La qualification aux fonctions de professeur des universités (
PR) ou de maître de conférences (
MCF) est une condition préalable à une candidature à un concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Une fois décernée par le Conseil national des universités (
CNU), la qualification a une validité de 5 ans. En 2021, le
CNU a examiné 13 324 demandes de qualification. Ces dossiers ont été déposés par 8 633 candidats. En effet, plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner d’une même personne en raison de la possibilité pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs sections du
CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Au final, le
CNU a délivré 8 207 qualifications à 6 280 qualifiés, soit 62 % des dossiers examinés. 45 % des candidats et des personnes qualifiées sont des femmes (
graphique 07.01).
Seule une fraction de ces nouveaux qualifiés s’est présentée aux concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Ainsi, 63 % des qualifiés
PR et 52 % des qualifiés
MCF en 2021 ne se sont pas présentés dès cette année à des concours de recrutement.
En 2021, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 1 812 postes à pourvoir. Le nombre global de postes publiés par les établissements, en forte baisse entre 2009 et 2019 (- 43 %), était remonté légèrement en 2020 (+ 6 % par rapport à 2019) et semble maintenant se stabiliser (- 1% entre 2020 et 2021). Les postes de
PR ont augmenté de 4 % par rapport à 2020 alors que ceux de
MCF ont baissé de 4 %. Parmi les postes publiés, 1 714 ont été pourvus, soit 95 % d’entre eux. La majorité de ces postes est pourvue par concours (88 %). L’autre partie (12 %) est pourvue par la voie de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des
PR ou au corps des
MCF au moment de leur candidature. Le nombre de postes pourvus par la voie du détachement est marginal (
graphique 07.02 et
graphique 07.03). Les
PR recrutés par concours ont un âge moyen de 46 ans ; celui des
MCF est de 35 ans. Globalement, la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le recrutement augmente au fil du temps. Plus de la moitié des
MCF recrutés en 2021 (59 %) ont obtenu leur doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la proportion de femmes recrutées parmi les
MCF (46 %) est égale à la proportion de femmes candidates (46 %). En ce qui concerne les
PR, la proportion de femmes recrutées est globalement supérieure à celle des candidates (respectivement 43 % et 36 %).
La majeure partie des
MCF nouvellement recrutés en 2021 – hors mutation et détachement – étaient post-doctorants (47 %). Ces derniers sont devenus, depuis 2007, le premier « vivier » des nouveaux
MCF (14 % en 2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (
ATER) dont la proportion tend à décroître au fil du temps (16 % en 2021 contre 46 % en 2002). La plupart des
PR (88%) sont recrutés parmi les
MCF (
graphique 07.04). En 2021, 18 % des
MCF ont soutenu leur thèse dans l’établissement de recrutement (endorecrutement). De même, au moment de leur recrutement en tant que
PR, 46 % des candidats étaient
MCF dans le même établissement. Les
MCF recrutés sont 20 % à être de nationalité étrangère, alors que la proportion de
PR étrangers recrutés est de 11 % (
graphique 07.05). La majorité des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont originaires du continent européen (68 % pour les
PR et 43 % pour les
MCF).