La qualification par le Conseil national des universités (
CNU) est un préalable aux concours de recrutement d’enseignants-chercheurs. Une fois décernée, la qualification a une validité de 5 ans. Avec la mise en œuvre de la loi de programmation de la recherche (LPR) qui supprime notamment l’obligation de qualification pour les maîtres de conférences (
MCF) qui souhaitent candidater sur des postes de professeur des universités (
PR), les candidatures à la qualification aux fonctions de
PR ont nettement diminué.
En 2023, le
CNU a examiné 11 487 demandes de qualification. Ces dossiers ont été déposés par 7 526 candidats. En effet, plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner d’une même personne en raison de la possibilité pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs sections du
CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Au final, le
CNU a délivré 7 281 qualifications à 5 571 qualifiés, soit 63 % des dossiers examinés. Les femmes représentent 46 % des candidats et 45,5 % des personnes qualifiées (
graphique 05.01).
La moitié des qualifiés de 2023 (51 %) se sont présentés dès cette année à des concours de recrutement d’enseignant-chercheur (51 % à ceux de
MCF et 40 % à ceux de
PR).
En 2023, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 2 280 postes à pourvoir. Le nombre global de postes publiés par les établissements, en forte baisse entre 2009 et 2019 (- 51 %), est légèrement remonté en 2020 et 2021 (+ 5 %). En 2022, le nombre de postes publiés a augmenté de 16 % puis, en 2023, de 9 %. L’augmentation en 2023 concerne les postes de
MCF (+ 16 %) tandis que les postes de
PR sont en léger recul (- 5 %). Parmi les postes publiés en 2023, 2 082 ont été pourvus, soit 91 % d’entre eux. La majorité de ces postes est pourvue par concours (88 %). L’autre partie (12 %) est pourvue par la voie de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des
PR ou au corps des
MCF au moment de leur candidature. Le nombre de postes pourvus par la voie du détachement est marginal (
graphique 05.02 et
graphique 05.03). Les
PR recrutés par concours ont un âge moyen de 46 ans ; celui des
MCF à leur recrutement est de 36 ans. Globalement, la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le recrutement augmente au fil du temps. La grande majorité des
MCF recrutés en 2023 (61 %) ont obtenu leur doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la proportion de femmes recrutées parmi les
MCF (46 %) est égale à la proportion de femmes candidates. En ce qui concerne les
PR, la proportion de femmes recrutées est globalement supérieure à celle des candidates (respectivement 43 % et 35 %).
La majeure partie des
MCF nouvellement recrutés en 2023 – hors mutation et détachement – étaient post-doctorants (44 %). Ces derniers sont devenus, depuis 2007, le premier « vivier » des nouveaux
MCF (14 % en 2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (
ATER) dont la proportion tend à décroître au fil du temps (14 % en 2023 contre 46 % en 2002). La plupart des
PR (91 %) sont recrutés parmi les
MCF (
graphique 05.04). En 2023, 21 % des
MCF ont soutenu leur thèse dans l’établissement de recrutement (endorecrutement). De même, au moment de leur recrutement en tant que
PR, 62 % des candidats étaient
MCF dans le même établissement. Les
MCF recrutés sont 18 % à être de nationalité étrangère, alors que la proportion de
PR étrangers recrutés est de 12 % (
graphique 05.05). La majorité des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont originaires du continent européen (82 % pour les
PR et 43 % pour les
MCF).