Ce volume, organisées autour de deux angles, comporte tout d’abord un dossier thématique sur les problématiques d’affectation dans l’enseignement supérieur, composé d’un ensemble d’articles issus d’un groupe de recherche piloté conjointement par le CEREQ et le SIES, consacré à l’orientation. Pour cela,le groupe de recherche a exploité les données issues de la plateforme Admission Post Post-Bac (APB), qui organisait l’accès aux formations d’enseignement supérieur avant l’adoption de la loi ORE en 2018 et la mise en place de Parcoursup. Le lecteur se reportera à l’article des coordinateurs P. Lemistre et C. Bluntz qui introduit ce dossier thématique et offre une présentation de ces différentes contributions. Il comporte ensuite deux articles élaborés à partir de recherches conduites dans le cadre d’un appel à projet conjoint DEPP-SIES, relatif à la mobilité sociale caractérisant les filières sélectives.
Plus des deux tiers des diplômés de licence et master sortis de formation en 2010 ont bénéficié des aides à l’insertion proposées par les universités et globalement plus de 80?% d’entre eux les ont trouvées utiles. À l’issue d’une licence générale ou d’un master, les étudiants ayant bénéficié d’un tel dispositif présentent une meilleure insertion que les autres. Les jeunes dont les deux parents ne sont pas diplômés du supérieur accèdent ou recourent moins aux aides et débouchent sur de plus faibles niveaux d’emploi.
Les formations professionnelles de niveau bac+5 sont supposées répondre à des besoins spécifiques en compétences dans un domaine d’emploi donné. Au regard de ce qu’ils estiment être demandé par leurs employeurs, les jeunes diplômés considèrent avoir acquis ces compétences spécifiques. Selon eux, le déficit se situe au niveau des compétences générales. De quoi interroger la tendance à la professionnalisation des formations universitaires ?
Professional and vocational courses requiring 5 years’ post-secondary study are supposed to meet specific needs for competences in a given area of employment. Young graduates believe they have acquired the specific competences they think their employers require. In their view, the shortfall lies in their general competences. Is this a reason to question the increasingly vocational nature of university courses?