À la rentrée 2022, 70 700 étudiants sont inscrits en doctorat, soit une baisse des effectifs de 1,0 % en un an et de 9,9 % par rapport à la rentrée 2011 (
graphique 38.01). Ce recul constaté à la rentrée 2022 varie selon les disciplines : le nombre de doctorants augmente de 1,7 % en sciences du vivant et reste stable en sciences exactes et applications, mais diminue de 2,1 % en sciences humaines et humanités et de 4,4 % en sciences de la société. La baisse observée entre 2011 et 2022 touche principalement les sciences humaines et humanités (- 24,1 %), ainsi que les sciences de la société (- 18,7 %). Les effectifs des doctorants en sciences exactes et applications ont diminué plus faiblement (- 1,4 %), alors que ceux en sciences du vivant (biologie, médecine et santé, ainsi que sciences agronomiques et écologiques) augmentent (+ 11,4 %).
À la rentrée 2022, le nombre d’inscrits en première année de doctorat est en diminution de 4,1 % par rapport à la rentrée 2021 et s’établit à 15 700 doctorants (
graphique 38.02). Cette baisse concerne tous les domaines d’étude et tout en étant nettement plus marquée dans les sciences de la société (- 7,5 %). Par rapport à la rentrée 2011, l’effectif des nouveaux inscrits a baissé de 13,8 %. Cette évolution concerne notamment les sciences humaines et humanités (- 36,1 %) et les sciences de la société (- 33,6 %). En revanche, entre la rentrée 2011 et la rentrée 2022, le nombre d’inscrits en première année de doctorat a progressé de 15,8 % en sciences du vivant et est resté stable en sciences exactes et applications.
Parmi les doctorants inscrits en première année en doctorat en 2022‑23, 82 % sont inscrits avec un diplôme français et 18 % avec un diplôme étranger (
tableau 38.03). 67 % le sont avec un diplôme national de master et 12 % avec un diplôme conférant le titre de master (y compris un double cursus de master et d’études d’ingénieur).
À la rentrée 2022, 79 % des doctorants inscrits en première année de thèse ont bénéficié d’un financement pour leur thèse, soit une augmentation de 12 points par rapport à la rentrée 2011 (
tableau 38.04). Une grande partie des doctorats financés le sont par des financements publics tels que les contrats doctoraux alloués par les établissements d’enseignement supérieur sous tutelle du
MESR (43 %), ainsi que des financements relevant d’un organisme de recherche (15°%). Les conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) représentent 10 % des doctorats financés et les financements spécifiques pour doctorants étrangers 10 %.
Depuis 2011, environ 14 000 docteurs sont diplômés chaque année, à l’exception de l’année 2020 où seuls 11 800 doctorats ont été délivrés (
graphique 38.05). En 2020, la crise sanitaire a entraîné la fermeture temporaire des centres de recherche et des universités. De ce fait, les contrats d’un nombre important de doctorants ont été prolongés de plusieurs mois et leurs soutenances de thèse ont été décalées d’autant. S’établissant à 13 900, le nombre de docteurs diplômés en 2022 augmente de 1,9 % par rapport à l’année 2021. Il se rapproche de celui observé en 2019, soit une baisse de 0,5 % sur la période 2019‑2022, mais reste en deça de celui observé en 2011, soit une baisse de 2,5 % sur toute la période 2011‑2022.
Enfin, si la durée de préparation de la thèse a progressivement diminué de 2010 à 2020, les décisions prises pendant la crise sanitaire continuent d’affecter la durée des thèses des docteurs diplômés en 2022. En effet, l’allongement de la durée des thèses est en partie dû à la prolongation exceptionnelle des contrats doctoraux (
graphique 38.06). Ces durées de préparation varient sensiblement en fonction de la discipline étudiée (
tableau 38.07), avec notamment une durée de thèse en sciences humaines et sociales qui est plus longue que pour toutes les autres disciplines.