En 2010, 1 400 entreprises étrangères effectuent de la R&D dans l’une de leurs filiales implantées sur le territoire français : 900 sont originaires de l’Union européenne, 300 des États-Unis.
Les entreprises étrangères emploient 46 700 personnes en équivalent temps plein en France pour ces activités de R&D. Leurs équipes de recherche sont moins concentrées en Île-de-France que ne le sont les équipes de recherche des entreprises françaises. L’effort de recherche des entreprises françaises en France apparaît élevé comparé à celui des entreprises allemandes en Allemagne ou britanniques au Royaume-Uni. Ce n’est pas le cas de l’effort de recherche des entreprises étrangères : les entreprises étrangères sont globalement moins impliquées dans la R&D.
En 2011, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) s’établit à 45,0 milliards d’euros, en hausse de 2,3 % en volume par rapport à 2010. L’augmentation de la DIRD résulte d’une forte progression des dépenses de recherche et développement (R&D) des entreprises. Ces dernières ont contribué à hauteur de 2,2 points de pourcentage à l’évolution de la DIRD, les administrations ayant contribué pour 0,1 point.
En 2010, la France compte 315 500 chercheurs ou ingénieurs de recherche : 82 000 sont des femmes, 233 500 des hommes. Le nombre de chercheurs femmes progresse depuis 2007, mais moins fortement que celui des hommes. Les chercheures sont plus nombreuses dans les administrations que dans les entreprises. Ce n’est pas le cas des chercheurs hommes.
La 6e édition de l'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche présente un état des lieux annuel et chiffré du système français d'enseignement supérieur et de recherche, ses évolutions, les moyens mis en oeuvre et leurs résultats. Ces données sont issues des services statistiques ministériels de différents ministères (MESR, MEN, MEFI) mais aussi d'autres organismes comme le CEREQ, l'OVE, l'INSEE, l'OST ou l'OCDE.
En 2010, 11 000 petites et moyennes entreprises (PME) effectuent pour 4,0 milliards d'euros de travaux de recherche et développement (R&D). Elles opèrent essentiellement pour des activités d'ingénierie, de programmation et de conseil informatique ou encore d'édition de logiciels .
En 2010, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) s'établit à 43,4 milliards d'euros, en hausse de 2,8 % en volume par rapport à 2009. L'augmentation de la DIRD résulte d'une progression soutenue des dépenses de recherche et développement (R&D) des entreprises. Ces dernières ont contribué à hauteur de 1,65 point de pourcentage à l'évolution de la DIRD, les administrations ayant contribué pour 1,15 point. L'effort de recherche de la nation, mesuré en rapportant la DIRD au produit intérieur brut, s'élève à 2,24 % en 2010. Il devrait se maintenir à 2,25 % en 2011. En raison d'un léger ralentissement des dépenses des administrations, la DIRD augmenterait en 2011 à un rythme moins élevé (+ 2,2 % en volume), mais sa progression resterait supérieure à celle du PIB (+ 1,7 % en volume). En 2010, les activités de R&D dans les entreprises et dans les administrations mobilisent 393 000 personnes en équivalent temps plein.
L’Allemagne réalise davantage de recherche et développement que ne le fait la France. Cet écart relève d’une différence d’échelle entre les deux pays. Il relève également d’un effort de recherche supérieur en Allemagne : les dépenses consacrées à la R&D s’élèvent à 2,82 % du PIB en Allemagne, contre 2,26 % en France. Cet écart est essentiellement attribuable à la structure économique des deux pays : c’est dans l’industrie que se fait l’essentiel de la R&D et l’industrie occupe en Allemagne une place plus importante dans l’économie qu’en France. De plus, l’industrie allemande est fortement spécialisée sur les activités les plus intensives en R&D. En revanche, l’intensité de recherche des entreprises qui mènent des travaux de R&D, bien que légèrement supérieure en Allemagne, n’explique qu’une faible partie de l’écart de dépenses de recherche. En France, les entreprises industrielles de haute technologie affectent notamment une part plus élevée de leur chiffre d’affaires à la recherche que leurs homologues d’Allemagne.
L’effort de recherche des entreprises, principal facteur explicatif des performances des pays industrialisés en matière de recherche et développement (R&D), a peu progressé en France depuis le début des années 2000. Il est resté stable autour de 1,4 % du PIB. Les activités industrielles les plus intensives en R&D consacrent pourtant plus du tiers de leur valeur ajoutée à des travaux de recherche , et cette proportion augmente. Le recul dans l’économie française de l’industrie, qui concentre 80 % des travaux de R&D, ralentit la progression de l’effort de recherche du secteur privé. Son apparente stabilité masque une hausse de l’intensité de recherche dans de nombreuses activités industrielles et de services. Malgré la crise économique, cette progression de l’intensité de recherche des entreprises s’est poursuivie en 2008 et 2009.
L’état de l’Enseignement supérieur et de la Recherche permet de faire le bilan annuel chiffré du système d’enseignement supérieur et de recherche français, de le situer au niveau international et de suivre ses évolutions, notamment sur le long terme.
Financement, ressources humaines, accès au supérieur, parcours, réussite, qualification, insertion des diplômés, vie étudiante, recherche en biotechnologie ou nanotechnologie, participation au PCRD, publications, brevets, etc. sont les thèmes abordés dans les 42 fiches de la 5e édition (2011) de cet ouvrage.