En 2020‑21, 800 000 étudiants reçoivent au moins une aide financière. Cet effectif baisse de 2 % par rapport à l’année précédente dont le niveau élevé s’expliquait par le versement d’une aide spécifique COVID exceptionnelle en juin 2020. Il reste en hausse de 7 % par rapport à 2018‑19 (
tableau 03.01). La part d’étudiants aidés, inscrits dans une formation ouvrant droit à une aide du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (
MESRI), s’élève à 41 %.
Une part importante des étudiants aidés sont boursiers sur critères sociaux (94 %), les autres perçoivent au moins une allocation spécifique annuelle ou une aide ponctuelle (6 %). En 2018‑19, soit avant la crise sanitaire, ils représentaient 4 % des étudiants aidés. Plus de la moitié des étudiants en
STS sont boursiers (55 %). C’est dans cette filière que la proportion d’étudiants boursiers est la plus élevée. À l’université, la part des étudiants boursiers sur critères sociaux s’élève dans l’ensemble à 41 % (
graphique 03.02), cette part est de 45 % en
IUT. Le pourcentage de boursiers en
CPGE s’élève à 27 %.
En septembre 2020, une nouvelle aide a été mise en place : le ticket repas à un euro. Ce ticket permet de bénéficier de tarif préférentiel dans les restaurants universitaires. D’abord destiné aux étudiants boursiers, il fut élargi à l’ensemble des étudiants en janvier 2021. Plus de 315 000 étudiants boursiers ont pu en bénéficier entre septembre 2020 et juin 2021 et, en moyenne, 114 000 étudiants boursiers par mois. Entre janvier et juin 2021, en moyenne, 154 700 étudiants non boursiers ont bénéficié chaque mois de repas à 1 euro.
Ces données ne couvrent cependant pas l'ensemble du champ des aides financières, sociales et fiscales, directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les étudiants au titre d’aides de l’État.
En plus des allocations et bourses (y compris aides d’urgence) que verse le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les aides directes comprennent l’allocation de logement social (
ALS) et l’aide personnalisée au logement (
APL) versées par la
CNAF, auxquelles s’ajoutent divers avantages fiscaux (réduction d’impôt pour étudiant à charge, octroi d’une demi-part supplémentaire pour rattachement au foyer fiscal). Des aides indirectes viennent compléter le dispositif. Elles regroupent les œuvres sociales des
CROUS, les aides aux associations ainsi que l’exonération des droits d’inscription pour les étudiants boursiers.
En 2020, le montant des aides de l’État aux étudiants est de 6,3 milliards d’euros, soit une progression de 34,8 % en volume depuis 1995 (
tableau 03.03).
Les aides directes de l’État représentent 68 % du total et, à elle seule, l’allocation de logement social (
ALS) pèse plus de 27 %, soit 1,5 milliard d’euros. Elle affiche une augmentation de 52,5 % par rapport à 1995 en euros constants. Les bourses et prêts représentent la dépense la plus importante avec plus de 2,4 milliards d’euros en 2020 (42,1 % du total et une hausse de + 72,5 % depuis 1995). Une augmentation significative de 43 % (21 M€) par rapport à 2019 est à noter en raison des aides supplémentaires, non pérennes, qui ont été apportées aux étudiants dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire liée à l’épidémie de Covid 19. Une mensualité supplémentaire en juillet a été attribuée aux étudiants boursiers dont l’examen avait été reporte au-delà du 30 juin (57 500 bénéficiaires). Une aide de 150 € a également été versée aux étudiants boursiers avec la mensualité de décembre 2020 (756 000 bénéficiaires). Enfin, une aide exceptionnelle de 200 € a été ise en place à destination des étudiants boursiers et non boursiers ayant perdu un emploi ou un stage gratifié du fait de la crise sanitaire et aux étudiants ultramarins en formation initiale restés en métropole qui subissaient les conséquences de l'éloignement (51 500 bénéficiaires).
Les aides indirectes de l’État représentent 9 % du total. Elles comprennent notamment la subvention au réseau des œuvres universitaires (8 %, soit 448 M€), en forte hausse en 2020 en raison de la mise en place du tarif social pour les boursiers à 1 € par repas dans les restaurants universitaires et l’accompagnement de l'État au titre des pertes d’exploitation
CROUS, induite par la crise sanitaire de Covid 19.
Depuis 2016, le montant de l’assurance-maladie des étudiants, financée par la
CNAMTS, ne peut plus être évalué car ce financement est fondu avec d'autres dotations. »