les femmes sont très peu représentées parmi les chercheurs dans la fabrication de machines et équipements non compris ailleurs (9 %), l’industrie automobile (14 %) et la fabrication d’équipements de télécommunication (14 %).
Les observations sur le territoire français sont semblables à celles des autres pays de l’
OCDE : les femmes sont sous-représentées parmi les chercheurs, particulièrement dans les entreprises (
graphique 37.04). Dans le secteur des administrations, le Portugal, la Norvège et l’Estonie sont les seuls pays à obtenir une parité dans la carrière de chercheur avec 52 % de chercheuses au Portugal en 2022 et 51 % en Norvège et en Estonie en 2021.
A contrario, au Japon, en Corée du Sud, en République tchèque et en Hongrie, les femmes représentent respectivement 18 %, 23 %, 28 % et 29 % des chercheurs.