En 2022 23, le nombre total des mobilités d’étudiants de l’enseignement supérieur français (d’études et de stage) s’établit à 57 039 mobilités, en progression de 3,1 % sur un an. Bien qu’une grande majorité de ces mobilités soit des mobilités d’études (61,6 %, soit 35 125 mobilités), la hausse générale est due à l’intensification des mobilités de stage : + 19,4 % par rapport à la période 2021‑22 (
graphique 17.01). La mobilité d’études quant à elle, est en baisse de 5 %. Hormis la période de crise sanitaire, cette légère baisse de la mobilité d’études est une première depuis 2014‑15. Cette double tendance sera à observer au vu des données stabilisées sur 2023‑24 pour une interprétation plus fine des dynamiques.
La mobilité étudiante est majoritairement féminine (56,9 % des mobilités sont réalisées par des femmes, soit une répartition comparable à celle des inscriptions dans l’enseignement supérieur sur la même année académique
(1) ) (
tableau 17.02). Les femmes réalisent près de 60 % des mobilités d’études et 53,4 % des mobilités de stage. 89,9 % de l’ensemble de ces mobilités sont réalisées en cycle licence ou master : 42 % en niveau licence ou équivalent, et 47,9 % en niveau master ou équivalent. Les étudiants en cycle court (7,7 %) et les doctorants (0,5 %) sont largement moins représentés. Le domaine d’éducation suscitant le plus de mobilités est le domaine commerce, administration et droit (32,3 % des mobilités). Il est suivi par le domaine ingénierie, industries de transformation et construction (24 %) et le domaine lettres et arts (13,8 %). La place qu’occupent les mobilités de stage, d’une part, et les mobilités d’études, d’autre part, varie suivants les domaines : dans les domaines de l’éducation (72,2 %), des services (67,8 %) et des sciences naturelles, mathématiques et statistiques 54,9 %) les mobilités de stages dominent ; dans les autres, ce sont plutôt les mobilités d’études.
Le premier pays de destination des étudiants inscrits en France reste l’Espagne, avec 18,8 % des étudiants en mobilité Erasmus+, suivie par l’Allemagne (10,4 %) et l’Italie (9,3 %) (
graphique 17.03). La part de ces trois pays dans la mobilité des étudiants depuis la France est importante car elle représente plus d’un tiers (38,6 %) des mobilités sortantes. Si l’on distingue les mobilités d’études et de stage, les pays d’accueil les plus représentés varient légèrement. L’Espagne reste le premier pays de destination pour études des étudiants issus d’établissements d’enseignement supérieur français, mais l’Italie (11,6 %) passe en 2e position devant l’Allemagne (11 %). Pour les mobilités de stage, la Belgique reste en 2e position (13,9 %) après l’Espagne (18,6 %) et devant l’Allemagne (9,5 %).
La Belgique se place dans la catégorie des pays qui accueillent plus de mobilités de stage que d’études, comme les Pays-Bas, Malte et le Luxembourg (parmi les 20 pays accueillant le plus de mobilités en provenance d’établissements français).
Depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni ne participe plus au programme Erasmus+. En 2022‑23, le pays continue sur une dynamique de forte baisse de mobilités Erasmus+ entrantes (3 % des mobilités au départ d’un établissement d’enseignement supérieur français). Malgré cette baisse, le Royaume-Uni reste le premier pays d’accueil des étudiants en mobilité Erasmus+ en dehors des États membres et des pays tiers associés du programme, suivi par le Canada et la Suisse.