En 2021‑22, 757 000 étudiants reçoivent au moins une aide financière. Cet effectif baisse de 5 % par rapport à l’année précédente dont le niveau élevé s’explique par le contexte de crise sanitaire (
tableau 03.01). Malgré cette diminution, le nombre d’étudiants bénéficiaires reste en hausse de 1,7 % par rapport à 2018‑19. La part d’étudiants aidés, parmi ceux inscrits dans une formation ouvrant droit à une aide du
MESR, s’élève à 39,6 %. Après avoir augmenté pendant les deux dernières années universitaires et dépassé 41 %, cette part retrouve son niveau antérieur à la crise sanitaire.
Une part importante des étudiants aidés sont boursiers sur critères sociaux (95 %), les autres perçoivent au moins une allocation spécifique annuelle ou une aide ponctuelle (5 %). Plus de la moitié des étudiants en
STS sous statut scolaire sont boursiers (54 %) (
graphique 03.02). C’est dans cette filière que la proportion d’étudiants boursiers est la plus élevée. À l’université, la part des étudiants boursiers sur critères sociaux parmi ceux inscrits dans une formation y ouvrant droit s’élève à 40 %, elle est de 45 % en
IUT. La proportion des boursiers en
CPGE s’élève à 27 %.
En septembre 2020, une nouvelle aide a été mise en place. Il s’agit d’un tarif préférentiel dans les restaurants universitaires : le ticket repas à 1 € pour les boursiers, élargi à l’ensemble des étudiants en janvier 2021. À la rentrée 2021, le ticket repas à 1 euro a été pérennisé pour les étudiants boursiers et ceux en situation de précarité. Entre septembre 2021 et juin 2022, plus de 433 000 étudiants boursiers ont pu en bénéficier. En moyenne, 241 000 étudiants boursiers et 4 900 étudiants non boursiers ont obtenu chaque mois des repas à 1 euro sur cette période.
Ces données ne couvrent cependant pas l'ensemble du champ des aides financières, sociales et fiscales, directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les étudiants au titre d’aides de l’État.
En plus des allocations et bourses (y compris aides d’urgence) que verse le
MESR, les aides directes comprennent l’allocation de logement social (
ALS) et l’aide personnalisée au logement (
APL) versées par la
CNAF, auxquelles s’ajoutent divers avantages fiscaux (réduction d’impôt pour étudiant à charge, octroi d’une demi-part supplémentaire pour rattachement au foyer fiscal). Des aides indirectes viennent compléter le dispositif. Elles regroupent les œuvres sociales des
CROUS, les aides aux associations ainsi que l’exonération des droits d’inscription pour les étudiants boursiers.
En 2021, le montant des aides de l’État aux étudiants est de 6,4 milliards d’euros, soit une progression de 44,6 % en volume depuis 1995 (
tableau 03.03).
Les aides directes de l’État représentent 69 % du total et, à elle seule, l’allocation de logement social (
ALS) pèse près de 26 %, soit 1,6 milliard d’euros. Elle affiche une augmentation de 72,8 % par rapport à 1995 en euros constants. Les bourses et prêts représentent la dépense la plus importante avec plus de 2,4 milliards d’euros en 2021 (37,9 % du total et une hausse de + 84,6 % depuis 1995).
En 2021, la dépense au titre des aides directes inclut la mise en place de l’indemnité inflation d’un montant de 100 € (662 000 bénéficiaires) afin de préserver le pouvoir d’achat des Français les plus vulnérables et des classes moyennes face à la hausse des prix constatée au dernier trimestre 2021. Cette aide a été versée aux étudiants bénéficiant d’une bourse en octobre 2021 qui n’avaient pas été identifiés comme salariés à cette même période.
Les aides indirectes de l’État représentent 9 % du total. Elles comprennent notamment la subvention au réseau des œuvres universitaires (7 %, soit 459 M€).
Depuis 2016, le montant de l’assurance-maladie des étudiants, financée par la
CNAMTS, ne peut plus être évalué car ce financement est fondu avec d'autres dotations.