À la rentrée 2022, 20 200 étudiants sont inscrits en 2e année du 1er cycle de santé, soit 9% de plus qu’avant la mise en place de la réforme du 1er cycle des études de santé. Près de la moitié étaient inscrits en PASS en 2021 2022 et un peu plus d’un quart en L.AS; 10% sont des redoublants (+5 points en un an) et 10% sont issus d’une licence hors L.AS (+5 points en un an). À la rentrée 2022, les inscrits en 2e année du 1er cycle de santé sont toujours plus fréquemment titulaires d’un baccalauréat général avec mention et issus de milieux sociaux favorisés, cependant une diversification des profils sociodémographiques s’est amorcée par rapport aux années précédentes, principalement dans la filière médecine.
Plus de sept étudiants sur dix inscrits pour la première fois en 1ère année de master en 2019 ont obtenu leur diplôme en deux ou trois ans, plus de six sur dix l’ont eu en deux ans. Ces taux de réussite sont en hausse par rapport à ceux de la cohorte 2018 et le taux de réussite des femmes est supérieur de près de 3 points à celui des hommes. Suite à la mise en place de la sélection à l’entrée du master à la rentrée 2017, le taux de poursuite d’études en master des diplômés de licence générale a continué de baisser (-3,5 points). Cependant, cette sélection des inscrits a aussi induit une hausse du taux de passage en 2ème année de master et a largement contribué à la hausse des taux de réussite.
En mars 2021, les deux tiers des jeunes de 24-25 ans ont terminé leurs études et occupent un emploi.
Treize ans après leur entrée en 6e en 2007, un jeune sur six poursuit ses études, un sur trois parmi ceux qui, dès le collège, avaient de bons résultats scolaires, un sur trois aussi parmi les enfants de cadres. Parmi les étudiants, un sur deux occupe également un emploi, notamment en stage ou en alternance.
Enfin, un jeune sur six est, à 24-25 ans, ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) ; ils sont plus nombreux parmi ceux qui avaient eu les moins bonnes notes au brevet et parmi les peu ou pas diplômés. Trois quarts des jeunes NEET ont déjà travaillé ; seulement 3 % d’entre eux n’ont jamais travaillé ni recherché un emploi.
À 24-25 ans, 62 % des jeunes envisagent leur avenir professionnel avec optimisme. Cependant, les jeunes NEET et les jeunes en études sans emploi sont moins souvent optimistes, et déclarent davantage rencontrer des difficultés, en particulier financières.
Près de la moitié (47 %) des bacheliers 2018 inscrits en 1ère année de licence (L1) à la rentrée suivante ont obtenu leur diplôme en 3 ou 4 ans. Ce taux est un peu plus élevé pour les femmes (52 %), les bacheliers généraux (54 %) et dépasse 79 % pour les détenteurs d’une mention « Très bien » au baccalauréat. Il varie selon les disciplines en licence : plus élevé en droits, sciences politiques, le taux de réussite en 3 ou 4 ans est moindre en sciences - santé ou en administration économique et sociale. Après la forte hausse observée à la session 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, le taux de passage des néo-bacheliers en 2 ème année avait baissé de près de 6 points à la session 2021 mais restait supérieur à celui de la session 2019. Il diminue encore de près de 4 points à la session 2022 et est inférieur (de 1,5 point) à celui de la session 2019 : 44 % des bacheliers 2021 sont inscrits en 2ème année de licence ou de formation de santé à la rentrée 2022.
Près de huit néo-bacheliers inscrits en DUT sur dix obtiennent leur diplôme après deux ou trois années d’études. Le taux de réussite observé à la session 2022 est en hausse de 1,1 point par rapport à la session 2021 grâce à la hausse du taux de réussite en deux ans (+2,4 points). Cette évolution est liée à l’amélioration observée pour les bacheliers technologiques (+2,7 points). D’une manière générale, le taux de réussite est plus élevé pour les bacheliers généraux (86 %) et pour les titulaires d’une mention Bien ou Très bien (respectivement 87 % et 92 %). Les femmes (40 % des étudiants) et les étudiants issus de milieux très favorisés (un tiers des étudiants) sont aussi relativement plus nombreux à obtenir leur DUT en deux ou trois ans (83 %).
Un bachelier 2014 sur six a déclaré avoir rencontré des difficultés financières au cours des neuf mois suivant l’obtention du baccalauréat. Au-delà des différences liées au niveau scolaire et au genre, cette précarité a contraint les choix d’orientation post-bac. Les bacheliers précaires ont été moins nombreux que les autres à poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur. Parmi ceux devenus étudiants, les bacheliers précaires ont été moins souvent satisfaits de leur orientation et ont éprouvé davantage de difficultés à suivre les enseignements. Ces étudiants précaires se sont orientés plus souvent vers des filières courtes, notamment les BTS (32% contre 27% de l’ensemble des étudiants), surtout lorsqu’ils n’étaient pas boursiers (37%). Huit ans après le baccalauréat, les étudiants précaires ont obtenu en moyenne un niveau de diplôme moins élevé. Les précaires boursiers ont cependant eu de meilleurs résultats que les autres étudiants précaires : 29% d’entre eux ont obtenu un diplôme de niveau bac +5, contre 23% des précaires non boursiers et 35% de l’ensemble des bacheliers 2014.
Cette publication constitue un état des lieux annuel et chiffré du système français, de ses évolutions, des moyens qu’il met en œuvre et de ses résultats, en le situant, chaque fois que les données le permettent, dans l'espace européen et au niveau international. Chacune des 53 fiches présente au moyen de graphiques, de tableaux et de commentaires, les dernières données de synthèse disponibles sur chaque sujet.
À partir de la rentrée 2020, la première année commune aux études de santé (PACES) a été remplacée par deux nouvelles voies d’accès : le parcours d’accès spécifique santé (PASS) et la licence accès santé (L.AS). À cette date, 34 800 bacheliers 2020 sont inscrits en première année d’études de santé, des effectifs en hausse de 2 % par rapport à l’année précédente. Près des trois quarts d’entre eux choisissent le parcours PASS. Un an après, en lien avec la mise en place du numerus apertus (encadré 1), le nombre de néobacheliers admis en deuxième année de santé a bondi de 33%, passant de 6 500 pour la promotion précédente à 8 400. Le taux de passage en 1 an des néobacheliers progresse de 6 points, pour atteindre 25 % pour cette première promotion issue de la réforme. Dans l’ensemble, les débuts de parcours des néobacheliers sont plus linéaires avec davantage de réussite en 1 an, des redoublements limités et un accès facilité en deuxième année de licence pour les étudiants non admis en deuxième année d’études de santé : à la rentrée 2021, 19% sont inscrits en deuxième année de licence, dont plus de la moitié en L.AS. En revanche, cette première année de mise en œuvre de la réforme n’a pas permis une diversification des profils des admis en deuxième année, malgré une ouverture à d’autres types de candidats, notamment en L.AS.
Plus de sept étudiants sur dix inscrits pour la première fois en 1ère année de master en 2018 ont obtenu leur diplôme en deux ou trois ans, six sur dix l’ont eu en deux ans. Ces taux de réussite sont en hausse de 2 points par rapport à ceux de la cohorte 2017. La mise en place de la sélection à l’entrée du master à la rentrée 2017 explique la baisse de 6 points du taux de poursuite d’études en master entre les diplômés de licence générale 2018 et celui des diplômés de licence générale 2016. À l’inverse, entre ces deux cohortes de primo-inscrits en master en 2016 et en 2018, le taux de passage en 2ème année en 1 an a progressé de 7 points et ceux de la réussite, en deux ans comme en deux ou trois ans, ont augmenté de 6 points.
Entre 2008 et 2014, les profils des bacheliers entrés dans les principales formations de l’enseignement supérieur directement après leur baccalauréat ont évolué. Ils sont plus souvent titulaires d’un baccalauréat avec mention (31 % de mentions «Bien» ou «Très Bien» en 2014 contre 19 % en 2008) et d’un baccalauréat professionnel (13 % en 2014 contre 8 % en 2008). La mise en place de la plateforme APB a amélioré la qualité de l’orientation : les bacheliers 2014 sont plus fréquemment inscrits dans la formation qu’ils souhaitaient (93 % en 2014 contre 88 % en 2008). Ils se déclarent aussi plus souvent satisfaits de leur première année d’études que les bacheliers 2008 même si leurs résultats sont un peu moins bons. Les bacheliers 2014 sortis de l’enseignement supérieur au cours des six années suivant leur baccalauréat sont un peu plus souvent titulaires d’un diplôme que les bacheliers 2008 (80 % contre 78 %). Quelle que soit la cohorte, un peu moins d’un tiers d’entre eux (29 %) ont quitté l’enseignement supérieur avec un diplôme de niveau bac + 5. En accord avec leurs plus fortes ambitions déclarées d’obtenir un diplôme de niveau bac + 5, les bacheliers 2014 suivent plus fréquemment une septième année d’études que les bacheliers 2008 (29 % contre 20 %) pour atteindre cet objectif.
Depuis la rentrée 2021, les étudiants de première année s’inscrivent dans un bachelor universitaire de technologie (BUT) et ceux de deuxième année continuent de préparer un diplôme universitaire de technologie (DUT). À cette rentrée, 115 100 étudiants sont inscrits en institut universitaire de technologie (IUT) pour préparer un DUT ou un BUT, effectif en baisse de 4,9 % par rapport à 2020-2021. Le nombre de nouveaux entrants en IUT diminue de 5,9 % après une légère augmentation l’an dernier (+ 1 %). Quatre sur dix sont des bacheliers technologiques, part en hausse de près de 7 points en un an.
À la rentrée 2020, après six années passées dans l’enseignement supérieur, 27 % des bacheliers 2014 qui ont poursuivi leurs études directement après le lycée ont obtenu un diplôme de niveau bac +5. Pour 77 % d’entre eux, la diplomation a également marqué la fin du parcours estudiantin. Près d’un quart poursuivent leurs études dans des formations de niveau bac +5 ou plus, le plus souvent pour obtenir un diplôme complémentaire de même niveau. Seuls 5% des bacheliers 2014 ayant poursuivi des études sont inscrits en doctorat à la rentrée 2020. Tous les diplômés de niveau bac +5 en cinq ou six ans ont un bon profil scolaire : neuf sur dix avaient obtenu un baccalauréat général, le plus souvent avec mention. Ils sont souvent issus de milieux favorisés et ont connu peu de difficultés dans leurs études. Les diplômés de master sont les plus nombreux, ils représentent plus de 72 % des diplômés de niveau bac +5 en cinq ou six ans. Les diplômés d’école d’ingénieurs (21 % de l’ensemble) ont les meilleurs profils scolaires et les titulaires d’un diplôme d’école de commerce (moins de 8 % de l’ensemble) sont socialement les plus favorisés.
À la rentrée 2020, les trois quarts des bacheliers 2014 qui ont poursuivi leurs études directement après le baccalauréat ne sont plus étudiants. Cette proportion, de 69 % pour les bacheliers qui s’étaient inscrits en licence à la rentrée 2014, est de 82 % pour ceux qui s’étaient inscrits en DUT et de 91 % pour ceux qui étaient en STS.
Qu’ils soient encore en études ou non à la rentrée 2020, huit bacheliers 2014 sur dix inscrits dans l’enseignement supérieur directement après leur baccalauréat ont obtenu au moins un diplôme de l’enseignement supérieur au cours de leur parcours estudiantin. Le plus haut diplôme obtenu est de niveau bac +5 pour 22 % de ceux qui poursuivent encore des études et pour 29 % de ceux qui sont sortis de l’enseignement supérieur.
Parmi les sortants, les femmes sont plus souvent diplômées que les hommes : 84 % contre 76 %. Si 72 % des inscrits en licence ont obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur, ils sont 78 % dans ce cas parmi les inscrits en STS et 93 % parmi les inscrits en DUT. Les diplômés inscrits en DUT après leur baccalauréat sont ceux qui détiennent le plus souvent un diplôme de niveau bac +5.
Parmi les diplômés de niveau bac +5 à la rentrée 2020, sortis de l’enseignement supérieur, un tiers des bacheliers 2014 étaient inscrits en licence à la rentrée 2014 et près d’un sur cinq en CPGE.
Interrogés sur leur situation à la rentrée 2019, 74 % des bacheliers 2014 qui ont poursuivi leurs études directement après le baccalauréat déclarent être diplômés de l'enseignement supérieur. La licence générale est le diplôme le plus élevé pour 22 % des bacheliers 2014 entrés dans le supérieur, viennent ensuite le BTS (15 %) et le master (10 %). Le taux de diplomation des étudiants dépend de la filière d'inscription après le baccalauréat. Parmi les étudiants inscrits en licence dès la rentrée 2014, 72 % ont obtenu un diplôme. À la rentrée 2019, 15 % sont titulaires d'un master, 34 % sont au plus diplômés d'une licence, 8 % d'un BTS après une réorientation et 4 % d'une licence professionnelle. Parmi ceux qui s'étaient inscrits en DUT à la rentrée 2014, 92 % sont diplômés de l'enseignement supérieur, le plus souvent d'une licence professionnelle ou du DUT. Après cinq années dans l'enseignement supérieur, 15 % sont titulaires d'un master. Pour ceux qui s'étaient inscrits en STS à la rentrée 2014, 78 % ont obtenu un diplôme. Plus de la moitié se sont arrêtés au niveau BTS mais 7 % ont un diplôme de master, 9 % une licence générale et 16 % une licence professionnelle.
La licence STAPS est une des filières les plus demandées à l'entrée à l'université et le nombre d'étudiants en première année a doublé en dix ans. Si comme toutes les licences générales, son caractère propédeutique conduit une grande majorité des diplômés à poursuivre leurs études, le plus souvent vers un master, elle présente aussi un caractère professionnalisant proche des licences professionnelles. Ainsi, au cours de leurs cursus en licence, 98 % des diplômés de 2016 ont ainsi effectué au moins un stage et 70 % au moins une mission bénévole, ce qui illustre de forts liens avec le monde professionnel et associatif. Les diplômés de licence STAPS peuvent dès lors faire le choix d'une insertion rapide sur le marché du travail, d'autant plus qu'ils possèdent pour nombre d'entre eux des diplômes complémentaires ou une certification dans le domaine du sport et de l'animation qui facilitent leur recherche d'emploi. Ainsi, 92 % des diplômés de 2016 qui entrent directement sur le marché du travail sont en emploi trente mois après leur diplomation. Toutefois, les diplômés qui ont poursuivi leurs études, en particulier vers le master, bénéficient d'emplois de meilleure qualité et de conditions d'embauche plus avantageuses financièrement.