Entre 2008 et 2014, les profils des bacheliers entrés dans les principales formations de l’enseignement supérieur directement après leur baccalauréat ont évolué. Ils sont plus souvent titulaires d’un baccalauréat avec mention (31 % de mentions «Bien» ou «Très Bien» en 2014 contre 19 % en 2008) et d’un baccalauréat professionnel (13 % en 2014 contre 8 % en 2008). La mise en place de la plateforme APB a amélioré la qualité de l’orientation : les bacheliers 2014 sont plus fréquemment inscrits dans la formation qu’ils souhaitaient (93 % en 2014 contre 88 % en 2008). Ils se déclarent aussi plus souvent satisfaits de leur première année d’études que les bacheliers 2008 même si leurs résultats sont un peu moins bons. Les bacheliers 2014 sortis de l’enseignement supérieur au cours des six années suivant leur baccalauréat sont un peu plus souvent titulaires d’un diplôme que les bacheliers 2008 (80 % contre 78 %). Quelle que soit la cohorte, un peu moins d’un tiers d’entre eux (29 %) ont quitté l’enseignement supérieur avec un diplôme de niveau bac + 5. En accord avec leurs plus fortes ambitions déclarées d’obtenir un diplôme de niveau bac + 5, les bacheliers 2014 suivent plus fréquemment une septième année d’études que les bacheliers 2008 (29 % contre 20 %) pour atteindre cet objectif.
Ce volume, organisées autour de deux angles, comporte tout d’abord un dossier thématique sur les problématiques d’affectation dans l’enseignement supérieur, composé d’un ensemble d’articles issus d’un groupe de recherche piloté conjointement par le CEREQ et le SIES, consacré à l’orientation. Pour cela,le groupe de recherche a exploité les données issues de la plateforme Admission Post Post-Bac (APB), qui organisait l’accès aux formations d’enseignement supérieur avant l’adoption de la loi ORE en 2018 et la mise en place de Parcoursup. Le lecteur se reportera à l’article des coordinateurs P. Lemistre et C. Bluntz qui introduit ce dossier thématique et offre une présentation de ces différentes contributions. Il comporte ensuite deux articles élaborés à partir de recherches conduites dans le cadre d’un appel à projet conjoint DEPP-SIES, relatif à la mobilité sociale caractérisant les filières sélectives.
À niveau scolaire égal, l'académie d'origine, la présence d'une CPGE dans le lycée mais aussi le sexe et l'origine sociale influencent sensiblement la décision des élèves de choisir une CPGE en premier voeu sur A.P.B. L'ampleur des effets étudiés est particulièrement grande chez les lycéens en série scientifique. Pour ces derniers, et à caractéristiques égales, il faut qu'une fille ait une moyenne supérieure de 1,5 points au baccalauréat pour qu'elle ait la même probabilité qu'un garçon de placer une CPGE en premier voeu. Parmi les élèves qui demandent une CPGE en premier voeu, les probabilités d'obtenir ce premier voeu, fortement corrélées à leur niveau scolaire, sont en revanche indépendantes du sexe et de l'origine sociale. Néanmoins, deux effets contraires semblent influencer le choix des lycées accueillant des CPGE. À résultats scolaires égaux, les élèves postulants déjà présents en terminale dans ce lycée ont une probabilité plus forte d'être admis. Les élèves issus de lycées où le niveau scolaire est plus faible sont plus susceptibles d'être admis sur leur premier voeu en CPGE.
Selon les données relatives aux vœux d’orientation confirmés sur la plate-forme Parcoursup en 2018, un élève de Terminale scolarisé en France émet en moyenne 7,4 vœux. De fortes disparités sont cependant observées selon la série de baccalauréat préparée. Parcoursup n’impose plus au candidat de hiérarchiser ses vœux ni de faire un vœu obligatoire en licence pour certaines séries de bac. En analysant la composition de la liste individuelle des vœux, la Licence demeure le vœu le plus fréquent. Toutefois, par rapport à la campagne APB 2017, on observe un report des vœux de Licence, principalement vers les B.T.S. qui gagnent significativement en attractivité. La plupart des candidats ne choisissent qu’un seul type de formation (36 %) ou le complètent par un deuxième choix (33 %), notamment lorsque le premier concerne une filière sélective. Parmi les formations en Licence, celle de Droit est la plus demandée (plus de 200 000 vœux), loin devant les STAPS et l’Économie-Gestion. La PACES regroupe près de 180 000 vœux.
Selon les données relatives aux vœux d’orientation exprimés sur la plate-forme admission post-bac (APB) en 2017, un candidat au baccalauréat émet en moyenne 7,7 vœux. En premier vœu, 39,1 % des candidats demandent une licence, 28,8 % une section de technicien supérieur, 13,7 % une admission en IUT, 8,3% une classe préparatoire aux grandes écoles. Parmi les premiers vœux désignant une L1, 4 mentions de licence recueillent 50 % des demandes : la PACES (17 %), le droit (14%), les STAPS (11 %) et la psychologie (7 %). Les parts des femmes et des hommes varient considérablement selon les mentions de licence. Ainsi, 83,9 % des premiers vœux exprimés en psychologie émanent de candidates, contre 26,7 % en STAPS. La volonté d’intégrer une filière se traduit par une accumulation de vœux dans la filière demandée. Ainsi, les étudiants demandant une CPGE – respectivement une STS - en premier vœu font en moyenne 8,2 vœux –respectivement 4,5 vœux - dans cette même filière.
Cette note de synthèse présente un ensemble d’indicateurs relatifs aux propositions d’admission dans l'enseignement supérieur pour la rentrée de l’année 2016-2017. Elle est accompagnée de la publication d’indicateurs complémentaires ou plus détaillés (par filière, mention au bac ou académie).
This summary note presents a range of indicators concerning higher education course choices for the academic year 2016-17. It is accompanied by publication of these indicators, broken down in more detail or cross-matched by gender, local education academy, baccalauréat series and, where appropriate, subject reference.
Students preparing for the baccalauréat and enrolled on the Post-Bac Admission Portal (APB) for the 2016 session submitted an average of 7.6 preferences.
38.2% of candidates requested a Bachelor's degree programme as first choice. In several of the requested Bachelor's degree preferences, the number of women reached extreme proportions (91.4% in Linguistics, 10.3% in Computer Science). For literary series candidates, the proportion of women exceeded 70%. Nearly one student in five in the final year of secondary school taking the scientific series (17.9%) requested classes preparing for admission to Grandes Ecoles (CPGE) as first choice.
Students preparing for a vocational baccalauréat (80.5%), but also to a lesser extent technological series candidates (49.4%), put Advanced technician's sections (STS) as first choice. The subsequent choices were often the same as the course chosen in first place.
Eight out of ten baccalauréat holders enrolling in their first year of a Bachelor's degree programme say that their course is the kind they had hoped to be doing at the end of their final year at high school. However, 38% had not put this course at the top of their list of choices for their path. Some had been accepted on different courses from their present degree course, but had not enrolled; others (25% overall) could be said to have enrolled in their degree course 'by default'. These students were less satisfied with the guidance they had received and the way that the Admission Post-Bac (APB) website worked, and fewer of them had benefitted from measures in the government's Plan for Success in Bachelor's Degree Programmes. Satisfaction with guidance information available before entering university continued to grow, with the internet becoming the most cited information source. Three quarters of those enrolling for the first time in first year hoped to continue studying for their Bachelor's degree, with more than half hoping to go on to a Master's degree. Fewer and fewer students hope to become teachers (31% compared with 45% in 2006).