À la rentrée 2023, 69 600 étudiants sont inscrits en doctorat, soit une baisse des effectifs de 1,5 % en un an et de 11,2 % par rapport à la rentrée 2012 (
graphique 39.01). Ce recul constaté sur un an à la rentrée 2023 varie selon les disciplines : il est plus marqué en sciences humaines et humanités (- 3,5 %) qu’en sciences exactes et applications (- 1,0 %), en sciences du vivant (- 0,7 %) et en sciences de la société (- 0,5 %). La baisse observée entre 2012 et 2023 touche principalement les sciences humaines et humanités (- 25,0 %), ainsi que les sciences de la société (- 20,1 %). Les effectifs des doctorants en sciences exactes et applications ont diminué plus faiblement (- 3,6 %), alors que ceux en sciences du vivant (biologie, médecine et santé, ainsi que sciences agronomiques et écologiques) ont augmentent (+ 10,8 %).
À la rentrée 2023, le nombre d’inscrits en première année de doctorat est en hausse de 4,6 % par rapport à la rentrée 2022 et s’établit à 16 500 doctorants (
graphique 39.02). Cette hausse concerne les sciences exactes et applications (+ 9,3 %) et les sciences du vivant (+ 6,4 %). Par rapport à la rentrée 2012, l’effectif des nouveaux inscrits a baissé de 13,6 %. Cette évolution concerne notamment les sciences de la société (- 36,1 %) et les sciences humaines et humanités (- 36,0 %). En revanche, entre la rentrée 2012 et la rentrée 2023, le nombre d’inscrits en première année de doctorat a progressé de 12,9 % en sciences du vivant et est resté stable en sciences exactes et applications.
Parmi les doctorants inscrits en première année en doctorat en 2023‑24, 81 % sont inscrits avec un diplôme français et 19 % avec un diplôme étranger (
tableau 39.03). 66 % le sont avec un diplôme national de master et 15 % avec un diplôme conférant le titre de master (y compris un double cursus de master et d’études d’ingénieur).
À la rentrée 2023, 79 % des doctorants inscrits en première année de thèse ont bénéficié d’un financement pour leur thèse, soit une augmentation de 11 points par rapport à la rentrée 2012 (
tableau 39.04). Une grande partie des doctorats financés le sont par des financements publics tels que les contrats doctoraux alloués par les établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du
MESR (41 %), ainsi que des financements relevant d’un organisme de recherche (17 %). Les conventions industrielles de formation par la recherche (dispositif Cifre permettant de bénéficier d’une subvention du
MESR et du
CIR) représentent 10 % des doctorats financés et les financements spécifiques pour doctorants étrangers 11 %.
Depuis 2012, environ 14 000 docteurs sont diplômés chaque année, à l’exception de l’année 2020 où seuls 11 800 doctorats ont été délivrés (
graphique 39.05). En 2020, la crise sanitaire a entraîné la fermeture temporaire des centres de recherche et des universités. De ce fait, les contrats d’un nombre important de doctorants ont été prolongés de plusieurs mois et leurs soutenances de thèse ont été décalées d’autant. S’établissant à 15 200, le nombre de docteurs diplômés en 2023 augmente de 9,6 % par rapport à l’année 2022. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis 2012, en hausse de 2,6 % sur la période 2012‑2023.
Enfin, si la durée de préparation de la thèse a progressivement diminué de 2010 à 2020, les décisions prises pendant la crise sanitaire continuent d’affecter la durée des thèses des docteurs diplômés en 2023. En effet, l’allongement de la durée des thèses est en partie dû à la prolongation exceptionnelle des contrats doctoraux (
graphique 39.06). Ces durées de préparation varient sensiblement en fonction de la discipline étudiée (
tableau 39.07), avec notamment une durée de thèse en sciences humaines et sociales qui est plus longue que pour toutes les autres disciplines.