En 2022, 92 700 enseignants sont en fonction dans les établissements publics d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (
MESR). 59 % d’entre eux appartiennent aux corps des enseignants-chercheurs titulaires, 27 % sont des enseignants contractuels et 14 % des enseignants du second degré (
graphique 04.01 ).
Neuf enseignants sur dix sont affectés dans les universités, 4 % dans des écoles d’ingénieur (écoles centrales, instituts nationaux polytechniques, instituts nationaux des sciences appliquées, etc.) et 4 % dans d’autres types d’établissements (écoles normales supérieures, instituts d'études politiques, grands établissements, etc.).
87 % des enseignants-chercheurs titulaires relèvent du statut des universitaires, 11,5 % sont des hospitalo-universitaires et 2 % (soit 1 050) appartiennent à des corps à statuts particuliers (Astronomes, Physiciens, enseignants-chercheurs de l’École des hautes études en sciences sociales, Professeurs du Collège de France, etc.).
38 % des enseignants-chercheurs titulaires sont professeurs des universités (
PR) ou de statuts assimilés et 62 % sont maitres de conférences (
MCF) ou assimilés. La majeure partie d’entre eux relève des grandes disciplines des Sciences-Techniques (45 %) et des Lettres-Sciences humaines (27 %), puis du Droit-Économie-Gestion (14 %) et de la Santé (14 %) (
graphique 04.02).
L’âge moyen des
PR et des
MCF est respectivement de 54 ans et de 47 ans révolus. Cet écart résulte du déroulement de carrière : les
PR sont recrutés pour l’essentiel parmi les
MCF (
graphique 04.03).
L’autre catégorie d’enseignants titulaires qui exerce des fonctions dans les établissements d’enseignement supérieur sont des enseignants du second degré. 55 % d’entre eux appartiennent au corps des professeurs agrégés, 44 % à celui des professeurs certifiés et 1 % (soit 122 enseignants) à d’autres catégories (conseillers principaux d’éducation, enseignants de statut particulier, comme ceux de l’
ENSAM, etc.). Un peu plus de la moitié des enseignants du second degré affectés dans l’enseignement supérieur (54 %) relèvent des Lettres-Sciences humaines, un tiers des Sciences-Techniques (32 %) et 14 % du Droit-Économie-Gestion. Ils exercent principalement leurs fonctions au sein des universités (93 %), en particulier dans les
IUT. Ils ont en moyenne 49 ans révolus.
La catégorie des enseignants contractuels réunit les doctorants contractuels effectuant un service d’enseignement (28 %), les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (19 %), les enseignants contractuels des disciplines hospitalo-universitaires (17,5 %), les enseignants associés (11 %), les contractuels
LRU enseignants (10 %), les professeurs contractuels sur emplois vacants du second degré (7 %), les lecteurs et les maîtres de langues (4 %), ainsi que les enseignants invités (4 %).
Par ailleurs, dans le cadre de la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 (LPR), 134 chaires de professeur junior (CPJ) ont été signées au titre des années 2021 et 2022. Ces personnels contractuels ont vocation à être titularisés dans le corps des professeurs des universités d’ici 3 à 6 ans.
L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté de 5 % au cours des vingt dernières années, variant de 88 100 à 92 700 de 2002 à 2022 (
graphique 04.04). Les taux de croissance les plus élevés ont, pour cette période, concerné les effectifs des enseignants contractuels (+ 11 %), suivi des
PR (+ 10 %). Les effectifs de
MCF sont restés stables (+ 0,4 %), alors que ceux des enseignants du second degré ont légèrement diminué (- 4 %). L’essentiel de cette croissance se concentre entre 2002 et 2012 (+ 4 %). Les effectifs se sont ensuite stabilisés au cours des dix dernières années (+ 1,6 %).
En 2022, 41 % des enseignants titulaires sont des femmes. Elles sont plus nombreuses parmi les enseignants du second degré (48 %) et les
MCF (45 %) que chez les
PR (29 %). La part des femmes augmente régulièrement au fil du temps : en 2002, on dénombrait 40 % de femmes parmi les enseignants du second degré et les
MCF, contre 16 % parmi les
PR (
graphique 04.05).
Les femmes enseignantes titulaires sont relativement moins nombreuses en Sciences-Techniques (29 %) et en Santé (36 %) qu’en Droit-Économie-Gestion (47 %) et Lettres-Sciences humaines (56 %). Quelle que soit la discipline considérée, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses parmi les
PR que parmi les
MCF et les enseignants du second degré (
graphique 04.06).