En 2009, la France a consacré 132,1 milliards d’euros à son système éducatif, soit une dépense en hausse de 1,3 % (en euros constants) après trois années de stabilité. Cela représente 6,9 % du PIB et 2 050 euros par habitant.
La dépense moyenne par élève ou étudiant est de 7 990 euros : 5 690 euros pour un écolier, 9 380 pour un élève de l’enseignement secondaire, 11 260 pour un étudiant. La part du secondaire (42,0 %) dans la dépense intérieure d’éducation (DIE) tend à décroître, celle du supérieur (19,9 %) progresse de 2,3 points depuis 2005.
L’État reste le premier financeur de l’éducation (59,2 %), devant les collectivités territoriales (24,6 %) dont la part a augmenté de 4 points depuis 2005. Avec 6,0 % de son PIB consacré à l’éducation en 2007, la France se situait 0,3 point au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE sur un champ restreint ne comprenant pas la formation continue (données internationales 2007 publiées en 2010).
L’état de l’Enseignement supérieur et de la Recherche permet de faire le bilan annuel chiffré du système d’enseignement supérieur et de recherche français, de le situer au niveau international et de suivre ses évolutions, notamment sur le long terme.
Financement, ressources humaines, accès au supérieur, parcours, réussite, qualification, insertion des diplômés, vie étudiante, recherche en biotechnologie ou nanotechnologie, participation au PCRD, publications, brevets, etc. sont les thèmes abordés dans les 42 fiches de la 5e édition (2011) de cet ouvrage.
En 2010-2011, 1 440 000 étudiants sont inscrits dans les universités françaises (y compris les universités d'outre-mer). Le nombre de nouveaux bacheliers s'inscrivant à l'université augmente dans les filières générales (+ 0,9 %). Ils se dirigent davantage vers les filières de sciences et techniques des activités physiques et sportives ( STAPS), sciences et lettres. En revanche, ils sont moins nombreux à se diriger vers les filières de droit et d'économie. Dans les disciplines de santé, dont la première année commune aux études de santé a été nouvellement mise en place à la rentrée 2010, le nombre de nouveaux bacheliers est en baisse de 4,1 %. Les doctorants sont moins nombreux à la rentrée 2010 qu'en 2009 et le nombre d'étudiants en cursus master stagne. En IUT , les effectifs baissent de 1,4 %. Ils s'étaient stabilisés l'an dernier après trois années de hausse. Les étudiants étrangers à l'université sont plus nombreux que les années précédentes et leur part atteint 15,2 %. En cursus doctorat, ils représentent 41,3 % de la population étudiante.
Les étudiants dans l'enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer n'ont jamais été aussi nombreux : 2 318 700 à la rentrée 2010. Leur nombre a légèrement progressé (+ 0,2 %), après la hausse particulièrement marquée de 2009 (+ 3,6 %). L'augmentation des effectifs demeure particulièrement élevée pour les écoles de commerce reconnues à diplôme visé. En revanche, contrairement aux dernières années, les effectifs diminuent pour les instituts universitaires de technologie et pour les classes préparatoires. L'enseignement privé se renforce encore et représente plus d'un étudiant sur six. Les femmes demeurent plus souvent diplômées de l'enseignement supérieur que les hommes. Le nombre d'étudiants étrangers progresse (+ 2,3 %), alors que celui des étudiants français diminue (- 0,1 %) : les étudiants étrangers représentent 12,3 % des étudiants. La forte progression des Chinois s'interrompt : elle n'est plus que de 0,2 %. Moins de la moitié des académies gagne des étudiants.
À la rentrée 2011, selon les projections effectuées à partir des résultats provisoires au baccalauréat et des choix d'orientation observés les années précédentes, les effectifs étudiants augmenteraient de 1,7 % dans l'ensemble de l'enseignement supérieur. Les flux d'entrée dans le supérieur seraient plus importants suite à l'augmentation du nombre de bacheliers lors de la session 2011 et la plus grande propension des bacheliers généraux et technologiques à poursuivre leurs études à l'université. À l'horizon 2020, les nombres de bacheliers généraux et technologiques augmenteraient de 2,3 % par rapport à 2010. La réforme du baccalauréat professionnel en trois ans, mise en place depuis la rentrée 2009, serait susceptible de provoquer une forte croissance du nombre de bacheliers professionnels (+ 70 000). Suite à cet afflux de bacheliers, si les tendances en termes d'orientation et de poursuite d'études se prolongeaient, les effectifs étudiants augmenteraient de 10,1 % à l'université entre 2010 et 2020, 1,2 % en IUT et 7,4 % en CPGE. Les bacheliers professionnels poursuivant surtout en STS, les effectifs de cette filière augmenteraient de 6,8 % entre 2010 et 2020.
En 2009, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD ) s’établit à 42,7 milliards d’euros, en progression de 3,5 % en volume par rapport à 2008. Elle devrait progresser de manière moins soutenue en 2010 (+ 1,4 % en volume). Le rapport DIRD / PIB, qui mesure l’effort de recherche de la nation, atteint en 2009 son niveau le plus haut depuis 1996 : il s’élève à 2,26 % et devrait se maintenir en 2010. La forte hausse de la DIRD résulte d’un effort accru des administrations. Ces dernières contribuent en effet à hauteur de 2,4 points de pourcentage à l’évolution de la DIRD. En dépit de la crise économique et financière, les entreprises ont poursuivi leur effort de recherche : elles contribuent à hauteur de 1,1 point à la hausse de la DIRD. Parallèlement, l’emploi dans la recherche progresse au même rythme qu’en 2008 (+ 2 %). En 2009, 394 000 personnes travaillent à des activités de recherche et développement (R&D) dans les entreprises et dans les administrations.
En France, la dépense moyenne d’éducation par élève ou étudiant est estimée à 7 990 euros en 2009. L’État y assure l’essentiel de la dépense moyenne d’éducation alors qu’au niveau de l’ OCDE, les collectivités territoriales en sont le principal financeur. Le niveau de dépense pour la durée de la scolarité obligatoire place notre pays légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE.
Cette publication de référence apporte une information statistique détaillée sur tous les domaines de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que ceux liés à l'Éducation nationale. Plus de 150 thèmes remis à jour d'année en année sont répartis en douze chapitres, complétés des données publiques. Des textes clairs et synthétiques commentent les tableaux, graphiques et cartes.
L'Île-de-France conserve en 2008 son rôle prédominant dans la recherche et développement. Cependant, au-delà des effets de taille, en combinant différents indicateurs sur le niveau et la structure de la recherche publique et privée des régions, on obtient une cartographie alternative laissant apparaître quatre groupes de comportements relativement homogènes : les régions avec un fort potentiel de recherche, les régions où la recherche publique et les PME sont particulièrement actives, les régions proches du profil moyen, les régions où la recherche est surtout exécutée par les entreprises et où la recherche publique est d'abord menée par les universités. Une région, isolée par la spécialisation de ses activités de R&D , constitue un cinquième groupe. En fait, les régions françaises sont principalement différenciées par le poids des EPIC et des universités dans la recherche publique et par la place de la haute technologie dans la recherche privée.
En 2007-2008, 3,3 millions d'étudiants suivent une formation hors de leur pays d'origine dont 2,7 dans un pays de l' OCDE Leur nombre a quadruplé en trente ans et les pays de destination sont de plus en plus diversifiés. La France est la troisième destination d'accueil de ces étudiants , à égalité avec l'Allemagne. Dans la zone OCDE, près de la moitié des étudiants étrangers sont originaires d'Asie ; 18 % sont de nationalité chinoise. L'origine des étudiants étrangers varie d'un pays à l'autre, elle est liée à des facteurs géographiques, historiques, économiques et linguistiques. La proportion d'étudiants étrangers augmente avec le niveau d'études, environ 6 % pour les cursus professionnalisants courts et 21 % pour le niveau doctorat. Enfin, un peu plus de 62 000 étudiants français sont scolarisés à l'étranger ; ils choisissent principalement un pays limitrophe.
Un étudiant sur quinze, en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer, suit une formation artistique, culturelle ou de communication, soit 155 000 étudiants en 2009. Ils sont principalement inscrits dans les formations artistiques ou culturelles (113 000). Très variées, ces formations sont fortement féminisées, plus souvent proposées dans un établissement d’enseignement privé que l’ensemble de l’enseignement supérieur et fortement concentrées à Paris . Le poids de l’université dans ce secteur a diminué en dix ans. Les cursus licence et doctorat sont davantage représentés que dans les autres formations universitaires. En plein essor, les formations de communication sont essentiellement universitaires (79,6 %) et elles sont très fortement féminisées.
À la rentrée 2009, huit bacheliers 2008 sur dix sont toujours scolarisés dans l'enseignement supérieur et la très grande majorité poursuivent dans la même voie. La réussite dans les filières courtes est élevée : neuf sur dix de ceux qui s'étaient inscrits en STS ou IUT continuent l'année suivante. Mais un quart de ceux qui étaient entrés en classe préparatoire ou en licence après leur baccalauréat ne s'y réinscrit pas. 52 % des étudiants en licence passent en deuxième année ; l'issue de la première année varie sensiblement selon le parcours antérieur des bacheliers et leur motivation à l'entrée à l'université. Ainsi, les taux de passage sont beaucoup plus élevés lorsqu'ils ont eu une mention ou ont fait le choix de leur formation. La deuxième année, les étudiants ressentent moins de difficultés à s'organiser et se disent plus satisfaits de leurs études, en particulier à l'université. Mais la plupart s'estiment mal informés sur leurs possibilités de réorientation et de poursuite d'études.
En janvier 2010, 49 050 étudiants sont inscrits en première année de médecine (PCEM1), dont 29 240 bacheliers de la session 2009. La quasi-totalité d'entre eux sont titulaires d'un baccalauréat scientifique et près des deux tiers sont des femmes. Le plus souvent « à l'heure » ou en avance dans leurs études, ils sont majoritairement issus de milieux sociaux favorisés ou très favorisés. Si leur réussite est similaire à celle des bacheliers entrés en 2007, 26,4 % des bacheliers de 2009 entrés en PCEM1 accéderont à la deuxième année de médecine (11,2 % après un an et 15,2 % après deux ans), 3,6 % aux études d'odontologie et 3,1 % aux études de sage-femme. Finalement, un tiers (33,1 %) des étudiants inscrits en PCEM1 poursuivront dans des études médicales (PCEM2, odontologie ou sage-femme).
Pendant l'année universitaire 2009-2010, 93 000 enseignants ont été en fonctions dans les établissements publics d'enseignement supérieur. Hors corps à statuts spécifiques, leur effectif global (91 850) progresse constamment, avec 1 200 personnes de plus que l'année précédente, soit + 1,3 %. Parmi ces enseignants, 57 700 appartiennent aux corps des enseignants-chercheurs et assimilés, dont les effectifs ont progressé de 12,2 % en dix ans. 13 000 enseignants du second degré et 23 500 enseignants non permanents participent à cet encadrement universitaire.
Les écoles d'ingénieurs préparent à un large éventail de formations (diplôme d'ingénieur, master, mastère spécialisé, doctorat...). Elles rassemblent 150 000 élèves , dont 119 200 préparent un diplôme d'ingénieur habilité parle ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche après avis ou décision de la Commission des titres d'ingénieur (CTI). 60 % des futurs ingénieurs sont formés par des écoles sous tutelle du MESR. Le diplôme d'ingénieur fait suite à cinq années d'études après le baccalauréat mais les parcours pour l'obtenir sont diversifiés. La durée des formations dans les écoles varie de trois à cinq ans en fonction du niveau d'entrée de l'étudiant. Si la voie d'intégration des écoles d'ingénieurs la plus fréquente reste celle des classes préparatoires aux grandes écoles, les admissions sur titre s'effectuent à tous les niveaux. 70 % des élèves inscrits en première année d'école post baccalauréat sont des bacheliers de l'année, essentiellement des bacheliers scientifiques. Bien que les filles restent minoritaires, leur part ne cesse de progresser et domine dans les formations de l'agriculture et des sciences appliquées. Plus de 28 000 diplômes ont été décernés en 2009.
En 2008, la formation continue universitaire compte plus de 466 000 stagiaires, soit une hausse de 6 points par rapport à l’année précédente. Elle délivre 9 % des diplômes nationaux et s’affirme comme une voie de certification à part entière de l’enseignement supérieur. La formation continue universitaire accentue son caractère professionnalisant avec le doublement des contrats de professionnalisation et l'allongement de la durée des stages en entreprise.
En 2007, plus de 137 000 chercheurs (en personnes physiques) ont une activité de R&D en entreprise, ils étaient 81 000 en 1997, et deviennent pratiquement aussi nombreux que leurs homologues opérant dans les administrations. Les deux tiers d’entre eux sont regroupés dans six secteurs économiques : composants électroniques, services informatiques, automobile, aéronautique, instruments de mesure et pharmacie. La forte augmentation du nombre de chercheurs en entreprise au cours de ces dix dernières années profite en premier lieu aux services informatiques. Cette population est jeune et fortement masculine. En 2007, leur moyenne d’âge est inférieure à 40 ans. Ces chercheurs sont formés en école d’ingénieurs, pour plus de la moitié d’entre eux. Les femmes sont en moyenne plus jeunes et plus diplômées que les hommes.
Pour sa cinquième édition, la brochure Filles et garçons sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur compare les principales données statistiques disponibles en matière de parcours et de réussite des jeunes : répartition selon les niveaux d’enseignement, résultats scolaires, choix d’orientation, poursuite d’études après le baccalauréat, insertion professionnelle.
En France comme au niveau européen, les filles sont plus diplômées à la sortie du système éducatif, se distinguent par une meilleure maîtrise de la langue, de moindres difficultés en lecture et des scores plus élevés en compréhension de l’écrit. Elles ont des résultats équivalents à ceux des garçons en sciences, mais semblent avoir moins confiance dans leur capacité scientifique.
Cet ensemble de données constitue un état de situation national, qui peut être décliné, au niveau académique et au niveau des établissements scolaires. Il permet de disposer d’éléments qui aideront à la mise en place de politiques en faveur de l’égalité des sexes. Cette égalité, ambition politique collective, projet d’intégration sociale, est au cœur des missions de l’École de la République.
A la session 2010 du baccalauréat, avec 531 800 lauréats, le taux de réussite à cet examen s'élève à 85,6 %. Il diminue de 0,6 point par rapport à l'année 2009. La proportion de bacheliers dans une génération progresse très faiblement et s'établit à 65,5 % en 2010. L'écart en faveur des filles (70,5 % contre 60,6 % pour les garçons) se resserre et passe sous la barre des 10 points.
En vingt ans, les effectifs des écoles d'ingénieurs ont plus que doublé. De 52 000 à la rentrée 1988, 108 000 élèves sont inscrits dans une formation d'ingénieurs en 2008. La croissance des effectifs a concerné toutes les académies, néanmoins la hausse n'a pas été de même ampleur partout. Pendant la même période, les effectifs féminins ont triplé. En 2008, les femmes représentent 27 % des inscrits en formation d'ingénieurs. La progression du nombre d'étudiants étrangers y est supérieure à celle des étudiants français (ils représentent 57 % de la croissance totale des effectifs entre 2003 et 2008). Les élèves de nationalité étrangère sont plus souvent présents dans ces écoles que dans l'ensemble de l'enseignement supérieur (13,4 % contre 11,9 % en 2008). Les élèves-ingénieurs restent très largement originaires de milieux de cadres et professions intellectuelles supérieures (55 % d'entre eux en sont issus). Inversement, les enfants d'ouvriers ou d'employés sont peu présents dans ces formations (16 %).
Les sections de techniciens supérieurs (STS) relèvent de l'enseignement supérieur court professionnalisant et rassemblent 223 700 étudiants (hors établissements sous tutelle du ministère en charge de l'agriculture) en formation initiale et sous statut scolaire. Ces sections recrutent après le baccalauréat et proposent théoriquement deux années de formation en vue d'obtenir le brevet de technicien supérieur (BTS). La rentrée 2010 se caractérise par une hausse légère des effectifs dans les spécialités de la production et dans les domaines des services. Le secteur des services est le plus attractif pour les étudiants poursuivant leurs études en STS, mais la proportion des inscrits dans ce secteur stagne depuis 2008. La part des femmes en STS reste stable, quel que soit le secteur de formation. Le nombre de bacheliers technologiques continue de diminuer en STS, mais représente toujours plus de la moitié (56 %) de l'effectif global ; le nombre de bacheliers généraux baisse pour la première fois depuis 2005. En revanche, le nombre de titulaires d'un baccalauréat professionnel croît de 2,8 % à la rentrée 2010.
À la rentrée 2009, les instituts catholiques d'Angers, de Lille, de Lyon, de Paris et de Toulouse accueillent 24 230 étudiants. L'augmentation marquée des effectifs (+ 14 % par rapport à 2008, soit 2 900 étudiants de plus) s'explique essentiellement par celle du nombre d'étudiants inscrits dans les formations de type universitaire (+ 18 %). Plus de huit étudiants sur dix inscrits dans ces établissements préparent un diplôme de type universitaire (licence LMD, master LMD...), les autres suivent une formation canonique (1). Ce sont les disciplines de sciences humaines et sociales qui attirent le plus les étudiants, en particulier en master. Les femmes sont majoritaires dans les instituts catholiques : elles représentent 66 % des étudiants et leur effectif a augmenté de 16 % en 2009. Les étudiants étrangers qui y sont accueillis (9 % de l'ensemble des étudiants) sont moins nombreux qu'en 2008.
En 2008, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) augmente de 1,8 % en volume et s'élève à 41 milliards d'euros (Md€). La DIRD progresserait de nouveau à un rythme soutenu en 2009 (+ 2 % en volume), plus vite que le PIB. Pour la première fois depuis 2003, le rapport DIRD/PIB, qui mesure l'effort de recherche de la nation, augmente. En 2008, ce ratio s'élève à 2,11 % après 2,07 % en 2007. Il atteindrait 2,21 % en 2009. Après deux années de forte augmentation de leurs dotations budgétaires, les universités deviennent le premier secteur d'exécution de la recherche publique. Dans le secteur privé, les dépenses de R&D progressent de un milliard d'euros en 2008. L'emploi dans la recherche maintient sa croissance soutenue, en particulier pour les chercheurs. En 2008, 229 000 personnes travaillent en qualité de chercheur sur le territoire national.
Cet atlas 2009-2010 présente les effectifs d’étudiants inscrits dans les établissements et les formations de l’enseignement supérieur, recensés dans les systèmes d’information et enquêtes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la vie associative, des ministères en charge de l’Agriculture, de la Pêche, de la Santé et des Sports. L’unité géographique utilisée dans cet ouvrage est l’unité urbaine, que l’on peut assimiler à l’agglomération ; pour l’Île-de-France et les Collectivités d’outre-mer, l’unité géographique retenue est la commune.
Au 31 décembre 2009, 424 750 jeunes préparent un diplôme en apprentissage, soit une baisse de 0,7 % par rapport à la rentrée précédente. En 2008, la croissance des effectifs avait déjà ralenti (+ 0,6 %), après plusieurs années de développement rapide. Cette contraction résulte à la fois d’un contexte économique défavorable qui pénalise l’alternance dans son ensemble et de la réforme du baccalauréat professionnel. Seules les formations de niveau bac + 4 et plus restent très dynamiques, avec des taux de croissance supérieurs à 10 % par an. Sur ces deux années, les spécialités du bâtiment, du bois et de la mécanique perdent le plus d’apprentis, tandis que celles de l’agriculture et de l’alimentation ne sont pas affectées par ces conditions difficiles. Les évolutions régionales sont également contrastées : les effectifs baissent dans la moitié des académies. Enfin, la réussite des apprentis aux principaux examens varie de 90 % au baccalauréat professionnel à 70 % en BTS à la session 2009.
Depuis 2007, le nombre total de diplômes délivrés au titre de la validation des acquis de l’expérience (VAE) par les universités et le CNAM est stable avec environ 4 100 validations annuelles. En 2009, pour plus de la moitié, les VAE octroyées sont des validations totales (2 200) ; pour le reste, ce sont des validations d'une partie d’un diplôme (1 900). Le nombre de validations délivrées en totalité sur l’ensemble de ces établissements oscille autour de 2 000 depuis 2007. En 2009, la part des diplômes complets atteint son plus haut niveau (53,1 %), depuis la mise en place du dispositif (loi 2002). Les diplômes les plus recherchés sont la licence professionnelle, en fort développement, talonnée de près par le master. Les grands champs disciplinaires regroupant le plus de demandes restent "les sciences économiques, la gestion et l’administration économique et sociale".
Depuis 2003, l’évolution de la formation professionnelle se traduit, dans les universités, par un accroissement de la place des entreprises qui se manifeste davantage par leur contribution financière que par le nombre de leurs salariés formés. En effet, la moitié des fonds qui abondent la formation continue universitaire provient des entreprises (96 millions d’euros) alors que leurs salariés ne représentent que le tiers des stagiaires (119 000). Parmi ces stagiaires, 81 % s’inscrivent au titre du plan de formation de leur entreprise, 11 % au titre d’un congé individuel de formation et 8 % au titre d’un contrat de professionnalisation. La loi du 4 mai 2004, relative à la formation professionnelle et au dialogue social, a donné un coup d’accélérateur aux contrats en alternance, principalement dans les instituts universitaires de technologie. L’approche régionale montre qu’en dépit de stratégies universitaires très différentes, la place des entreprises s’affirme à peu près partout au sein de la formation professionnelle universitaire.