En 2023, 93 000 enseignants sont en fonction dans les établissements publics d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (
MESR). 59% des enseignants appartiennent aux corps des enseignants-chercheurs titulaires. 27 % sont des enseignants contractuels et 14 % des enseignants du second degré (
graphique 04.01).
Neuf enseignants sur dix sont affectés dans les universités, 4 % dans des écoles d’ingénieur (écoles centrales, instituts nationaux polytechniques, etc.) et 4 % dans d’autres types d’établissements (écoles normales supérieures, instituts d'études politiques, etc.).
86 % des enseignants-chercheurs titulaires relèvent du statut des universitaires, 12 % sont des hospitalo-universitaires et 2 % appartiennent à des corps à statuts particuliers (Astronomes, Physiciens, enseignants-chercheurs de l’École des hautes études en sciences sociales, Professeurs du Collège de France, etc.).
39 % des enseignants-chercheurs titulaires sont professeurs des universités (
PR) ou de statuts assimilés et 61 % sont maitres de conférences (
MCF) ou assimilés. La majeure partie d’entre eux relève des grandes disciplines des Sciences-Techniques (44 %) et des Lettres-Sciences humaines (27 %), puis du Droit-Économie-Gestion (14,5 %) et de la Santé (14 %) (
graphique 04.02).
L’âge moyen des
PR et des
MCF est respectivement de 54 ans et de 47 ans révolus. Cet écart résulte du déroulement de carrière : les
PR sont recrutés pour l’essentiel parmi les
MCF (
graphique 04.03).
Les enseignants du second degré constituent une autre catégorie d’enseignants titulaires qui exerce des fonctions dans les établissements d’enseignement supérieur. 54 % d’entre eux appartiennent au corps des professeurs agrégés, 45 % à celui des professeurs certifiés et 1 % à d’autres catégories (conseillers principaux d’éducation, enseignants de statut particulier, comme ceux de l’
ENSAM, etc.). Un peu plus de la moitié des enseignants du second degré (53 %) relèvent des Lettres-Sciences humaines, un tiers des Sciences-Techniques (32,5 %) et 14 % du Droit-Économie-Gestion. Ils exercent principalement leurs fonctions au sein des universités (93 %), en particulier dans les
IUT. Ils ont en moyenne 50 ans révolus.
La catégorie des enseignants contractuels réunit les doctorants contractuels effectuant un service d’enseignement (26 %), les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (19 %), les enseignants contractuels des disciplines hospitalo-universitaires (17 %), les enseignants associés (11 %), les contractuels
LRU enseignants (11 %), les professeurs contractuels sur emplois vacants du second degré (7 %), les lecteurs et les enseignants invités (5 %), ainsi que les maîtres de langues (4 %).
Par ailleurs, dans le cadre de la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 (LPR), 230 contrats de chaires de professeur junior (CPJ) ont été signées au titre des années 2021 à 2023. Ces personnels contractuels ont vocation à être titularisés dans le corps des professeurs des universités après un contrat d'une durée de 3 à 6 ans.
L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté de 4 % au cours des vingt dernières années, variant de 89 200 à 93 000 de 2003 à 2023 (
graphique 04.04). Les taux de croissance les plus élevés ont, pour cette période, concerné les effectifs des
PR (+ 12 %), suivi des enseignants contractuels (+ 9 %). Les effectifs de
MCF ont connu une légère baisse (- 1 %), tandis que ceux des enseignants du second degré ont diminué de 5 %. L’essentiel de la croissance des effectifs se concentre entre 2003 et 2013 (+ 3 %). Ils se sont ensuite stabilisés au cours des dix dernières années (+ 1,5 %).
La part des
PR parmi les enseignants-chercheurs titulaires a augmenté de 3 points depuis 2020, suite à la création d'une nouvelle voie temporaire de promotion interne (décret n°2021‑1722 du 20 décembre 2021).
En 2023, 41 % des enseignants titulaires sont des femmes. Elles sont plus nombreuses parmi les enseignants du second degré (48 %) et les
MCF (45 %) que chez les
PR (31 %). La part des femmes augmente régulièrement au fil du temps : en 2003, on dénombrait au total 31 % de femmes parmi les enseignants titulaires,* avec 40 % de femmes parmi les enseignants du second degré et les
MCF, contre 17 % parmi les
PR (
graphique 04.05).
Les femmes enseignantes titulaires sont relativement moins nombreuses en Sciences-Techniques (29 %) et en Santé (37 %) qu’en Droit-Économie-Gestion (47 %) et Lettres-Sciences humaines (56 %). Quelle que soit la discipline considérée, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses parmi les
PR que parmi les
MCF et les enseignants du second degré (
graphique 04.06).