À la rentrée 2020, selon les données provisoires établies au 20 octobre, 284 800 nouveaux bacheliers sont inscrits en première année de cursus licence à l'université. Cette hausse des effectifs, de 5,2 % par rapport à l'année précédente, est liée à l'augmentation du taux de réussite au baccalauréat en juin 2020 et à l'accroissement des capacités d'accueil. Le nombre de nouveaux bacheliers progresse moins fortement en IUT (+1,7 %) que dans les disciplines générales de l'université (6,0 %).
Les étudiants inscrits en 1ère année du cycle ingénieur en 2013 sont 86% à être diplômés en 3 ou 4 ans. Si neuf sur dix passent en 2ème année en 2014, 3% abandonnent ce cursus et se réorientent dans une autre formation à l'université et 6% connaissent une interruption dans leur parcours (redoublement, césure, réorientation dans un autre diplôme d'ingénieur, cursus aménagé, double diplôme...). La réussite en 4 ans au diplôme d'ingénieur varie selon le parcours et les caractéristiques des étudiants. Ainsi, 89% des bacheliers généraux décrochent le sésame contre 74% des bacheliers technologiques. La réussite des étudiants issus de classes préparatoires aux grandes écoles est supérieure de 4 points à celle des étudiants venant d'un BTS ou d'un DUT. Ce même écart est observé entre les étudiants et les étudiantes en faveur de ces dernières. Le type d'école d'ingénieur détermine également la réussite puisque neuf étudiants qui intègrent une école sous tutelle d'un autre ministère public sur dix sont diplômés contre 85% des étudiants dont l'école est sous tutelle du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
La loi « Orientation et Réussite des Etudiants » (ORE) et les textes réglementaires afférents ont rénové les études en licence et la procédure d’accès, à commencer par la nouvelle procédure Parcoursup ou la possibilité de moduler la durée de la formation de licence. L’avancée des étudiants dans leur parcours gagne désormais à être analysée de manière plus fine, par les crédits européens (ECTS) accumulés progressivement. En utilisant de manière inédite de telles données, cette étude propose une première exploration de l’impact attendu ou observé de la loi ORE. En termes d’attendu, des taux de réussite au niveau global ne sont pas encore disponibles mais les modifications observées à la rentrée 2018 quant à l’origine scolaire et au niveau des néo-bacheliers inscrits en première année de licence devraient se traduire par une hausse significative, de 2 points, de la part de ceux obtenant plus de 50 ECTS sur les 60 nécessaires à la validation de l’année. Par ailleurs, sur la base de premiers résultats provisoires, les bénéficiaires des nouveaux dispositifs pédagogiques sont plus assidus et la part de ceux validant 60 ECTS semble progresser.
A la rentrée 2019, 120 600 étudiants sont inscrits en institut universitaire de technologie, progressant faiblement (+ 0,7 %) par rapport à 2018-2019. Le nombre de nouveaux entrants en IUT diminue de 1,3 % après la forte hausse de l'an dernier. En particulier, les nouveaux bacheliers intégrant cette formation sont moins nombreux, quelle que soit la série du baccalauréat, la baisse étant toutefois moins marquée pour les néo-bacheliers technologiques. Un an après l'obtention du D.U.T. les trois quarts des diplômés poursuivent leurs études. De fait, le DUT va devenir un diplôme intermédiaire, avec la création du Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) en trois ans mis en place en 2021.
En 2019-2020, le nombre d'étudiants inscrits progresse de 1,3 % par rapport à 2018-2019, à périmètre constant. Les effectifs augmentent en licence, en grande partie sous l'effet de la progression des nouveaux entrants les années précédentes, tout particulièrement en 2018-2019 du fait de la démographie. En master, le nombre d'inscrits est stable (+ 0,5 %), tandis qu'en doctorat, la baisse se poursuit. Si le nombre d'étudiants progresse dans toutes les disciplines, la hausse est plus élevée en sciences. Début 2020, de grands ensembles universitaires se sont créés ou modifiés par décrets, en application de l'ordonnance sur les établissements expérimentaux. Dès lors, les effectifs universitaires s'établissent à 1 674 700.
En 2019-2020, le nombre d'étudiants dans les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (Inspe), qui remplacent désormais les Espe, diminue par rapport à l'an passé. Cette tendance est un peu plus marquée en première année. L'origine disciplinaire des inscrits dépend fortement du master MEEF d'inscription et diffère selon les étudiants en MEEF 1er degré et MEEF 2nd degré. La moitié des étudiants étaient déjà en première année de master MEEF en 2018-2019.
À la rentrée 2019, selon les données provisoires établies au 20 octobre, 270 500 nouveaux bacheliers sont inscrits en première année de cursus licence à l'université, hors inscriptions simultanées en licence et en CPGE. Cet effectif est en baisse de 1,8 % par rapport à l'année précédente, fléchissement plus important que celui du nombre de bacheliers généraux et technologiques à la session de juin 2019.
Le nombre d'étudiants inscrits en cycle ingénieur augmente de 17,5 % en 5 ans, atteignant 143 800 à la rentrée 2018. L'apprentissage s'y développe et gagne 3,2 points en 5 ans. La part des femmes (28 %) est stable sur cette période. L'accès en 1ère année du cycle ingénieur se diversifie, même si les CPGE restent les principales voies d'intégration. Le nombre d'étudiants d'un parent employé ou ouvrier progresse de 26 % depuis 2013. Cependant les enfants de catégories sociales favorisées représentent toujours près d'un inscrit sur deux.
L’État de l’emploi scientifique 2018 correspond à une publication statistique biennale. Elle rassemble des études et statistiques permettant d'éclairer les différents domaines d'activité des personnels qui relèvent de l'emploi scientifique en France. Il couvre à la fois la recherche menée dans les organismes et les établissements d'enseignement supérieur et celle réalisée en entreprise.
Le nombre d’inscrits en cycle d’ingénieur progresse de 4,1% en un an, dans la continuité de la dynamique observée les années précédentes. Si 75% des étudiants sont inscrits dans un établissement public, le privé accueille l’autre quart. Les évolutions offrent un fort contraste selon les domaines de formation. Deux domaines, qui accueillent ensemble déjà près de 25% des étudiants, enregistrent une progression de plus de 10% des inscrits : ce sont les domaines de l’informatique et de l’électronique et électricité. Les études d’ingénieur restent encore très peu féminisées, à 27% à peine. Seuls 14% des étudiants sont enfants d’ouvrier ou d’employé, quand 46% sont issus de classes très favorisées.
Près de 80 % des bacheliers inscrits en 2013 en première année de section de technicien supérieur (STS) sous statut scolaire passent en deuxième année, et 68 % d’entre eux obtiennent le BTS en deux ou trois ans (64 % en deux ans). Le taux de réussite varie selon la série au baccalauréat et la mention obtenue. Il atteint près de 83 % pour les bacheliers généraux, 71% pour les bacheliers technologiques et 48% pour les bacheliers professionnels.